médiocrité

Français

Étymologie

(XIVe siècle)[1] Du latin mediocritas  juste milieu, insignifiance »).

Nom commun

SingulierPluriel
médiocrité médiocrités
\me.djɔ.kʁi.te\

médiocrité \me.djɔ.kʁi.te\ féminin

  1. État ou qualité de ce qui est médiocre (moyen, peu important, peu digne d'être remarqué).
    • La médiocrité de sa fortune, de son esprit.
  2. (Absolument) Situation sociale, état de fortune intermédiaire entre la richesse et la pauvreté, entre la haute société et une condition petite-bourgeoise ou populaire. Situation sociale peu brillante.
    • Vivre dans la médiocrité ; se contenter d'une heureuse médiocrité.
    • Elles sont donc réelles, de l'aveu même de ce brave homme borné, ces aventures des jeunes héros de province qui, plutôt que d'accepter la médiocrité dans un coin de leur pays natal, sont venus à la Grande ville, l'ont domptée, en ont fait la respectueuse servante de leurs passions.  (Pierre Benoit, Kœnigsmark, 1918).
  3. Manque d'intelligence, de talent, de qualités personnelles. Insuffisance du côté de l’esprit ou du mérite.
    • Trouver son bonheur dans la médiocrité.
    • Il y a peu d’hommes qui se permettent un usage vigoureux et intrépide de leur raison, et osent l’appliquer à tous les objets dans toute sa force. (…) Il faut l’appliquer ainsi à tous les objets: (…) sans quoi, on restera dans la médiocrité.  (Chamfort, Maximes et pensées, I, 63, éd. 1923)
    • Les positivistes, qui représentent, à un degré, éminent la médiocrité, l'orgueil et le pédantisme, avaient décrété que la philosophie devait disparaître devant leur science ; mais la philosophie n'est point morte et elle s'est réveillée avec éclat.  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908)
    • Le mot de Renan à propos de Louis-Philippe : « Il faut pardonner aux rois leur médiocrité ; ils ne se sont pas choisis » n’est pas nécessairement irrespectueux.  (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 353)
    • Ce ponte est d’une grande médiocrité. — Ce nouveau chef-d'œuvre, ce journaliste de plateau-télé, cette humoriste sont d’une médiocrité désolante.
    • Sa page perso sur la toile est d'une médiocrité qui serait affligeante, si elle n'était pas ridicule.
  4. De faible valeur, de mauvaise qualité, franchement mauvais. En ce sens, souvent employé comme euphémisme.
    • Des résultats scolaires médiocres.
    • Des marchands d’un champagne dont la médiocrité n’était dépassée que par son prix qui ne cessait de monter, ne se préoccupaient plus, à Montmartre comme à Montparnasse, que d'adapter les soi-disants plaisirs de Paris à des images étrangères et le plus souvent chromolithographiques.  (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, 1950)

Traductions

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (médiocrité), mais l’article a pu être modifié depuis.
  1. « médiocrité », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
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