incontinence

Français

Étymologie

Du latin incontinentia, de même sens.

Nom commun

SingulierPluriel
incontinence incontinences
\ɛ̃.kɔ̃.ti.nɑ̃s\

incontinence \ɛ̃.kɔ̃.ti.nɑ̃s\ féminin

  1. Difficulté de se contenir, particulièrement dans l’ordre de la chasteté, de la continence.
    • Du reste, les fils de Chlother Ier, à l’exception de Sighebert qui était le plus jeune, avaient tous à un très haut degré le vice de l’incontinence, ne se contentant presque jamais d’une seule femme, […].  (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
    • C’est ce qui a fait dire à Bayle : « Si la première fois qu’il débaucha la fille ou la femme de son prochain, on l’eût traité comme Pierre Abélard, il seroit devenu capable de conquérir toute l’Europe, et il auroit pu effacer la gloire des Alexandre et des César… Ce fut son incontinence prodigieuse qui l’empêcha de s’élever autant qu’il auroit pu le faire. »  (Gédéon Tallemant des Réaux, Henri IV, dans Les Historiettes, texte établi par Monmerqué, de Chateaugiron, Taschereau, Paris : chez A. Levavasseur, 1834 , tome 1, note 2)
  2. (Par extension) Manque de sobriété dans les paroles.
    • Incontinence verbale.
    • La fin de l'incontinence sexuelle — dont se réjouissait tant Sophocle, fait le lit de l'incontinence verbeuse.
    • — Hier je me trouvais chez un savant docteur en théologie que je consulte quelquefois pour mes études… (…)
      — Ah! elle a un carrosse, la nièce du docteur ? interrompit Porthos, dont un des défauts était une grande incontinence de langue ; belle connaissance, mon ami.
      — Porthos, reprit Aramis, je vous ai déjà fait observer plus d'une fois que vous êtes fort indiscret, et que cela vous nuit près des femmes.
       (Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844)
  3. (Médecine) Émission involontaire d’urine par la vessie ou de matières fécales par l’anus.
    • Un problème d’incontinence peut ne pas être reconnu étant donné la répugnance de la personne à parler de quelque chose d'aussi privé et d'aussi intime que la fonction urinaire.  (Patricia Gauntlett Beare & Mickey Stanley, Soins infirmiers en gériatrie: Vieillissement normal et pathologique, traduit par Françoise Hallet, De Boeck, 2005, page 224)
    • La prévalence de l’incontinence fécale en institution gériatrique était de 33 à 54 % selon la durée de l'étude. Elle était liée à l'existence d'une incontinence urinaire et à la dépendance psycho-motrice des malades.  (Philippe Chassagne, Incontinence fécale en institution gériatrique : étude épidémiologique, physiologique et thérapeutique, 1996)
    • (Par analogie)Ils sont dus à l'existence d'une pathologie valvulaire orificielle par symphyse acquise ou congénitale des valves (rétrécissement orificiel aortique, pulmonaire, mitral ou tricuspidien), ou à une incontinence valvulaire par défaut de la coaptation des valves […].  (Loïc Guillevin, Sémiologie médicale, 2e éd., Librairie Lavoisier, 2011, p. 65)

Traductions

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (incontinence), mais l’article a pu être modifié depuis.

Anglais

Étymologie

→ voir in- et continence

Nom commun

incontinence

  1. incontinence.

Antonymes

Apparentés étymologiques

Voir aussi

  • incontinence sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais) 
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