chasteté

Français

Étymologie

Du latin castitas.

Nom commun

SingulierPluriel
chasteté chastetés
\ʃas.tə.te\

chasteté \ʃas.tə.te\ féminin

  1. État de celui qui s’abstient en amour de tout plaisir illicite.
    • Beaucoup plus connue est la généralisation de la castration dans le monde arabe, par l'intermédiaire des eunuques de harem, ces « gardiens du lit » au sens littéral du mot, à qui revenait la responsabilité de la chasteté des femmes du sultan.  (Patrick Barbier, Histoire des Castrats, Grasset , 1989, p.15)
  2. (Par extension) (Figuré) Image de pureté des choses.
    • Les perpétuelles contradictions de l’amour et de la religion d’Atala, l’abandon de sa tendresse et la chasteté de ses mœurs, la fierté de son caractère et sa profonde sensibilité, l’élévation de son âme dans les grandes choses, sa susceptibilité dans les petites, tout en faisait pour moi un être incompréhensible.  (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
  3. Entière abstinence des plaisirs de l’amour.
    • Telle fut la légende de sainte Énimie, fille de Clotaire II et sœur de Dagobert : Sollicitée au mariage, bien qu'ayant fait vœu de chasteté, cette fervente Mérovingienne avait prié Dieu de l’enlaidir pour écarter les prétendants. Dieu l'exauça : une lèpre horrible dévora son corps, rongea son visage.  (Louis Barron, Le Nouveau Voyage de France, Tours : chez Alfred Mame & fils, 1899, p. 164)
    • Les auteurs catholiques ne sont pas embarrassés pour si peu. Les jeunes gens demeureront chastes jusqu’au jour de leur mariage : les prêtres le demeurent bien![…] Et l’un de ces auteurs, (…), va même jusqu’à prétendre que la chasteté, loin de présenter des dangers pour la santé de ceux qui l’observent, leur est favorable.  (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
    • « De toutes les aberrations sexuelles, la plus singulière est encore la chasteté » , disait Remy de Gourmont.
      Ses contemporains étaient de son avis. Dieu merci !
       (Laure Desroches, Sous l'édredon : le couple de1870 à 1914, Genève : Éd. Crémille, 1994, préface)
    • Quelques jours plus tard, en réponse à une longue apologie du célibat et de la chasteté due à la plume de notre « Sphinx ariégeois » de plus en plus dégoûté de la vie, je répliquais :
      Toute femme est faite pour rivancher comme dit l'argot des barrières, et ensuite pour reproduire.
       (Françoise d'Eaubonne, Mémoires irréductibles: de l'entre-deux-guerres à l'an 2000, éditions Dagorno, 2001, p. 233)

Dérivés

Traductions

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (chasteté), mais l’article a pu être modifié depuis.
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