fournier

Voir aussi : Fournier

Français

Étymologie

(Nom commun 1) De l’ancien français fourneirs  boulanger, celui qui tient un four banal »), lui-même du latin furnarius, de furnus (« four »)[1].
(Nom commun 2) (1779)[2] Calque de l’espagnol hornero, dérivé de horno (« four »), ce type d’oiseau construisant des nids en forme de four[3]. L’introduction du mot en français est attribué par Buffon à l’explorateur et naturaliste Philibert Commerson[2], qui accompagna Bougainville lors de son tour du monde, collectant un grand nombre d’espèces animales et végétales, notamment en Amérique du Sud en 1767-1768.

Nom commun 1

SingulierPluriel
fournier fourniers
\fuʁ.nje\

fournier \fuʁ.nje\ masculin (pour une femme on dit : fournière)

  1. (Histoire) Celui qui était chargé de cuire le pain dans un four collectif (ou four banal, appartenant au seigneur) sous l’Ancien Régime.
    • Les fourniers doivent cuire le pain de telle sorte & façon, que l’un pain ne touche l’autre, & qu’il ne soit mal cuit ou brûlé. Et au cas qu’il soit trouvé le contraire, le fournier doit prendre le pain, & en faire à son plaisir, & payer au seigneur du pain ce que le blé lui a coûté, & le quart davantage pour l’intérêt.  (Gabriel Michel Angevin, Les coustumes generales et particulieres de France et des gaules, tome 2, Chez Robert Foüet, 1685, page 718)
    • Sous l'Ancien Régime, les fourniers sont distincts des boulangers, ces derniers n'étant le plus souvent que des simples revendeurs. Ils ont le monopole de la cuisson du pain dans les quatre fours qui se trouvent « en ville» vers 1730.  (Jean-Marc Dufreney, Vivre à St-Jean-de-Maurienne avant la Révolution : 1680-1792, J.-M. Dufreney, 2003, page 154)
  2. (Par extension) Celui qui travaille au four à pain.
    • Les hommes qui buvaient devaient être des fourniers à en juger par leurs bonnets couverts de son.  (Jean Giono, Le Hussard sur le toit, Gallimard, 1951, page 104)

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Nom commun 2

SingulierPluriel
fournier fourniers
\fuʁ.nje\
Fourniers roux (Furnarius rufus) construisant leur nid

fournier \fuʁ.nje\ masculin

  1. Genre de petits passereaux d’Amérique du Sud de la famille des Furnariidae.
    • Le nid des fourniers est hémisphérique ; il est construit avec de la terre, et a la forme d’un four à cuire du pain. Les horneros le placent dans un endroit apparent, sur une grosse branche dégarnie de feuilles, sur des croix ou des poteaux de plusieurs pieds de hauteur, sur les palissades des cours, sur les fenêtres des maisons, et quelquefois même dans leur intérieur.  (Collectif, sous la direction de Frédéric Cuvier, Dictionnaire des sciences naturelles, tome 17, F.-G. Levrault, 1820, page 333)
    • Les horneros (fourniers, l’oiseau national de l’Argentine) en profitent aussi pour y accrocher leurs nids faits de boue, qui comportent deux « chambres » et dont l’entrée est toujours orientée vers le nord.  (Graciela Cutuli et Pierre Dumas, Le guide de l’Argentine, La Manufacture, 1994, page 166)

Variantes orthographiques

Hyponymes

  • fournier à bec clair
  • fournier bridé
  • fournier huppé
  • fournier roux
  • fournier variable
  • petit fournier

Traductions

Voir aussi

Références

  1. « fournier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  2. Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, Imprimerie royale, 1779, page 476
  3. Félix Colucci, Diccionario folklórico de la flora y la fauna de América, Éditions Del Sol, 2005, page 140
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