crève-cœur

Voir aussi : crèvecœur, Crèvecœur

Français

Étymologie

De crever et cœur : « quelque chose qui crève le cœur ».

Nom commun

(orthographe rectifiée de 1990)
SingulierPluriel
crève-cœur crève-cœurs
\kʁɛv.kœːʁ\
(orthographe traditionnelle)
Invariable
crève-cœur
\kʁɛv.kœːʁ\

crève-cœur \kʁɛv.kœːʁ\ masculin

  1. Grand déplaisir, grande douleur mêlée de dépit.
    • Quel crève-cœur ça devait être pour ce pauvre homme de quitter toutes ces choses.  (Alphonse Daudet, La dernière classe, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 13.)
    • Ce fut un grand crève-cœur pour le pauvre garçon. Il était tellement honteux et désolé qu’en sortant de prison il résolut d’en finir avec la vie.  (Charles Deulin, Cambrinus, 1874)
    • Il ne pouvait plus, il est vrai, lui l’incomparable cavalier de jadis, manier le cheval aussi aisément que par le passé et ce lui fut un crève-cœur de s’enfermer, le 14 juillet 1899, dans le landau du président de la République.  (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Mais ce n'est pas ceci ou cela qui me gêne, c'est la vie elle-même qui m'ennuie, parce que je n'en attends que déboires, crève-cœurs, épreuves, soucis, embarras, mécomptes, et que cette lutte inégale m'assomme et m'effraie.  (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, 1984)

Traductions

Prononciation

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (crève-cœur)
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