coupe-gorge

Français

Étymologie

(XIIe siècle) « arme, coutelas ». (XIIIe siècle) sens actuel. Composé de la forme verbale coupe (→ voir couper) et de gorge.

Nom commun

(orthographe rectifiée de 1990)
SingulierPluriel
coupe-gorge coupe-gorges
\kup.ɡɔʁʒ\

coupe-gorge masculin invariable (orthographe traditionnelle)

  1. (Désuet) (Ancien français et moyen français) Coutelas.
  2. (Désuet) (Moyen français) Assassin.
  3. (Vieilli) (Figuré) Maison de jeu où l’on trompe, où l’on perd beaucoup d’argent.
    • N’allez pas jouer en cet endroit, c’est un franc coupe-gorge.
  4. Endroit mal fréquenté, dangereux, où l’on court le risque de se faire tuer ou voler.
    • Tout ce que je sais, c'est que Moabdar est devenu fou, qu'il a été tué, que Babylone est un grand coupe-gorge, que tout l'empire est désolé, qu'il y a de beaux coups à faire encore, et que pour ma part j'en ai fait d'admirables.  (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XIV. Le brigand, 1748)
    • C'est donc ici, le coupe-gorge de l'hôtel Concini ? Quand vous avez assassiné, vous devriez au moins laver les dalles.  (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » no 31, 1907)

Traductions

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (coupe-gorge), mais l’article a pu être modifié depuis.


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