capitulation

Français

Étymologie

(XVIe siècle) Du latin capitulatio → voir capituler et -ation.

Nom commun

SingulierPluriel
capitulation capitulations
\ka.pi.ty.la.sjɔ̃\

capitulation \ka.pi.ty.la.sjɔ̃\ féminin

  1. (Militaire) Composition, traité qu’on fait pour la reddition d’une place, d’un poste, d’une armée, ou pour mettre bas les armes.
    • Fi du conseil, Maurice de Bracy ! les ruines de ce château enseveliront mon corps et ma honte avant que je consente à une capitulation si vile et si déshonorante.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Quelques maisons furent livrées au pillage, et trois des principaux habitants fusillés par jugement du conseil de guerre, exécution qui ne violait pas la capitulation, dont les clauses avaient mis les Véronais à la discrétion des vainqueurs.  (Abel Hugo, France militaire. Histoire des armées françaises de terre et de mer de 1792 à 1837, Paris : Delloye, 1838, vol.2, p.182)
    • Le capitaine Beaudoin, dit-il, a été tué ; nous demandons qu'on nous permette d'envoyer son corps à sa femme qui habite Oderberg sur la frontière; lorsqu'il y aura trois jours que le corps voguera sur l'eau, nous signerons la capitulation.  (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • Le dimanche 2 septembre, après un simulacre de bombardement, Verdun ouvrit ses portes. Beaurepaire, le commandant de la garnison, refusa de signer la capitulation et se brûla la cervelle.  (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Les artilleurs, qui, à la capitulation, avaient reçu l’ordre de cesser le feu, n’avaient pas quitté leur poste.  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 235 de l’éd. de 1921)
  2. (Histoire) Convention en vertu de laquelle les sujets d’une puissance jouissent de certains privilèges dans les états d’une autre.
    • En troupes capitulées, qui doivent rentrer, si la patrie les réclame, et qui existeraient sous une autre forme, si les capitulations venaient à cesser : 18,000 hommes.  (Anonyme, La Neutralité de la Suisse, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
  3. (Histoire) Acte par lequel des garanties et des privilèges étaient assurés aux résidents et commerçants étrangers dans l’empire ottoman.
    • Les capitulations ont soustrait les Français établis dans les échelles du Levant à la juridiction territoriale.
  4. (Familier) Moyens de rapprochement et de conciliation qu’on propose dans une affaire.
    • On en vint à bout par capitulation.
    • On finit par l’amener à une capitulation.

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « capitulation »

Voir aussi

Références

  • « capitulation », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (capitulation)

Anglais

Étymologie

De capitulate avec le suffixe -tion

Nom commun

SingulierPluriel
capitulation
\Prononciation ?\
capitulations
\Prononciation ?\

capitulation

  1. (Soutenu) Capitulation.

Quasi-synonymes

Apparentés étymologiques

Voir aussi

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