calfeutrer

Français

Étymologie

L'ancien français calefaterie  calfeutrage ») est proprement le dérivé de calfater avec le suffixe -erie, de l’arabe قلف, qalafa[1]. De là calfeutrer avec influence de feutre, le feutre ayant servi de bourre.

Verbe

calfeutrer \kal.fø.tʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se calfeutrer)

  1. Boucher les interstices d’une porte, d’une fenêtre, avec du papier, du parchemin collé ou des lisières, etc., pour empêcher que le vent n’entre dans une pièce.
  2. (Pronominal) (Par extension) S’enfermer bien chaudement.
    • On voyait maintenant des compositeurs, et jusqu'à des virtuoses, qui connaissaient l'œuvre de Bach! − Surtout on avait fait un grand effort pour combattre l'esprit casanier des Français. Ces gens-là se calfeutrent chez eux ; ils ont peine à sortir.  (R. Rolland, Jean-Christophe, La Foire sur la place, 1908)
    • Je jette avec grâce mon feutre,
      Je fais lentement l’abandon
      Du grand manteau qui me calfeutre,
      Et je tire mon espadon ;
       (Edmond Rostand, Cyrano De Bergerac, Acte 1, scène IV, 1897)
  3. (Pronominal) (Figuré) Se replier sur soi-même.
    • Élisabeth bouda, se calfeutra dans un mutisme dédaigneux. Ce mutisme l'ennuyant, elle passa de l'emploi de la mégère à celui de nourrice.  (Jean Cocteau, Les Enfants terribles, 1929)

Synonymes

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (calfeutrer), mais l’article a pu être modifié depuis.
Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.