baptême

Français

Étymologie

Du latin baptisma.

Nom commun

SingulierPluriel
baptême baptêmes
\ba.tɛm\

baptême \ba.tɛm\ masculin

  1. Immersion rituelle par laquelle on est initié à la vie spirituelle.
  2. (Christianisme) Sacrement par lequel on est fait chrétien et qui consiste à verser de l’eau sur la tête en prononçant les paroles sacramentelles.
    • Il y a un genre de zwinglianisme sec et superficiel qui réduit la cène du Seigneur à n'être qu'un souvenir vide, et le baptême une pantomime à laquelle on se soumet par obéissance seulement.  (Le Chrétien évangélique, Vol.11, 1860, page 311)
    • Mrs. Mac Nap accoucha d'un gros garçon bien constitué, […]. Mrs. Paulina Barnett fut marraine du bébé, qu'on nomma Michel- Espérance. La cérémonie du baptême s'accomplit avec une certaine solennité, et ce jour-là fut jour de fête à la factorerie, en l'honneur du petit être qui venait de naître au-delà du soixante-dixième degré de latitude septentrionale.  (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • […]; - le chrétien, déjà régénéré par le baptême […] attend le retour glorieux du Christ qui brisera la fatalité satanique et appellera ses compa­gnons de lutte dans la Jérusalem céleste.  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p.16)
    • Avec les païens, le baptême suffit. Leurs péchés antérieurs leur sont immédiatement remis. C’est même pour cela que les premiers catéchumènes essayaient de retarder leur baptême le plus longtemps possible : saint Augustin, par exemple.
      – Saint Augustin a fait cela, dit l’abbé Vergez. J’ignorais ce détail. Il risquait gros.
       (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 159.)
    • A Rouen, les autorités firent savoir que ceux qui n'accepteraient pas le baptême seraient considérés comme hors-la-loi.  (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  3. (Par analogie) (Islam) Rite d'entrée dans l'islam pour les mahométans.
    • Les tolba sont tenus d'honorer toute invitation émanant d'un membre de la communauté. Ils assistent généralement aux mariages, aux fêtes organisées à l'occasion des circoncisions, des baptêmes et des enterrements.  (Ali Amahan, Mutations sociales dans le Haut Atlas : les Ghoujdama, Paris : Éditions de la MSH & Rabat : Éditions La Porte, 1998, page 76)
    • C'est à cette dernière qu'était revenu l’honneur de présider la cérémonie du baptême. On me déposa sur ses genoux. Pour commencer, elle prononça un bismillah, une manière de rendre grâce à Dieu.  (Neyla Ayssi, Les barbelés ne sont pas toujours le long des murs, Editions du Panthéon, 2019, chap. 1)
  4. (Par extension) Cérémonie consistant à inaugurer quelque chose ayant une certaine envergure.
    • Le baptême d’une cloche. Le baptême d’un navire.
  5. (Belgique) Bizutage.
    • Le baptême des nouveaux inscrits fait partie des traditions étudiantes.

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Interjection

baptême \ba.tɛm\

  1. (Québec) (Vulgaire) Sacre québécois manifestant la colère, le mécontentement ou la surprise.
    • Voyons donc, baptême, où est-ce qu'elle est passée encore?

Synonymes

→ voir Annexe:Sacres québécois

Dérivés

→ voir Annexe:Sacres québécois

Prononciation

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (baptême), mais l’article a pu être modifié depuis.
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