attraire

Français

Étymologie

(XIIe siècle) Du latin attrahere. De même que le verbe simple traire a été remplacé par tirer (sauf dans le milieu spécialisé de l’élevage), le composé attraire a laissé la place à attirer. Le langage courant a conservé deux formes participiales, l’une devenue un nom (attrait) l’autre un adjectif (attrayant). Ce verbe ne s’emploie plus que dans le domaine juridique, principalement à l’infinitif.

Verbe

attraire \a.tʁɛʁ\ transitif 3e groupe, défectif (voir la conjugaison)

  1. (Désuet) Attirer par quelque chose qui plaît.
    • On attrait les souris avec du lard & des noix dans les souricières, [...]. Il faut attraire les enfants par la douceur, leur donner des images pour leur faire faire leur devoir.  (Antoine Furetière, Dictionnaire universel, 1690)
    • Par douce force tu alliches
      Les poètes, pour tes dons riches
      De faveur leur faire goûter ;
      Ainsi que par subtile traite
      Du soleil l’humeur est attraite
      Pour en terre la dégoûter.

       (Charles-Augustin Sainte-Beuve, « Marguerite d’Angoulème », Les Poètes français)
  2. (Vieilli) (Droit) Traîner devant la justice.
    • Par ailleurs l’article 3 de cette même convention a expressément exclu l’application des articles 14 et 15 du Code civil qui permettent au plaideur français d’attraire un étranger devant les juridictions françaises et au plaideur étranger d’y attraire un Français.  (Cour de cassation de la République française, 2002)
    • Depuis, la Belgique a été attraite par la Commission européenne dans le cadre d’une procédure en manquement, devant la Cour de justice.  (Éric Boigelot, La Fiscalité des cadres et dirigeants, 2006, page 309)

Synonymes

Dérivés

Traductions

Prononciation

Anagrammes

Références

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