Craonnais

Voir aussi : craonnais

Français

Étymologie

(Date à préciser) Mot dérivé de Craon avec le suffixe -ais, pour les habitants de Haroué, du fait que le village appartenait aux princes de Beauvau-Craon.

Nom commun

Singulier Pluriel
Masculin Craonnais
\kʁa.nɛ\
Féminin Craonnaise
\kʁa.nɛz\
Craonnaises
\kʁa.nɛz\

Craonnais \kʁa.nɛ\ masculin (équivalent féminin : Craonnaise) singulier et pluriel identiques

  1. Habitant de Craon, commune de la Mayenne.
    • La combinaison aon se prononce an nasal, a, on nasal, et a-on. Elle a le son nasal an dans faon (petit d’une biche, etc.), Laon (ville), paon (oiseau), Saint-Haon (bourg). —On prononce fan, lan, pan, çain-tan. Raon-L’Étape (ville) et Craon (v. du départ. de la Mayenne) se prononcent ran-létap, kran. Quelques-uns, en petit nombre, disent ra-on-létap, kra-on. —Voyez plus bas Craone. Aon a la valeur de l’a dans les quelques mots où l’n est doublée : faonner (mettre bas, en parlant des biches, etc.), Laonnais (qui est de Laon, et qu’on écrit aussi Laonais), paonne (femelle du paon), paonneau (jeune paon), paonnier (qui a soin des paons). —On prononce fa-né, la-nè, pane, pa-nó, pa-nié. Craonnais (qui est de Craon) se prononce kra-nè ou kra-o-nè, selon que l’on dit, pour la ville, kran ou kra-on.  (M.-A. Lesaint, Traité complet de la prononciation française dans la seconde moitié du XIXe siècle, Wilhelm Mauke, Hambourg, 1871, seconde édition entièrement neuve)
  2. Habitant de Craon, commune de la Vienne.
  3. Habitant de Craonne, commune de l’Aisne.
  4. Habitant de Haroué, commune de la Meurthe-et-Moselle.

Notes

Ce mot est un gentilé : il désigne les habitants d’un lieu, les personnes qui en sont originaires ou qui le représentent (par exemple, les membres d’une équipe sportive).

Nom propre

Craonnais \kʁa.nɛ\

  1. Région aux limites floues située aux confins du Maine, de la Bretagne et de l'Anjou. Note : On dit « en Craonnais ».
    • Ladite région, à l’époque où commence mon récit, c’est-à-dire il y a environ vingt-cinq ans, était du reste beaucoup plus arriérée que maintenant. Probablement la plus arriérée de France. Aux confins des trois provinces du Maine, de la Bretagne et de l’Anjou, ce coin de terre glaise n’a pas de nom défini, pas de grande histoire, sauf peut-être sous la Révolution. Craonnais, Segréen, Bocage angevin, vous pouvez choisir entre ces termes. Trois départements se partagent cette ancienne marche frontière entre pays de grande et de petite gabelles, abrutie durant des siècles par une surveillance et une répression féroces. Chemin de la Faulsaunière, ferme de Rouge-Sel, domaine des Sept-Pendus, les noms sinistres demeurent. Nul pittoresque. Des prés bas, rongés de carex, des chemins creux qui exigent le chariot à roues géantes, d’innombrables haies vives qui font de la campagne un épineux damier, des pommiers à cidre encombrés de gui, quelques landes à genêts et, surtout, mille et une mares, asiles de légendes mouillées, de couleuvres d’eau et d’incessantes grenouilles. Un paradis terrestre pour la bécassine, le lapin et la chouette.  (Hervé Bazin, Vipère au poing, 1948, II)

Apparentés étymologiques

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Références

  • Cette page utilise des renseignements venant du site habitants.fr.
Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.