éborgner

Français

Étymologie

De borgne, avec le préfixe é-.

Verbe

éborgner \e.bɔʁ.ɲe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Rendre borgne.
    • […] ; un jeune drôle de cinq ou six ans qui faisait l’exercice avec une queue de billard et manquait d’éborgner tout le monde… (Gustave Flaubert et Maxime du Camp, voyage en Bretagne.)  (information à préciser ou à vérifier)
    • […] ; encore sa vie fut-elle accidentellement écourtée, puisqu’il périt « de langueur » un an après avoir été éborgné par un corbeau.  (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
    • Et comme le cavalier se penchait, il éborgna son valet du bout de son épée.  (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • Le comte Michel était brave, mais malhabile. Il ne réussit, carrefour Tiquetonne, qu’à éborgner une vieille crémière auvergnate qui prenait inconsidérément le frais sur sa porte.  (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 15.)
  2. (Figuré) Débarrasser un arbre de ses yeux, de ses bourgeons inutiles
  3. (Par analogie) Élever devant une maison une autre construction qui lui enlève le jour, la vue.
    • Dans les lueurs louvoyantes de la bougie, son ombre seule remuait, éborgnant la voûte, se couchant tête en bas, sur les marches.  (Joris-Karl Huysmans, En rade, La Revue indépendante, Paris, 1886)

Traductions

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (éborgner), mais l’article a pu être modifié depuis.
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