Exercice 1
Étudier, en fonction du paramètre réel , la suite définie par :
avec du même signe que donc la suite est de signe constant (le signe de ).
et donc :
- si , la suite est constamment nulle ;
- si , la suite est croissante ; donc, ou bien elle tend vers , ou bien elle converge, et dans ce second cas (comme est continue) sa limite est nécessairement (l'unique point fixe de ). Plus précisément :
- si , puisque la suite est majorée (par ), elle converge,
- si , puisque la suite est , elle ne peut que tendre vers .
En déduire, en fonction du paramètre réel , le comportement de la suite définie par :
En choisissant , on trouve . Par conséquent :
- si , la suite est constamment nulle ;
- si , la suite est décroissante ;
- si , ,
- si , .
Exercice 2
Soit . Calculer la limite de la suite définie par : et .
avec (continue).
Pour , car .
Par conséquent, la suite est strictement croissante et n'a pas de limite finie. Donc .
Exercice 3
1. Soient et . Étudier la suite définie par : et .
2. Soient ; qu'en déduit-on pour une suite vérifiant ?
1. Soit . Son seul point fixe (nécessairement positif) est .
est continue et ne s'annule qu'en , et elle est positive en et négative en . Elle est donc positive pour et négative pour .
Puisque est strictement croissante et que , les deux intervalles et sont stables par .
La suite est par conséquent :
- constante si ;
- strictement croissante et majorée (par ) si ;
- strictement décroissante et minorée (par ) si .
Elle est donc convergente dans tous les cas.
La fonction étant continue, la limite de ne peut être qu'un point fixe de . Par conséquent, .
2. Si (ce qui suppose implicitement que ) alors, en posant
- et ,
on a
- et .
On déduit donc de ce qui précède que .
3. Soient et . Étudier la suite définie par : et .
Indication : on pourra montrer que .
4. Soient et ; qu'en déduit-on pour une suite vérifiant ?
3. Considérons la fonction .
Soient et . Alors, pour ,
En appliquant cela, pour , à et , on en déduit :
- ,
ce qui, puisque , prouve que la suite converge.
La fonction étant continue, la limite de ne peut être qu'un point fixe de (appartenant donc à ). Par conséquent, .
4. Si (ce qui suppose implicitement que , en particulier et , donc ) alors, en posant
- et ,
on a
- , et .
On déduit donc de ce qui précède que .
Exercice 4
Soient et un entier naturel impair. On suppose et l'on définit la suite par :
- et .
- Montrer que la fonction est monotone.
- Étudier les variations de la fonction , puis son signe. En déduire que a un unique point fixe , et préciser le signe de selon la position de par rapport à .
- Déduire de la question 1 que est du même côté de que .
- En déduire le comportement de la suite , selon la position de par rapport à .
- Par translation de la variable, est strictement croissante sur , de même que la fonction racine p-ième.
- s'annule en et en , d'où le tableau :
donc d'après le théorème des valeurs intermédiaires, (qui est bien continue) s'annule exactement une fois, en un point .
Par croissance (stricte) de , est du même signe que : - Si alors et si alors .
- Si , la suite est constante. Si alors, d'après la question précédente, la suite est majorée par donc d'après la question 2, la suite est croissante (strictement). Par conséquent, elle converge. Par continuité de , la limite de la suite est un point fixe de . Donc . De même, si , la suite est minorée et décroissante et converge vers .
Exercice 5
Soient . On se propose d'étudier la suite définie par : et . Le cas étant immédiat et le cas se ramenant facilement au cas (en remplaçant par leurs opposés), on se limitera au cas .
Étudier la suite en distinguant trois cas : , et .
Indication : poser et étudier les variations puis le signe de .
C'est le cas particulier de l'exercice précédent.
Le seul changement par rapport au cas précédent est qu'à présent, donc a trois points fixes , tels que (et puisque ).
Les quatre intervalles délimités par ces trois valeurs étant, comme précédemment, stables par , on en déduit :
- si , est strictement croissante et tend vers ;
- si , est strictement décroissante et tend vers ;
- si , est strictement croissante et tend vers ;
- si , est strictement décroissante et tend vers .
(Si est égal à l'un des trois points fixes, est évidemment constante.)
![](../../../I/Courbe_troisi%C3%A8me_degr%C3%A9_10.png.webp)
À présent, donc les trois points fixes dégénèrent en deux : et , et la conclusion devient :
- si , est strictement croissante et tend vers ;
- si , est strictement croissante et tend vers ;
- si , est strictement décroissante et tend vers .
Soient ; qu'en déduit-on pour une suite vérifiant : ?
Posons , et . Alors, donc d'après ce qui précède, converge vers une racine de l'équation (lorsque cette équation a plusieurs racines réelles, est la plus petite ou la plus grande, selon la position de ), et , racine de .
Exercice 6
1. Soient et . Étudier la suite définie par : et .
Indication : on pourra s'inspirer de la question 3 de l'exercice 3 ci-dessus.
2. Soient et ; qu'en déduit-on pour une suite vérifiant : et ?
1. Considérons la fonction .
Soient et . Alors, pour ,
En appliquant cela, pour , à et , on en déduit :
- ,
ce qui, puisque , prouve que la suite converge.
La fonction étant continue, la limite de ne peut être que le point fixe de , c.-à-d. la racine réelle de l'équation du troisième degré .
2. En posant et , on obtient :
- , et .
On déduit donc de ce qui précède que , la racine réelle de .
Exercice 7
Soit .
- Étudier la suite des sinus itérés de , définie par .
- Montrer que la suite converge et donner sa limite.
- L'intervalle est stable par la fonction sinus, donc . De plus, on a sur cet intervalle, donc est strictement décroissante. Comme elle est minorée par 0, elle converge vers un réel . Par continuité de , on a donc .
- donc .
Pour aller plus loin, voir Équivalents et développements de suites/Exercices/Équivalent d'une suite définie par récurrence#Exercice 4-3.
Exercice 8
Soient et . Considérons la suite définie par récurrence par et .
- Préciser les variations de sur et en déduire que .
- Montrer que .
- Établir que n'a dans qu'un point fixe, qui sera noté .
- Montrer que pour tout , .
- En déduire que . Conclure.
- donc est continue et décroissante sur donc .
- stable par donc par récurrence, .
- . Le seul point fixe dans est .
- On peut invoquer le théorème des accroissements finis ou plus simplement calculer : pour tout ,
. - Par récurrence, donc .
Exercice 9
Considérons la fonction définie par
- .
et la suite définie par récurrence par
- et ,
pour un fixé arbitrairement.
- Démontrer que a un seul point fixe et le déterminer.
- Démontrer que l'image de est .
- Montrer que sur cet intervalle, .
- Qu'en déduit-on sur la suite ?
- Démontrer que pour tout , .
- En déduire que pour tout , .
- .
- Une rapide étude de variations le prouve.
- Même calcul qu'en question 1, en remplaçant les égalités par des inégalités.
- On en déduit qu'à partir de l'indice 1, la suite est à valeurs dans et décroissante, donc convergente. La seule limite possible est .
- On peut invoquer le théorème des accroissements finis ou plus simplement calculer : pour tout , .
- Immédiat par récurrence (ce qui redémontre que ).
Exercice 10
Soit un réel . Étudier, en fonction de , la suite définie par :
- et .
L'application est bien définie sur l'intervalle et donc la suite est bien définie.
En tout point , la dérivée de la fonction est donc quand croît de à , décroît (continûment) de à , en passant la valeur en un certain .
Comme est croissante, elle laisse stables les deux sous-intervalles et .
Par conséquent :
- si , la suite est et croissante (puisque sur ) donc convergente, et la limite ne peut être que (l'unique point fixe de ) ;
- de même, si , la suite est et décroissante et converge vers ;
- si , la suite est constante