Être ou ne pas être une application linéaire ?
Les applications suivantes sont-elles linéaires ?
est l'application produit scalaire par le vecteur de coordonnées donc c'est une forme linéaire.
n'est pas linéaire car .
n'est pas linéaire mais quadratique : pour tout vecteur et tout scalaire , est différent de dès que et (exemple : et ).
est linéaire. Cela vient du fait que où et sont les formes linéaires produit scalaire par et . On systématisera cet argument au chapitre « Matrice/Matrice d'une application linéaire », mais on peut déjà le voir sur cet exemple :
pour tous vecteurs et tout scalaire , on a (par linéarité de et et par définition des opérations sur l'espace vectoriel d'arrivée ) :
Automorphisme
Montrer que l’application
est un automorphisme de et calculer l'automorphisme réciproque.
est linéaire, pour la même raison que l'application de l'exercice précédent : où et sont les formes linéaires produit scalaire par et par .
donc est une application linéaire bijective (c'est-à-dire un automorphisme), et sa bijection réciproque est l'automorphisme .
Autrement dit : , ou encore : , c'est-à-dire que est une symétrie.
Forme linéaire
Soient deux réels, le -espace vectoriel des applications continues de dans , et .
Montrer que l’application
est une forme linéaire sur .
est un -espace vectoriel et est bien à valeurs dans . Vérifions qu'elle est linéaire. Soient et .
Applications linéaires proportionnelles
Soient telles que
- .
Montrer que est la composée de par une homothétie de , c'est-à-dire :
- .
Le résultat étant immédiat si est l'application nulle, supposons .
Pour tout tel que , notons l'unique scalaire tel que .
Soient , d'images non nulles par .
- Si est libre alors car
- .
- Si () alors donc , si bien que
- .
Dans les deux cas, on en déduit que . Ainsi, tous les (pour ) sont égaux à un même scalaire .
L'égalité étant aussi vérifiée pour les tels que , la conclusion s'ensuit.