Projet MK-Ultra

Le projet MK-Ultra (ou MKUltra[1]), dévoilé en 1975, est le nom de code d'un projet secret paralégal voire illégal de la CIA des années 1950 à 1970 visant à développer les techniques de manipulation mentale. Il semble que ce projet ait connu plusieurs évolutions et ait vu le développement de sous-projets et des projets parallèles. Ainsi, de 1951 à 1963, il se nommait projet Artichoke ; le projet Bluebird, opérationnel entre 1951 et 1953, lui est apparenté[réf. à confirmer][2]. Les projets MK-Monarch, MK-Naomi, Mk-Search, MK-Often et MK-Chickwit (en) seraient des sous-projets liés. D'une manière générale, ce projet repose sur les mécanismes de dissociation psychologique des sujets, que celle-ci soit induite volontairement ou déjà présente. Il s'agit dans le projet MK-Ultra d'utiliser cette dissociation pour provoquer des comportements.

« Le directeur adjoint de la CIA a révélé que plus de trente universités et institutions avaient participé à un large projet de tests et d'expérimentations qui incluait des tests de médicaments cachés sur des sujets non-volontaires de toutes les catégories sociales, hautes et basses, américains et étrangers. Plusieurs de ces tests consistaient à administrer du LSD sur des sujets ignorants dans diverses situations sociales. Au moins un décès fut enregistré : celui du Dr Olson est dû à ces activités. L'Agence a elle-même reconnu que ces expériences n'avaient pas de valeur scientifique. Les agents qui faisaient le suivi n'étaient pas des observateurs scientifiques compétents. »

Sceau de la CIA.
Page d'un document déclassifié de MK-Ultra (à la suite d'une demande de Freedom of Information Act de 1995.

 Edward Kennedy, sénateur des États-Unis. Discours prononcé le 3 août 1977, devant le comité sur le renseignement, sous-comité sur la santé, service de recherche du comité des ressources humaines du Sénat.

Origines

Avant MK-Ultra

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- Michel Foucault voit dans la naissance de la prison, de l'hôpital, de l'armée, de l'école et de l'usine, ces institutions disciplinaires, la volonté, plus ou moins consciente, d'induire des comportements normés. Les études sur le comportement, ou éthologie, naissent à la suite des études sur l'évolution et sont développées avec la naissance de la psychologie et de la sociologie au tournant des XIXe et XXe siècles.

Les études sur le comportement et le conditionnement y sont assez naturellement corrélées avec notamment le fameux chien d'Ivan Pavlov.

Le psychologue américain Harry Harlow a volontairement et selon ses propres termes utilisé la torture sur des singes dans des buts scientifiques dans les années 1930.

- Les développements de la chimie au XIXe siècle permettent les débuts des études sur les psychotropes. Le professeur Otto F. Ranke réalise la première expérimentation systématique de drogue de l'histoire militaire à l'Institut de physiologie de l'Académie de médecine militaire à Berlin en 1938[3].

- À l'issue de la Seconde guerre mondiale, l'URSS (département 7) et les États-Unis tentent chacun d'attirer les scientifiques allemands qui avaient travaillé pour le complexe militaro-industriel nazi. Mais la plupart étant considérés comme des « criminels de guerre », leur immigration pose problème au département de la Défense. On va donc mettre en place un programme spécial d'exfiltration nommé opération Paperclip. Des expériences concernant les psychotropes ainsi que les expériences cliniques sur des êtres humains in vivo notamment avaient été pratiquées par les Allemands (ainsi que par les Japonais).

On peut considérer, avec Edward Limonov [4] que le discours de Truman à Harvard en 1947 ouvre le front psychologique dans la guerre froide.

Mise en place du projet

Durant la guerre de Corée, les Américains affirment que les Nord-Coréens, soutenus par la Chine et l'Union soviétique, auraient réussi à retourner des soldats américains prisonniers grâce à des techniques de lavages de cerveau et/ou de contrôle mental (Hollywood s'empare du sujet en réalisant The Manchurian Candidate). Le maccarthysme va prendre en charge cette suspicion de manière officielle à partir de 1950 en soupçonnant la présence de potentiels « agents communistes » sur le territoire américain (ainsi qu'en Europe de l'Ouest dépendante du plan Marshall), en particulier dans la sphère culturelle. C'est ce contexte qui va permettre à la CIA d'obtenir les fonds nécessaires à des études sur la manipulation mentale à grande échelle.

Ainsi, en 1951, la CIA  dirigée par Allen Dulles  lance les projets Artichoke, Bluebird puis, le [5], MK-Ultra dirigé par le Dr Sidney Gottlieb, psychiatre spécialiste des armes chimiques. En 1964, le projet fut renommé MKSEARCH.

Budget

Un arrangement secret réservait au projet un pourcentage du budget de la CIA. Le directeur du projet MK-Ultra reçut 6 % du budget de l'agence en 1953, en dehors de tout contrôle budgétaire[6]. De 1953 à 1963, le projet et ses satellites dépensèrent 25 millions de dollars[7].

Buts

Lettre d'approbation du Dr Sidney Gottlieb d'un sous-projet de MK-Ultra sur le LSD daté du .

Les buts semblent être l'élaboration de méthodes permettant la manipulation mentale ainsi que des possibilités permises par cette maîtrise. Parmi les objectifs recherchés, la production d'un sérum de vérité parfait (également nommé la sauce) destiné aux interrogatoires de personnes soupçonnées d'être des espions soviétiques.

L'agence voulait aussi être capable de manipuler des dirigeants étrangers et tentera d'ailleurs d'utiliser certaines de ces techniques sur Fidel Castro.

La CIA dépensa des millions de dollars dans des études ayant pour objet de tester littéralement des douzaines de méthodes pour influencer et diriger l'esprit. Un document MK-Ultra de 1955 donne une indication de l'ampleur de l'effort consenti ; ce document fait référence à l'étude d'un assortiment de substances qui altèrent l'esprit comme suit[8] :

  1. substances provoquant un raisonnement illogique et une impulsivité au point que le sujet se discréditera en public ;
  2. substances augmentant les capacités mentales et les capacités de perception ;
  3. substances empêchant ou contrariant les effets toxiques de l'alcool ;
  4. substances augmentant les effets toxiques de l'alcool ;
  5. substances produisant les signes et symptômes de maladies connues de façon réversible, pouvant être ainsi utilisées pour les simuler ;
  6. substances rendant la persuasion de l'hypnose plus facile ou qui augmentent son utilité ;
  7. substances renforçant les capacités de l'individu à supporter privation, torture et coercition pendant un interrogatoire ou un lavage de cerveau ;
  8. substances et méthodes physiques produisant l'amnésie des événements se déroulant avant et pendant leur utilisation ;
  9. méthodes physiques pour produire choc et confusion sur de longues périodes et susceptibles d'être utilisées de façon furtive ;
  10. substances provoquant des incapacités physiques comme paralysie des jambes, anémie aigüe, priapisme
  11. substance produisant une euphorie « pure », sans « re-descente » ;
  12. substances altérant la personnalité de telle façon que la tendance du sujet à devenir dépendante d'une autre personne est augmentée ;
  13. substances causant une telle confusion mentale que l'individu sous son influence lors d'un interrogatoire trouvera difficile de soutenir une histoire fabriquée ;
  14. substances qui font baisser l'ambition et l'efficacité générale de l'homme lorsque administrées en quantités indétectables ;
  15. substances qui provoquent faiblesse et distorsion visuelle ou auditive, de préférence sans effets permanents ;
  16. pilule assommante qui peut être administrée subrepticement dans la nourriture, les boissons, les cigarettes, ou sous forme d'aérosol, etc., qui peut être utilisée en toute sécurité, provoque une amnésie maximum, et qui pourrait convenir à certains types d'agents sur une base ad hoc ;
  17. substances qui peuvent être administrées subrepticement par les voies supérieures, et qui, en très petites quantités, rendent impossible toute activité physique.

Expériences

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Maladies

En 1966 des bactéries cachées dans des ampoules électriques sont propulsées dans le métro de New York[9] afin de calculer la vitesse de propagation en cas de guerre bactériologique.

Radiations

Les documents de la CIA suggèrent que l'agence a pensé à utiliser des radiations dans le cadre du projet.

Drogues

Dans les années 1950, la CIA s'intéresse beaucoup à un nouveau psychotrope découvert récemment, le LSD. Pour ce faire elle recrute des volontaires (dont certains deviendront célèbres comme Ken Kesey). Lors d'une expérience, une sélection de prisonniers héroïnomanes a consommé du LSD en continu durant 77 jours. Pour les récompenser, on leur offrait de l'héroïne après l'administration du LSD[10].

Des expériences se déroulent également à l'insu des cobayes sur des employés de la CIA, du personnel militaire, d'autres agents du gouvernement, des prostituées, des personnes affligées de maladies mentales[11]. Le biochimiste Frank Olson est un de ces cobayes involontaires.

Les efforts pour trouver des sujets étaient parfois illégaux. En 1955 à San Francisco au cours de l'opération Midnight Climax, la CIA a payé George White, de la police anti-drogue, afin qu'il monte deux maisons closes et utilise les prostituées pour obtenir des sujets qui seraient trop embarrassés pour parler des expériences. Les chambres des maisons closes étaient équipées de miroirs sans tain et les scènes étaient enregistrées pour des analyses ultérieures. Les clients buvaient de l'alcool dans lequel du LSD avait été ajouté et les prostituées travaillaient sous la surveillance d'agents de la CIA.[réf. nécessaire]

En août 1951, un épisode de folie collective au bilan très lourd nommée affaire du pain maudit affecte le village de Pont-Saint-Esprit (France). Parmi les cinq hypothèses expliquant cet évènement figure celle d'une expérience menée par la CIA sur les effets du LSD[12].

Le LSD fut finalement rejeté en raison de ses effets imprévisibles[réf. nécessaire].

Une autre technique consistait à injecter des barbituriques par intraveineuse dans un bras et de la méthamphétamine dans l'autre. Les barbituriques étaient libérés en premier, et aussitôt que le sujet commençait à s'endormir les amphétamines étaient injectées. Le sujet déclamait alors des propos incohérents mais il était parfois possible de l'interroger et d'obtenir des réponses intéressantes. Le traitement fut rejeté car il en résultait parfois la mort du patient en raison des effets secondaires de la combinaison des médicaments, ce qui rendait toute interrogation ultérieure impossible.

Lors des commissions sénatoriales dans les années 1970, le conseiller en chef de l'armée a rendu publique une liste, qui pourrait être incomplète, de 125 substances essayées dans le cadre de ces expérimentations sur le lavage de cerveau.[réf. nécessaire]

Électronique

Le sous-projet 119 du programme MK Ultra avait pour dessein de réaliser une revue critique du développement scientifique et de la littérature relative à l'interprétation des signaux bioélectriques de l'organisme humain ainsi que l'activation du comportement humain à distance[13].

Plus précisément[14] l'étude regroupait cinq domaines :

  • les senseurs bioélectriques : sources de potentiel électrique significatif et méthodes de pick-up ;
  • l'enregistrement : amplification, enregistrement électronique et autres enregistrements multicanaux ;
  • l'analyse : auto-corrélateurs, analyseurs de spectre, etc. et coordination avec des équipements de traitement de données ;
  • la standardisation des données pour la corrélation avec les indices biochimiques, physiologiques et comportementaux ;
  • les techniques d'activation de l'organisme humain par des moyens électroniques distants.

L'étude devait commencer par une enquête générale sur la recherche et l'instrumentation dans de nombreux domaines, dont la neurophysiologie, la biophysique, l'anatomie, la psychologie physiologique, la neuropsychiatrie, l'électronique, la télémétrie et l'ingénierie des communications. L'agence devait aussi correspondre avec tout laboratoire, société ou agence travaillant ou ayant des activités liés aux domaines de l'étude[15].

Une proposition de recherche dans le cadre de ce sous-programme relevait que les électroniciens avaient développé d'excellentes techniques quantitatives pour analyser et interpréter les signaux électriques des fusées et satellites obtenus par télémétrie dans les programmes spatiaux et de missiles balistiques[16]. Certains aspects de cette recherche dans le cadre du programme MK-Ultra (lectures des ondes cérébrales à distance et modification du comportement à distance) sont repris par Gordon Thomas[17].

Le programme de recherche du sous-projet 119 de MK Ultra a été complété[18]. Un répertoire de bioéléctronique a notamment été obtenu[19].

Inspiré par le taureau du Docteur Delgado, les scientifiques de MK-Ultra ont implanté des électrodes dans le cerveau de cobayes; activés à distance ces électrodes peuvent modifier le comportement des cobayes.

Enfants

Quatre sous-projets (no 102, 103, 112 et 117) étaient axés sur des enfants, notamment avec la complicité du Centre international de vacances d'été pour enfants (International Children Summer Camp). La CIA n'a jamais reconnu ces expériences, malgré le témoignage et les documents de certains psychiatres et psychothérapeutes déclarant avoir soigné des enfants victimes de ces expérimentations[réf. à confirmer][20],[21]. Ces enfants étaient officiellement traités pour des troubles dissociatifs de l'identité et étaient en fait confrontés à des actes visant à les rendre encore plus dissociés, tels que l'abus sexuel pédophile délibéré[réf. à confirmer][2].

Le sont enregistrés par la Commission consultative présidentielle les témoignages du docteur Valérie Wolf (thérapeute spécialisée dans l’aide aux victimes), de Christine DeNicola et de Claudia Mullen (victimes). Elles décrivent l’irradiation délibérée d’être humains, de nombreux enfants en particulier, pour les soumettre à des manipulations de programmation mentale (ou mind control) dans le cadre de ce projet de la CIA « MK-Ultra », en vue d’en faire des espions ou des assassins.

Entre autres sont mis en cause par le témoignage du docteur Valérie Wolf : le docteur L. Wilson Green, un des directeurs scientifiques des laboratoires chimiques et radiologiques de l’Armée, accusé d’avoir torturé et violé des enfants, et les docteur Sydney Gotlieb et Martin Orne, également impliqués dans la recherche radiologique[22].

Expériences au Canada

Une partie de ces expériences eurent lieu au Canada après que la CIA eut recruté un médecin d'Albany, le Dr Donald Ewen Cameron, auteur d'un article dans l'American Journal of Psychiatry sur le psychic driving (instinct psychique) que la CIA avait trouvé particulièrement intéressant[23]. Cameron y décrit sa théorie de correction de la folie qui consistait à effacer la mémoire du sujet et à la reconstruire complètement. Il faisait l'aller-retour chaque semaine à Montréal pour travailler à l'Institut Allan Memorial, un institut de santé mentale situé sur le mont Royal, et fut payé 69 000 $ au total entre 1957 et 1964. Il semble que la CIA lui avait confié les expériences les plus dangereuses à tester sur des ressortissants étrangers.

En plus du LSD, Cameron expérimenta diverses substances paralysantes ainsi qu'une thérapie par électrochocs qui utilisait des courants 30 à 40 fois plus puissants que la normale (ses expériences consistaient à mettre les sujets dans un coma induit par des psychotropes pendant plusieurs mois  jusqu'à trois mois dans un cas) tout en jouant des enregistrements de simples bruits ou de phrases répétitives. Ses expériences étaient typiquement faites sur des patients ayant été admis dans l'institut pour des troubles d'anxiété ou de dépression. Beaucoup de ces patients ont conservé des séquelles[24]. Les patients se voyaient administrer de bonne heure des injections intraveineuses de thorazine, phénergan, séconal et autres barbituriques. Puis ils se voyaient administrer des électrochocs de plus de 150 volts. Cette procédure durait de 15 à 65 jours. Ils étaient ensuite traités à la methédrine (un type d'amphétamine) et au LSD, injectés également en doses massives. Ils étaient également conduits dans des chambres d'isolation sensorielle où ils se voyaient exposer 24 heures sur 24 à un même message préenregistré pendant deux semaines[réf. à confirmer][2].

C'est à cette époque que Cameron devint célèbre après avoir été le premier président de l'association mondiale de psychiatrie et le président des associations de psychiatrie canadienne et américaine. Moins d'une décennie auparavant, il avait été membre du tribunal médical de Nuremberg qui avait jugé les expériences sur des cobayes humains par l'Allemagne nazie.

Fin du projet

En 1972, Richard Helms, directeur de la CIA ordonna la destruction des archives du projet. Il est donc difficile d'avoir une compréhension complète de MK-Ultra étant donné que plus de 150 sous-projets différents ont été financés dans le cadre de ce programme. Cependant des milliers de documents furent découverts en 1977[25],[26]. Le projet fut définitivement stoppé en 1988.

Après MK-Ultra

Révélation, commissions d'enquête et excuses officielles

En décembre 1974, The New York Times révéla que la CIA avait conduit des activités illégales sur le territoire américain, dont des expériences sur des citoyens américains dans les années 1960. Ce rapport entraina la formation d'une commission d'enquête du Congrès américain (la commission Church), et d'une commission d'enquête présidentielle (la commission Rockefeller) pour enquêter sur les activités de la CIA et du FBI qui avaient eu lieu sur le territoire américain. Ces commissions ont aussi enquêté sur les activités des agences de renseignement militaires.

Durant l'été 1975, des audiences du Congrès et de la commission Rockefeller révèlent officiellement au public que la CIA et le département de la Défense avaient conduit des expériences sur des sujets humains, avec ou sans leur consentement, dans le cadre d'un programme visant à influencer des sujets humains par l'utilisation de substances psychotropes, ainsi que par d'autres moyens (psychologique, chimique, physique, électrique). La commission révéla aussi qu'au moins un sujet était mort à la suite de ces expériences.

Le , face à l'accumulation de révélations, le Président américain Bill Clinton est contraint de formuler des excuses publiques concernant les expériences ayant eu lieu sur le sol américain. À cette occasion, de nombreuses archives secrètes sont dévoilées au public. Mais certains passages de ces documents sont biffés au feutre noir.

Le cas Frank Olson

Frank Olson, un biochimiste de l'armée et un chercheur dans le domaine des armes biologiques, avait reçu du LSD et se serait suicidé par défenestration une semaine plus tard, au cours d'une crise de paranoïa aigüe. Le médecin de la CIA qui était censé surveiller Olson s'était apparemment endormi à l'instant où Olson passa à travers la fenêtre fermée aux rideaux tirés. Les circonstances exactes de sa mort demeurent pour le moins controversées. En 1975, Dick Cheney et Donald Rumsfeld ont organisé une rencontre entre la famille d'Olson et le président Gerald Ford, qui a présenté des excuses officielles à la famille ainsi qu'une compensation financière.

Le fils de Frank Olson conteste cette version et prétend que son père a été supprimé en raison de ses connaissances sur les techniques d'interrogatoire (parfois mortelles) utilisées par la CIA sur des prisonniers du bloc de l'Est en Europe. En 1994, le corps d'Olson a été exhumé et les traces sur sa boîte crânienne suggèrent qu'il a reçu un coup avant la chute qui l'aurait tué.

L'enquête interne de la CIA a conclu que le Dr Gottlieb avait conduit ses expériences avec l'assentiment de Frank Olson, bien que ni Olson ni les autres personnes qui aient pris part à ces expériences n'eussent été informées de la nature exacte des substances avant leur ingestion. Cette enquête suggère que le Dr Gottlieb aurait dû être réprimandé car il n'avait pas pris en compte les tendances suicidaires de Frank Olson, bien que ces tendances aient été déjà diagnostiquées. Des rapports successifs montrent qu'une autre personne, Harold Blauer, un joueur de tennis professionnel est mort en raison d'expériences réalisées avec de la mescaline.

Témoignages

Bien que l'opinion générale mise en avant par les médias est qu'il n'y a pas de preuves que la CIA (ou qui que ce soit) ait réussi à contrôler les actes d'une personne à travers les techniques de contrôle mental testées dans le projet MK-Ultra, plusieurs livres de victimes ayant survécu à ces expériences et ayant retrouvé la mémoire  tels que Thanks for the Memories de Brice Taylor ou Trance Formation of America de Cathy O'Brien  tendent à prouver le contraire. Le se tint l'ouverture de la 95e audition du Congrès américain sur les rapports d'abus concernant les recherches sur le contrôle mental de la CIA appelées MK-Ultra. Le , une victime de haut niveau de MK-Ultra, libérée de l'emprise mentale de la CIA, poursuivit le gouvernement durant sept années. Les poursuites judiciaires et les preuves accablantes pour le gouvernement américain, firent arrêter le procès pour raisons de « sécurité nationale »[réf. nécessaire].

Témoignages de victimes enregistrés par la Commission consultative présidentielle le 15 mars 1995 :

  • Christine DeNicola a été victime du docteur L. Wilson Green de 1966 à 1976 à Tucson, Arizona, ainsi qu’à l’université de Kansas City à l’âge de 4 ans. Les rapports du docteur Green étaient destinés à la CIA et à l’armée. Elle a subi des injections de drogues, des électrochocs, des radiations dans le but de fragmenter sa personnalité et ainsi obtenir un contrôle mental sur elle ;
  • Claudia Mullen a été victime du docteur L. Wilson Green de 1957 à 1984 à partir de l’âge de 7 ans. Elle met en cause le docteur Sydney Gotlieb et le docteur James Hamilton. En 1958 elle est testée par des médecins de la Human Ecology Society : les docteurs John Gittinger, Cameron (électrochocs) et Green (rayons X). À l'âge de 9 ans, elle est envoyée en 1959 dans le camp de Deep Creek Cabin dans le Maryland, où on lui apprend à assouvir les désirs sexuels des hommes et les forcer à parler d’eux-mêmes : sont présents Richard Helms, directeur adjoint de la CIA, le docteur Gotlieb, le capitaine Georges White et Morris Allan. Elle met en cause l’Office of Research Development dirigé par les docteur Green, Steven Aldrich, Martin Orne et Morris Allan[22].

Expérimentations connexes

À partir de 1945, un programme de « ré-éducation » psychologique et mentale est mis en place à l'échelle d'un pays entier, l'Allemagne de l'Ouest, dans le cadre de la dénazification d'après le réalisateur Lutz Dammbeck[27]

À partir de 1946, des enfants malades mentaux sont nourris avec des céréales radioactives dans une école du Massachusetts[28]

En 1955, la CIA pulvérise la bactérie de la coqueluche au large de Tampa (Floride). En 1956, l'armée lâche des moustiques porteurs de la fièvre jaune et de la dengue[29] dans les villes portuaires de Savannah et Avon. En 1966, l'armée teste un virus dans le métro de New York et Chicago.

Dans les années 1960, le professeur Henry Murray supervise des expériences de psychologie sociale, ainsi que les recherches de Timothy Leary sur le LSD, à l'Université d'Harvard. Ces recherches seraient liées au projet MK-Ultra selon plusieurs sources[30]. Le terroriste Theodore Kaczynski est un des étudiants qui a subi certaines des expériences de Murray à Harvard[31]

Certains témoins, comme Rick Ross[32], affirment que la CIA serait impliquée dans le trafic de drogue aux États-Unis afin de contrôler certaines populations[33].

Théories du complot

Le projet MK-Ultra se prête particulièrement bien aux théories du complot du fait de son statut paralégal très ambigu, de ses sujets d'expériences qui impliquent des enfants, des prostitués et des drogues, du fait que la plupart des documents officiels sur ces expériences ont été détruits par le directeur de la CIA Richard Helms en 1973, du profil controversé de plusieurs personnalités liées au projet et surtout de son but avoué de manipulation mentale.

Il existe des théories du complot prétendant que le projet MK-Ultra et l'assassinat de Robert F. Kennedy seraient liés. Certains mettent en avant le fait que l'assassin, Sirhan Bishara Sihran, était contrôlé mentalement, mais en général ces théories n'ont pas été retenues en raison d'un manque de preuves concrètes. Cependant, ces idées sont de plus en plus répandues[réf. nécessaire], surtout depuis le témoignage de Sirhan Bishara Sirhan, via son avocat Lawrence Teeter, divulgué le dans un entretien[34].

Donald D. DeFreeze de l'Armée de libération symbionaise aurait pu être une victime de ce programme, expliquant ses crimes[réf. à confirmer][2] ; ainsi que les membres de la « famille » de Charles Manson d'après Adam Gorightly dans son livre The Shadow Over Santa Susana.

Une autre théorie impliquerait que Bill Clinton ait été sous manipulation mentale et ainsi contrôlé à de multiples reprises, de même que Barbara Bush[réf. nécessaire].

Ce projet est également évoqué par des partisans de la théorie du complot au sujet de la fusillade d'Aurora[35][réf. insuffisante].

Dans les années 2010, dans une entrevue à RT America, Roseanne Barr a déclaré que le programme Projet MK-Ultra était toujours actif au sein de l'industrie du film d'Hollywood[36],[37] et qui participerait selon elle d'une « culture du viol ». Ses propos ont été repris par des nombreux théoriciens du complot.

Fritz Springmeier élabore une sorte de macro théorie du complot dans laquelle le projet MK-Ultra (ou plus précisément un de ses sous-projets qui semble avoir été inventé pour l'occasion, le projet Monarch) jouerait un rôle central dans l'agenda du nouvel ordre mondial. Selon cette théorie, les connaissances acquises grâce à MK-Ultra seraient désormais mises en œuvre dans l'industrie médiatique et culturelle afin d'influencer les masses, la manipulation mentale étant suggérée ou communiquée symboliquement dans de nombreuses œuvres en particulier au cinéma et dans les clips musicaux qui agiraient comme préparation ou acclimatation des masses à la manipulation mentale au profit d'une petite élite sans scrupule.

Dans la culture

Symbolique

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Le projet MK-Ultra et la manipulation mentale sont souvent évoqués, plus ou moins volontairement, dans la culture populaire au moyen d'une symbolique récurrente et ésotérique qui, pour les initiés, permettrait de comprendre le fonctionnement de ces techniques. Certains de ces symboles apparaissent aussi dans d'autres théories du complot. Une des matrices de cette symbolique se trouve dans certaines œuvres littéraires qui fournissent sources et références récurrentes : Les Aventures d'Alice au pays des merveilles, Le magicien d'Oz, L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde. Le point commun entre tous ces éléments est la dissociation psychologique du sujet, phénomène qui est à la base des recherches du projet MK-Ultra.

Parmi les symboles :

  • Le papillon, notamment l'espèce monarque ;
  • Le pantin et ses ficelles, la poupée ;
  • Le miroir souvent brisé, lui-même porteur de la thématique de la mise en abîme ;
  • Les relations dominants-dominés en particulier sous la forme « jeune fille – hommes de l'ombre » ;
  • L'opposition entre deux mondes ou univers ;
  • L'œil unique, l'œil qui voit tout, le borgne ;
  • La pyramide, le triangle.

Cinéma

Dans les années 1970 se développe le « Nouvel Hollywood » dont plusieurs films sont inspirés par la symbolique et les thèmes « MK-Ultra », ce que certains critiques appellent le « cinéma du complot » ou le « cinéma paranoïaque »[38],[39] directement influencé par l'assassinat du Président John F. Kennedy.

Films citant explicitement le projet MK-Ultra

  • Un crime dans la tête (The Mandchurian Candidate), réalisé en 1962 avec Frank Sinatra puis de nouveau en 2004 avec Denzel Washington fait référence au projet MK-Ultra ;
  • Complots (Conspiracy Theory) de Richard Donner, 1997 ;
  • Control Factor, réalisé par Nelson McCormick, avec Adam Baldwin, Elizabeth Berkley, Tony Todd fait référence au programme MK-Ultra, 2003 ;
  • The Killing Room (en), réalisé par Jonathan Liebesman en 2009, avec Chloë Sevigny, Peter Stormare, Nick Cannon fait directement référence au projet MK-Ultra ;
  • RED (2010) avec Bruce Willis, John Malkovich et Morgan Freeman fait référence à des expériences menées avec du LSD ;
  • Le film Les Chèvres du Pentagone (2009) se réfère totalement au projet MK-Ultra, même si traité de manière parodique.

Films dont les thématiques s'inspirent du projet MK-Ultra

  • Trouble jeu (Hide and Seek) de John Polson, 2005 ;
  • Coraline d'Henry Selick, 2009 ;
  • American Ultra avec Jesse Eisenberg et Kristen Stewart, 2015 ;
  • Mr. Right avec Sam Rockwell, Anna Kendrick et Tim Roth, 2016 ;
  • Le documentaire Kubrick et les Illuminatis de Mathieu Rochet et Nicolas Venancio propose d'interpréter toute l'œuvre de Stanley Kubrick, en particulier Eyes Wide Shut, Shining et surtout Orange mécanique, comme des films sur la manipulation mentale ;
  • Le documentaire Room 237 qui présentent plusieurs interprétations du film Shining attire l'attention sur une mention du projet Monarch durant le film.

Séries

  • Dans la série d'animation Lupin III: A Woman called Mine Fujiko, de nombreuses expérimentations mentales telles que le projet MK-Ultra sont au cœur de l'intrigue : le scénario se concentre en particulier sur les expérimentations que subissent des enfants ainsi que les abus sexuels liées aux expériences ;
  • L'épisode 5 de la saison 2 de la série Fringe de J. J. Abrams y fait directement référence (00:19:36). Walter Bishop aurait eu un rôle dans ce projet, affirmant qu'à l'époque tout le monde pensait que le LSD et l'hypnose les mèneraient au but ;
  • Le projet MK-Ultra est mis en avant dans la série Alphas (épisode 11, saison 1). Une taupe dans le groupe des Alphas aurait donné des copies du dossier MK-Ultra ;
  • La série Stranger Things (2016) des frères Duffer évoque le projet MK-Ultra dans ses saisons 1 et 2 diffusées par Netflix. En effet, le Dr Brenner participe à ce projet ; une jeune fille, Eleven, a été élevée dans un laboratoire du gouvernement et a été sujette a des tests, sa mère participant à ce projet ;
  • Le projet MK-ULTRA est évoqué dans l'épisode 8 de la saison 7 de la série Archer ;
  • La série Wormwood (2017) diffusée Netflix se base sur projet MK-Ultra et prend comme point de depart la mort du Dr Franck Olson[40].

Littérature

  • Depuis 1980, la série littéraire Jason Bourne de Robert Ludlum et Eric Van Lustbader, avec son héros éponyme incarné au cinéma par Matt Damon, fait référence au projet MK-Ultra. La série a elle-même inspiré la bande dessinée XIII de Jean Van Hamme et William Vance ;
  • Dans La Stratégie du choc (2007), Naomi Klein évoque de nombreuses fois les expériences du projet MK-Ultra ;
  • Plantes interdites : Une histoire des plantes politiquement incorrectes, Jean-Michel Groult, 2010, cite un cas d'expérience clandestine en France à Pont-Saint-Esprit en 1957, qui a entraîné la mort de 7 personnes et l'incarcération de deux autres soupçonnées à tort ;
  • Le Syndrome E de Franck Thilliez (2010) y fait référence ;
  • Je me souviens de Martin Michaud (2012)[41] fait directement référence au projet MK-Ultra ;
  • Tu tueras le père de Sandrone Dazieri (2014), traduit de l'italien par Delphine Gachet, Éds. Robert Laffont, Collection La Bête Noire, Paris, 2015[42] ;
  • Le Cri, Nicolas Beuglet, Éds. XO, Paris, 2016[43] ;
  • Ils ont tué Robert Kennedy, Marc Dugain, Gallimard, 2017. Pour l'auteur de ce roman, l'assassin de Robert Kennedy aurait été l'objet de manipulations mentales dans le cadre du programme MK-Ultra ;
  • Le Tricycle Rouge, Vincent Hauuy, Eds. Hugo & Cie, Collection Hugo Thriller, 2017.

Musique

  • MK Ultra est un groupe punk de fastcore situé à Chicago (1993-2000) ;
  • MK Ultra est une chanson du groupe Black Rebel Motorcycle Club ;
  • MK Ultra est la cinquième piste de l'album Quarantine (en) de la musicienne américaine Laurel Halo, sorti en 2012 ;
  • MK Ultra est un groupe de rock anti-communiste allemand ;
  • MK Ultra est la septième piste de l’album The Resistance du trio britannique Muse, sorti en 2009 ;
  • MK Ultra est la deuxième piste de l'album Juggernaut: Alpha (en) du groupe Periphery, sorti en 2015 ;
  • MK Ultra est un single d'Unwound paru en 1994 chez Kill Rock Stars.

Clips musicaux dont les thématiques s'inspirent du projet MK-Ultra

  • Allie X : Catch ;
  • Azealia Banks : Yung Rapunxel ;
  • Jessie J : Price Tag ;
  • Katy Perry : Wide Awake ;
  • Kerli : Walking on air ;
  • Ladies' Code : Hate you ;
  • Lady Gaga : Bad romance ;
  • Laura Branigan : Self control ;
  • Lil' Wayne : Love me ;
  • Lindsey Stirling : Shatter me ;
  • Muse : The Handler ;
  • Natalia Kills : Mirrors, Wonderland, Zombie ;
  • Sigur Rós : Fjögur Piano ;
  • Taylor Swift : Style ;
  • Tool : Prison sex ;
  • Willow Smith : 21st Century girl.

Jeux vidéo

  • Le scénario du jeu vidéo Call of Duty: Black Ops s'inspire directement de la théorie du complot affirmant que l'assassin du président Kennedy était une victime du projet MK-Ultra ;
  • Le projet MKULTRA est une des organisations que les joueurs peuvent choisir dans le jeu de rôles Conspiracy X ;
  • Le jeu vidéo The Secret World de Funcom y fait référence via le Dr Charles Zurn ;
  • Le jeu vidéo Outlast créé par Red Barrels en 2013 est basé sur le projet MK-Ultra ;
  • Le jeu vidéo Mafia 3 fait référence au projet MK-Ultra, Donovan a fabriqué une seringue de LSD à partir d'une formule secrète qui provient du programme MK-Ultra.

Notes et références

  1. United States Senate Ninety-Fifth Congress First Session 1977.
  2. Complots et Dossiers Secrets, no 1, décembre 2008, La CIA et le contrôle de l'esprit : Le programme MK-Ultra, par Pierre Sumac, p. 38 à 45.
  3. Norman Ohler, L'extase totale. Le IIIe Reich, les Allemands et la drogue, pp.58-59.
  4. Edward Limonov, La sentinelle assassinée, l'Âge d'Homme, Lausanne, Suisse, , p. 92.
  5. (en) Book I: Foreign and Military Intelligence, United States Senate Select Committee to Study Governmental Operations with Respect to Intelligence Activities, , 659 p. (lire en ligne), p. 390.
  6. Voir sur michael-robinett.com.
  7. (en) Alfred W. McCoy, A Question of Torture : CIA Interrogation, From the Cold War to the War on Terror, New-York, Holt paperbacks, , 1re éd., 310 p. (ISBN 0-8050-8248-4), p. 29.
  8. « Senate MKULTRA Hearing: Appendix C--Documents Referring to Subprojects, [page 167, in PDF document page numbering]. », sur www.arts.rpi.edu, Senate Select Committee on Intelligence and Committee on Human Resources, (consulté le 22 août 2007).
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  10. Tria Thalman, Les expériences secrètes de la CIA, National Geographic Television.
  11. (en) Tim Weiner, « Sidney Gottlieb, 80, Dies; Took LSD to CIA », sur nytimes.com, (consulté le 1er septembre 2012).
  12. Jean Michel Groult, Plantes interdites : Une histoire des plantes politiquement incorrectes, ULMER, .
  13. Voir sur documents.theblackvault.com.
  14. « MK Ultra, Subproject 119 ».
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  17. Gordon Thomas, Les armes secrètes de la CIA, Points, , 544 pages p. (ISBN 9782757802861), p. 392-393
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  21. « http://www.nemasys.com/rahome/library/programming/mkultra.shtml »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le 8 avril 2013).
  22. Vidéo de l’audition du par la Commission consultative présidentielle (anglais sous-titré en français).
  23. (en) Alfred W. McCoy, A Question of Torture : CIA Interrogation, From the Cold War to the War on Terror, New-York, Holt paperbacks, , 1re éd., 310 p. (ISBN 0-8050-8248-4), p. 42-43.
  24. (en) Diane Turbide, « Dr. Cameron’s Casualties », (consulté le 1er septembre 2012).
  25. (en) Nicholas M. Horrock, « C.I.A. Data Show 14-Year Project On Controlling Human Behavior », The New York Times, (lire en ligne).
  26. « 80 institutions used in C.I.A mind studies », The New York Times, (lire en ligne).
  27. (fr + de) « Overgames », sur www.arte.tv.
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  32. « RICK ROSS, L’ANCIEN BARON DE LA DROGUE, AFFIRME QUE LA CIA EST DERRIÈRE L’HISTOIRE D’AMOUR ENTRE LE RAP ET LA DROGUE. », sur www.bstar.fr, (consulté le 16 août 2017).
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  34. (en)Interview with Sirhan's attorney Lawrence Teeter on KPFA 94.1/Guns & Butter show « Copie archivée » (version du 3 avril 2008 sur l'Internet Archive).
  35. (en) Dave Hodge, « We Won’t Get Fooled Again (Part 1) ».
  36. RT America, émission : Breaking the Set, entrevue de Roseanne Barr par Abby Martin, vidéo en ligne.
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  41. Martin Michaud, Je me souviens : une enquête de Victor Lessard, Éditions Goélette, St-Bruno-de-Montarville, Québec, 2012 (OCLC 810525407).
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  43. xoeditions.com.

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) United States Senate Ninety-Fifth Congress First Session, Project MKUltra, The CIA's Program of Research in Behavioral Modification : Joint Hearing before the Select Committee on Intelligence and the Subcommittee on Health and Scientific Research of Committee on Human Resources, , 171 p. (OCLC 608991132, lire en ligne).
  • Enquête sur les manipulations mentales : Les méthodes de la C.I.A. et des terroristes, par Gordon Thomas, éditions Albin Michel, 1989 (ISBN 2226037802).
  • La Manipulation mentale au service du renseignement : les projets secrets de la CIA dans le domaine du Mind Control, par Alexandre Grigoriantz, Éditions trajectoire, 2014 (ISBN 9782841976072).
  • (en) The CIA doctors: human rights violations by american psychiatrists, par Colin A. Ross, 2006 (ISBN 9780976550808).
  • (en) Acid: The Secret History of LSD, par David Black, Londres, Vision, 1998 (ISBN 1901250113).
  • (en) Acid Dreams: The Complete Social History of LSD: The CIA, the Sixties, and Beyond, par Martin Lee et Bruce Shlain, New York, Grove Press, 1985 (ISBN 0802130623).
  • (en) The Agency: The Rise and Decline of the CIA, par John Ranelagh, p. 208-210.
  • Techniques de contrôle mental, Nick Begich, Éditions Courteau, 2009 (ISBN 9782892393033).
  • (en) In the Sleep Room: The Story of CIA Brainwashing Experiments in Canada par Anne Collins, Lester & Orpen Dennys (Toronto), 1988.
  • (en) Journey into Madness: The True Story of Secret CIA Mind Control and Medical Abuse, par Gordon Thomas, New York, Bantam, 1989 (ISBN 0553284134).
  • (en) Operation Mind Control: Our Secret Governments's War Against Its Own People, par W H Bowart, New York, Dell, 1978 (ISBN 0440167558).
  • (en) The Search for the Manchurian Candidate, par John Marks, W.W. Norton & Company Ltd, 1999 (ISBN 0393307948).
  • (en) Storming Heaven: LSD and The American Dream, par Jay Stevens, New York: Grove Press, 1987 (ISBN 0802135870).
  • Les Armes secrètes de la CIA, par Gordon Thomas, éditions Nouveau Monde, 2006 (ISBN 9782757802861).
  • Yvonnick Denoël, Le Livre noir de la CIA, Nouveau monde éditions, 2007 (ISBN 2290017159).
  • « Federal government quietly compensates daughter of brainwashing experiments victim », sur www.cbc.ca.

Articles connexes

  • Projet MKNAOMI
  • Projet MKOFTEN
  • Sidney Gottlieb
  • Manipulation mentale
  • Harcèlement électronique
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