Olaparib
L'olaparib (AZD-2281, commercialisé sous le nom Lynparza[2]) est un anticancéreux de la classe des inhibiteurs de PARP, efficace chez les patients présentant des mutations héréditaires des gènes BRCA1 ou BRCA2, essentiellement sur le cancer de l'ovaire, le cancer du sein et le cancer de la prostate[3].
Olaparib | |
Structure de l'olaparib | |
Identification | |
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Nom UICPA | 4-(3-{[4-(cyclopropylcarbonyl)pipérazin-1-yl]carbonyl}-4-fluorobenzyl)phthalazin-1(2H)-one |
No CAS | |
No ECHA | 100.170.811 |
Code ATC | |
PubChem | 23725625 |
ChEBI | 83766 |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C24H23FN4O3 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 434,4628 ± 0,0225 g/mol C 66,35 %, H 5,34 %, F 4,37 %, N 12,9 %, O 11,05 %, |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
Mode d'action
L'olaparib agit en inhibant les poly(ADP-ribose) polymérases (PARP). Les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 sont susceptibles de prédisposer génétiquement au développement de certaines formes de cancer résistant à d'autres formes de traitement. Ce type de cancers peut cependant présenter une sensibilité particulière aux poly(ADP-ribose) polymérases lorsque ces enzymes deviennent indispensables à la réparation de l'ADN nécessaire à la division cellulaire. Dans ces conditions précises, les médicaments qui inhibent sélectivement les PARP peuvent cibler spécifiquement les cellules cancéreuses et de ce fait présenter une efficacité optimale comme traitement anticancéreux[4],[5],[6].
Effets secondaires
Parmi les effets secondaires, on relève : les troubles gastro-intestinaux tels que la nausée, les vomissements et la perte d'appétit ; l'état de fatigue ; la myalgie (douleur musculaire) et l'arthralgie (douleur articulaire) ; abaissement des valeurs de l'hémogramme avec par exemple une anémie et parfois une leucémie.
Statut légal
L'olaparib bénéficie d'une autorisation de mise sur le marché par l'agence européenne du médicament en date du 16 décembre 2014 qui a été concédée au laboratoire Astra Zeneca sous le nom de fantaisie Lynparza[7]. Cette autorisation a été enregistrée par l'ANSM, et le médicament est disponible en France depuis le 9 mars 2015. Ce produit n'est ni agréé à l'usage des collectivités, ni remboursé par la sécurité sociale en France. En effet, par son avis du 3 juin 2015, la commission de la transparence a attribué à ce nouveau médicament une amélioration du service médical rendu mineure[8].
Ce médicament a bénéficié d'une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) et à ce titre est disponible pour les patients qui en ont bénéficié avant l'attribution de l'AMM[9].
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- David PAITRAUD, « LYNPARZA 50 mg gélule (olaparib) : nouveau principe actif dans la prise en charge du cancer de l'ovaire », sur le dictionnaire Vidal en ligne (lien), (consulté le 28 juillet 2016).
- (en) Peter C. Fong, David S. Boss, Timothy A. Yap, Andrew Tutt, Peijun Wu, Marja Mergui-Roelvink, Peter Mortimer, Helen Swaisland, Alan Lau, Mark J. O'Connor, Alan Ashworth, James Carmichael, Stan B. Kaye, Jan H.M. Schellens et Johann S. de Bono, « Inhibition of Poly(ADP-Ribose) Polymerase in Tumors from BRCA Mutation Carriers », The NeW England Journal of Medicine, vol. 361, no 2, , p. 123-134 (PMID 19553641, DOI 10.1056/NEJMoa0900212, lire en ligne)
- (en) Keith A. Menear, Claire Adcock, Robert Boulter, Xiao-ling Cockcroft, Louise Copsey, Aaron Cranston, Krystyna J. Dillon, Jan Drzewiecki, Sheila Garman, Sylvie Gomez, Hashim Javaid, Frank Kerrigan, Charlotte Knights, Alan Lau, Vincent M. Loh Jr., Ian T. W. Matthews, Stephen Moore, Mark J. O’Connor, Graeme C. M. Smith et Niall M. B. Martin, « 4-[3-(4-Cyclopropanecarbonylpiperazine-1-carbonyl)-4-fluorobenzyl]-2H-phthalazin-1-one: A Novel Bioavailable Inhibitor of Poly(ADP-ribose) Polymerase-1 », Journal of Medicinal Chemistry, vol. 51, no 20, , p. 6581-6591 (PMID 18800822, DOI 10.1021/jm8001263, lire en ligne)
- (en) Sven Rottenberg, Janneke E. Jaspers, Ariena Kersbergen, Eline van der Burg, Anders O. H. Nygren, Serge A. L. Zander, Patrick W. B. Derksen, Michiel de Bruin, John Zevenhoven, Alan Lau, Robert Boulter, Aaron Cranston, Mark J. O'Connor, Niall M. B. Martin, Piet Borst et Jos Jonkers, « High sensitivity of BRCA1-deficient mammary tumors to the PARP inhibitor AZD2281 alone and in combination with platinum drugs », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 105, no 44, , p. 17079-17084 (PMID 18971340, PMCID 2579381, DOI 10.1073/pnas.0806092105, lire en ligne)
- (en) Trevor Hay, James R. Matthews, Lucie Pietzka, Alan Lau, Aaron Cranston, Anders O.H. Nygren, Anthony Douglas-Jones, Graeme C.M. Smith, Niall M.B. Martin, Mark O’Connor et Alan R. Clarke, « Poly(ADP-Ribose) Polymerase-1 Inhibitor Treatment Regresses Autochthonous Brca2/p53-Mutant Mammary Tumors In vivo and Delays Tumor Relapse in Combination with Carboplatin », Cancer Research, vol. 69, no 9, , p. 3850-3855 (PMID 19383921, DOI 10.1158/0008-5472.CAN-08-2388, lire en ligne)
- http://www.ema.europa.eu/ema/index.jsp?curl=pages/medicines/human/medicines/003726/human_med_001831.jsp&mid=WC0b01ac058001d124
- http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/extrait.php?specid=65789903#
- http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/e4feda6c1ae156680d7f37b45e25e9b8.xls
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