Milnacipran
Le milnacipran est un antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine-noradrénaline. Il a été développé par les laboratoires Pierre Fabre et est commercialisé sous le nom d'Ixel. Il est utilisé dans le traitement de la dépression.
milnacipran | |
Énantiomère 1R,2S du milnacipran (à droite) et 1S,2R-milnacipran (à gauche) | |
Identification | |
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Nom UICPA | (1R,2R)-rel-2-(aminométhyl)-N,N-diéthyl-1-phényl-cyclopropane-1-carboxamide |
No CAS | (1R,2S) (–) (1S,2R) (+) |
(R,S) (±)
Code ATC | N06 |
PubChem | |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C15H22N2O [Isomères] |
Masse molaire[1] | 246,348 ± 0,0142 g/mol C 73,13 %, H 9 %, N 11,37 %, O 6,49 %, |
Données pharmacocinétiques | |
Biodisponibilité | 85 % |
Métabolisme | Hépatique |
Demi-vie d’élim. | 8 heures |
Excrétion |
Urinaire 90 % |
Considérations thérapeutiques | |
Classe thérapeutique | Antidépresseur Inhibiteur de la recapture de la sérotonine-noradrénaline |
Voie d’administration | Orale |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
Pierre Fabre et son partenaire Forest Laboratories ont développé comme successeur au milnacipran son énantiomère, le Levomilnacipran (ou F2695). Malgré l'échec d'un essai de phase III en 2011[2], les recherches se sont poursuivies et des résultats encourageants ont été dévoilés en mars 2012[3]. La FDA a approuvé le produit en juillet 2013 et il est commercialisé aux États-Unis et au Canada sous le nom de Fetzima[4],[5].
Mécanisme d'action
Le milnacipran agit en bloquant la recapture de la sérotonine-noradrénaline avec un ratio de 3:1, augmentant ainsi la concentration synaptique de ces neurotransmetteurs.
Pharmacocinétique
Avec une biodisponibilité de 85 %, le milnacipran atteint une concentration plasmatique maximale deux heures après la prise orale. Il a une demi-vie de huit heures et est éliminé par voie urinaire (90 %). Cette demi-vie peut donc être augmentée par des maladies rénales, il conviendra donc d'administrer des doses plus faibles aux patients en étant atteints.
Indications et posologie
Le milnacipran est utilisé pour traiter :
- La dépression modérée à sévère ;
- Certaines douleurs chroniques (hors AMM).
Dans une récente méta-analyse de 21 antidépresseurs[6], la sertraline se classait 6e en efficacité et 8e en tolérance. Il serait peu sédatif.
La dose recommandée pour la dépression est de 50 mg, deux fois par jour.
Le milnacipran est disponible sous le nom d'Ixel en gélules de 25 mg et de 50 mg.
Le traitement doit être poursuivi pendant plusieurs mois après la fin du trouble dépressif pour éviter les rechutes.
Effets secondaires
Des effets secondaires peuvent apparaître chez certains patients, surtout en début de traitement. Les plus fréquents sont des nausées, des vertiges, de l'anxiété, de l'insomnie, de la dysurie, l'accélération du rythme cardiaque, des troubles sexuels.
Le syndrome sérotoninergique, bien que rare, est décrit avec la prise d'inhibiteur de la recapture de la sérotonine.
Interactions médicamenteuses connues
- IMAO, tricyclique, lithium, ISRS; syndrome sérotoninergique potentiellement létale.
- MDMA
Pas d'interactions connues ou de potentialisation avec l'alcool.
Contre-indications
- Hypersensibilité avec cette substance ;
- Patients de moins de 15 ans ;
- Grossesse, le milnacipran traverse la barrière placentaire ;
- Allaitement, le milnacipran est excrété dans le lait.
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) « Levomilnacipran Flunks Latest Trial », sur dddmag, (consulté le 4 septembre 2016)
- (en) « Forest Lab's depression drug levomilnacipran positive in Phase III », sur www.pharmatopics.com, march 7th, 2012 (consulté le 4 septembre 2016)
- http://www.medscape.com/viewarticle/808481
- (en) Gilbert Mouzin, Henri Cousse, Bernard Bonnaud, Michel Morre, Antoine Stenger, A Brevet U.S. 4478836 A : 1-Aryl 2-aminomethyl cyclopropane carboxyamide (Z) derivatives and their use as useful drugs in the treatment of disturbances of the central nervous system., déposé le 22 juin 1982, publié le 23 octobre 1984, sur Google Patents.
- (en) Andrea Cipriani, Toshi A Furukawa, Georgia Salanti, Anna Chaimani, Lauren Z Atkinson, Yusuke Ogawa, Stefan Leucht, Henricus G Ruhe,Erick H Turner, Julian P T Higgins, Matthias Egger, Nozomi Takeshima, Yu Hayasaka, Hissei Imai, Kiyomi Shinohara, Aran Tajika, John P A Ioannidis, John R Geddes, « Comparative efficacy and acceptability of 21 antidepressant drugs for the acute treatment of adults with major depressive disorder: a systematic review and network meta-analysis », The Lancet, (DOI 10.1016/S0140-6736(17)32802-7, lire en ligne)
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