Infarctus
Un infarctus est défini par l'arrêt brutal de la vascularisation d'une zone, constituant un foyer circonscrit d'ischémie (mise hors de la circulation).
L'infarctus est lié à l'obstruction de la circulation artérielle en amont de la zone d'ischémie par un thrombus, qui peut être constitué de lipides, de cellules sanguines, ou de fragments cellulaires endothéliaux[1].
Ce processus entraîne la nécrose[2] irréversible des tissus en aval du thrombus, par manque d'oxygène et de nutriments, et par défaut de drainage[3],[4].
L'adjectif en rapport est infarci. Il s'agit également d'infarcissement.
L'infarctus le plus connu est l'infarctus du myocarde (IDM), c'est-à-dire du muscle cardiaque (cœur). L'infarctus cérébral est un type d'accident vasculaire cérébral (AVC). Les organes à risque d'infarctus sont ceux dont la vascularisation est terminale, c'est-à-dire ceux dont les différents territoires sont nourris par une seule artère. C'est le cas du cœur ou du rein dont la vascularisation se fait sans anastomoses (« pont » reliant les artères entre elles afin d'assurer une perfusion sanguine même lorsqu'une artère se bouche).
Le cerveau, l'intestin grêle, les poumons sont également concernés, même si leur vascularisation possède quelques anastomoses, car ces « ponts » de suppléance artériels sont parfois insuffisants pour garder un apport suffisant en oxygène lorsqu'une grosse artère se bouche.
La cause de loin la plus fréquente est l'athérome. L'athérome est une maladie des artères liée à la formation de plaques constituées principalement de calcium et de fibrogène qui les obstruent progressivement. En se détachant ou en se fissurant, ces plaques peuvent provoquer l'apparition d'un caillot sanguin qui va boucher le vaisseau.
Classification
Il existe deux types d'infarctus, dont la différenciation est essentiellement histologique:
Infarctus blanc
Infarctus rouge
Causes
De nombreuses études ont montré l'importance des facteurs de risque dans l'apparition et l'aggravation de l'athérome : l'âge, l'hérédité, le sexe (masculin), la sédentarité, le tabagisme, l'obésité, l'excès de lipides ou de sucres (le diabète) et l'hypertension artérielle.
Les causes plus rares[réf. nécessaire] incluent :
- Thrombose veineuse détachée et allant se bloquer dans une artère (cause très fréquente d'embolie pulmonaire)
- Spasme artériel (chez le sujet jeune, lié au tabac, à l'effort et à la prise de stupéfiants)
- Artérite (maladie de la structure des artères)
- Trouble de la coagulation
- Dissection artérielle
- Toxicomanie à la cocaïne
- Anomalie morphologique congénitale des artères
- Anomalie de la coagulation
Notes et références
- Cours de biochimie pathologique, Dr Jean Paul Christol, PACES et PCEM2 . UFR Médecine, Faculté de médecine , Montpellier UM
- http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=infarctus
- « FMPMC-PS - Anatomie pathologique - Niveau PCEM2 », sur www.chups.jussieu.fr (consulté le 30 octobre 2017)
- « Cours », sur campus.cerimes.fr (consulté le 30 octobre 2017)
Voir aussi
- Infarctus du myocarde
- Embolie pulmonaire
- Accident vasculaire cérébral
- Infarctus mésentérique
- Infarctus rénal
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