Hydroxychloroquine

L’Hydroxychloroquine est un antipaludique vendu sous les noms commerciaux Plaquenil, Axemal (en Inde), Dolquine et Quensyl, également utilisé pour réduire l'inflammation dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et du lupus. L’hydroxychloroquine diffère de la chloroquine par la présence d'un groupe hydroxyle au bout de chaque chaine : Le substituant N-ethyl est beta-hydroxydé. Cette molécule est disponible par administration par voie orale sous la forme de sulfate d'hydroxychloroquine sulfate (plaquenil). L'hydroxychloroquine a une pharmacocinétique similaire à celle de la chloroquine, avec une absorption gastro-intestinale rapide et une élimination par les reins. les cytochromes P450 (CYP 2D6, 2C8, 3A4 and 3A5) catalysent la réaction transformant l'hydroxychloroquine en Ndesethylhydroxychloroquine[2].

Hydroxychloroquine
Identification
Nom UICPA (RS)-2-[{4-[(7-chloroquinolin-4-yl)amino]pentyl}(ethyl)amino]ethanol
No CAS 118
No ECHA 100.003.864
Code ATC P01BA02
DrugBank DB01611
PubChem 3652
ChEBI 5801
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule brute C18H26ClN3O  [Isomères]
Masse molaire[1] 335,872 ± 0,019 g/mol
C 64,37 %, H 7,8 %, Cl 10,56 %, N 12,51 %, O 4,76 %,
Données pharmacocinétiques
Métabolisme Rénal
Demi-vie d’élim. 1 à 2 mois
Excrétion

Urinaire

Considérations thérapeutiques
Classe thérapeutique Antipaludéen
Voie d’administration Orale
Grossesse D (Au), C (États-Unis)

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Utilisation médicale

L'hydroxychloroquine a été utilisée pendant longtemps pour traiter le paludisme. Elle est aussi utilisée pour traiter le lupus erythematosus, les troubles rhumatismaux comme la polyarthrite rhumatoïde et le syndrome de Gougerot-Sjögren, et pour traiter la porphyria cutanea tarda (en). L'hydroxychloroquine augmente[3] le pH lysosomial dans les cellules présentatrices d'antigène. Dans des conditions inflammatoires, l'hydroxychloroquine bloque les récepteurs de type Toll des cellules dendritiques plasmacytoïdes. Les récepteurs de type Toll 9 conduisent à la production d'interféron et poussent les cellules dendritiques à mûrir et à présenter des antigènes aux lymphocytes T. L'hydroxychloroquine, en diminuant les signaux des récepteurs de type Toll, réduit l'activation des cellules dendritiques et le processus inflammatoire.

L'hydroxychloroquine est également beaucoup utilisée pour traiter l'arthrite due à la maladie de Lyme[4].

Effets secondaires

Le principal effet indésirable de l’hydroxychloroquine est l'atteinte de la rétine au niveau de la macula. Un examen ophtalmologique annuel est recommandé lorsque la durée des prises dépasse cinq ans[5]. Le risque augmente avec la dose prescrite[6] et si le sujet est asiatique[7]. L'arrêt du traitement doit être envisagé dès les premiers signes d'atteinte, le risque de séquelles étant plus élevé dans les formes tardives[8].

Divers

L'hydroxychloroquine figure sur la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en avril 2013)[9].

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. ^ Kalia, S.; Dutz, J. P. (2007). "New concepts in antimalarial use and mode of action in dermatology". Dermatologic Therapy 20 (4): 160–174. doi:10.1111/j.1529-8019.2007.00131.x. PMID 17970883.
  3. (en) Waller et al., Medical pharmacology and therapeutics, 2nd, p. 370
  4. Steere AC, Angelis SM, « Therapy for Lyme arthritis: strategies for the treatment of antibiotic-refractory arthritis », Arthritis Rheum., vol. 54, no 10, , p. 3079–86 (PMID 17009226, DOI 10.1002/art.22131)
  5. Marmor MF, Kellner U, Lai TY, Lyons JS, Mieler WF, Marmor MF, Kellner U, Lai TY, Lyons JS, Mieler WF, American Academy of Ophthalmology. Revised recommendations on screening for chloroquine and hydroxychloroquine retinopathy, Ophthalmology, 2011;118:415-422
  6. Melles RB, Marmor MF, The risk of toxic retinopathy in patients on long-term hydroxychloroquine therapy, JAMA Ophthalmol, 2014;132:1453-1460
  7. Melles RB, Marmor MF, [Melles RB, Marmor MF. Pericentral retinopathy and racial differences in hydroxychloroquine toxicity. Ophthalmology. 2015;122:110-116 Pericentral retinopathy and racial differences in hydroxychloroquine toxicity], Ophthalmology, 2015;122:110-116
  8. Marmor MF, Hu J, Effect of disease state on progression of hydroxychloroquine retinopathy, JAMA Ophthalmol, 2014;132:1105-1112
  9. WHO Model List of Essential Medicines, 18th list, avril 2013

Voir aussi

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