Glande sudoripare
Les glandes sudoripares ou sudorales sont des organes spécialisés (en l'occurrence des glandes) qui sécrètent la sueur et, pour certaines d'entre elles, des hormones ou phéromones.
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Elles font partie des glandes exocrines (ainsi que des épithéliums de revêtement cubiques bistratifiés) et permettent le phénomène de transpiration.
Les deux types de glandes sudoripares chez l'humain
Chez l'humain, on distingue deux sortes de glandes sudoripares qui diffèrent par leurs fonctions et par la composition de la sueur qu'elles excrètent :
Glandes sudoripares « eccrines »
Elles sont de loin les plus nombreuses, de trois à six millions, avec une densité moyenne de 200 glandes/cm2. Elles se localisent sur presque tout le corps mais surtout sur la paume des mains, sur la plante des pieds (où elles atteignent une densité maximale de 600 glandes/cm2) et sur le front (elles sont cependant absentes au niveau des petites lèvres et du clitoris chez les femmes, et du gland chez l’homme)[1].
Chacune d'elle est une glande simple, tubuleuse et en spirale, dont l'extrémité, le glomérule, se situe dans l'épaisseur du derme ou dans le tissu sous-cutané.
La partie sécrétrice se trouve enroulée dans le derme ; le canal excréteur s'étend vers le haut et débouche sur un pore en forme d'entonnoir à la surface de la peau. La sécrétion des glandes eccrines, la sueur qui participe à une grande partie de la transpiration (les poumons sont aussi une source de transpiration) est une solution aqueuse hypotonique, dérivée du plasma sanguin par filtration passive.[2]
Elles jouent un rôle important dans la thermorégulation du corps ou de certains organes (dont le scrotum et les testicules). Lorsque le corps risque la surchauffe (par exemple pour cause de fièvre, d'effort intense, ou d'une chaleur externe intense ou froid ou bien de fortes émotions) la production de sueur permet d'humidifier la surface de la peau et des poils, ce qui via l'évaporation, facilite l'abaissement de la température corporelle.
Une autre fonction est l'hydratation de l'épiderme. Elles ont aussi un rôle immunologique.
La sueur sécrétée par les glandes sudoripares eccrine est composée à 99 % d'eau et d'électrolytes, représentés surtout par le chlorure de sodium (qui confère à la sueur une légère saveur salée) et en proportion moindre, les ions potassium, calcium et magnésium.
Le pour cent restant est constitué de composés organiques. L'acide lactique est le principal composé organique présent dans la sueur. D'autres acides sont également décelables à l'état de traces, comme l'acide acétique, acide propionique, acide butyrique ou encore acide urique (urée).
Le pH de la sueur varie entre 3,8 et 6,5, en relation étroite avec la quantité d'acide lactique excrété, ce qui freine la reproduction de certaines bactéries.
Glandes sudoripares « apocrines »
Chez l'humain, ces glandes se trouvent sous les aisselles (dans l'organe axillaire), sur la peau autour de l'anus et autour des mamelons. Elles sont plus grosses que les glandes eccrines et leur conduit excréteur débouche dans un follicule pileux.
Outre les composants de base identiques à ceux de la sueur des glandes eccrines, les sécrétions des glandes apocrines contiennent des molécules organiques (lipides et protéines) dont des phéromones.
À cause de bactéries qui transforment ces molécules, ces sécrétions occasionnent la typique « odeur de transpiration ».
Les glandes sudoripares apocrines ne s'activent qu'à partir de la puberté, sous l'influence du système hormonal et font ainsi partie des caractères sexuels secondaires.
Chez les animaux, ces glandes jouent un rôle dans la reconnaissance mutuelle, la délimitation du territoire et le pouvoir d'attraction (sexuelle). Un sujet populaire d'études est de vérifier à quel point ces fonctions - particulièrement la dernière - jouent un rôle chez les humains.
La sécrétion de sueur apocrine débute à la puberté (c'est une sueur non permanente). Son fonctionnement est notamment lié aux étapes de la vie génitale. Les glandes sudoripares apocrines sont toujours annexées à un poil et débouchent dans l'entonnoir folliculaire (infundibulum) en dessus du canal excréteur de la glande sébacée.
Glandes sudoripares chez les animaux
Certains animaux, tels le chien, n'ont que très peu de glandes sudoripares. Les hippopotames, eux, n'en ont pas du tout. Par temps chaud, ce n'est que par d'autres techniques qu'ils parviennent à éliminer la chaleur excessive, par exemple en faisant évaporer de la salive sur leur langue (en haletant).
Voir aussi
Articles connexes
- Physiologie
- Homéostasie
- Hyperthermie
- Évaporation
- Sueur,
- glandes exocrines
- Hyperhidrose (transpiration excessive)
- Anhydrose (transpiration insuffisante)
- Bromhydrose/Bromydrose.
- Hidrosadénite, maladie impliquant les glandes sudoripares
- Phéromone
- Miliaire cristalline
- Miliaire rouge
- Miliaire profonde
Références
- Jean Revuz, Traité EMC : cosmétologie et dermatologie esthétique, Elsevier Masson, , p. 9.
- (en) Hanukoglu I, Boggula VR, Vaknine H, Sharma S, Kleyman T, Hanukoglu A, « Expression of epithelial sodium channel (ENaC) and CFTR in the human epidermis and epidermal appendages », Histochemistry and Cell Biology, vol. 147, no 6, , p. 733–748 (PMID 28130590, DOI 10.1007/s00418-016-1535-3)
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