Soumission chimique

Le terme drogue du viol (parfois « drogue de viol ») désigne certains produits psychotropes dans le contexte d'une utilisation spécifique visant à faire absorber le produit à une personne sans que celle-ci ne le sache pour ensuite abuser d'elle (agressions sexuelles, viols, vols, violences). Ce procédé serait souvent utilisé dans les cas de « viols commis par une connaissance » (acquaintance (date) rape en anglais). L'utilisation en elle-même est souvent désignée par le terme de soumission chimique.

Pour les articles homonymes, voir Viol (homonymie).

Ces produits sont aussi qualifiés de « drogue des prédateurs » ou de « drogue du cambriolage sexuel parfait »[1].

Cet usage se rencontre dans divers milieux (bars, rave party, free party, fêtes étudiantes, soirées, boîtes de nuit, etc.)[réf. nécessaire]. Un verre hermétiquement fermé une fois servi a été inventé pour empêcher d'éventuel ajout de drogue[2].

L'ampleur de ce phénomène est difficilement évaluable puisque les victimes le déclarent rarement par manque de certitude ou par honte[réf. nécessaire].

Historique

Ce terme a commencé à être utilisé au milieu des années 1990 pour désigner le GHB alias Fantasy mais cette utilisation des produits psychotropes, de l'alcool notamment, est bien antérieure[réf. nécessaire].

Produits utilisés

Les produits psychotropes utilisés à cet usage appartiennent généralement aux classes des dépresseurs, des sédatifs et des hypnotiques dont les plus connus sont le flunitrazépam (plus connu sous l'appellation commerciale Rohypnol[3]), le Zolpidem[4] et parfois la kétamine.

Le GHB a la réputation d'être « la » drogue du viol mais cette réputation est infondée[5].

Les produits utilisés à ces fins comportent certains points communs :

  • ils sont solubles dans les liquides, inodores, incolores et insipides ;
  • leur prix est généralement bas comparé à celui d'autres drogues[réf. nécessaire] ;
  • ils induisent d'abord une levée des inhibitions suivi d'une entrée dans un état passif, voire soumis, de la victime. Par la suite, la victime rentre dans un état confusionnel, voire amnésique, elle se réveille alors dans un environnement, ou une situation, avec un sentiment laissant supposer une agression mais elle est incapable de s'en souvenir. Le dernier souvenir de la victime étant généralement la consommation d'une boisson.[réf. souhaitée]

But

Les agressions liées à cet usage comportent toujours un élément de coercition puisque la victime n'est ni consciente, ni consentante, du fait des effets du produit qu'elle a involontairement ingéré.

Détection

Des techniques existent pour détecter ces substances dans le corps humain, un certain temps après l'absorption[6].

Notes et références

  1. Michel Hautefeuille, Dan Véléa, Les drogues de synthèse, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », (ISBN 2-13-052059-6)
  2. http://lci.tf1.fr/france/2005-10/verre-inviolable-pour-contrer-ghb-4860042.html
  3. « Les drogues du viol », sur Sûreté du Québec (consulté le 27 novembre 2010)
  4. Drogue et viol avec e-sante.fr - page 1
  5. http://www.technoplus.org/t,1/1020/t
  6. www.adipso.com, « Analyse de cheveux », sur www.labochemtox.com (consulté le 23 juin 2017)

Articles connexes

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