Zone d'expression populaire

Zone d'expression populaire (ou ZEP, de son acronyme) est un groupe de hip-hop français de musique populaire originaire de la métropole lilloise (Roubaix). À travers ce projet, ZEP se décrit ainsi : « dénonce avec verve et virulence la lepénisation de la société, la banalisation des discours racistes, le chantage à l’intégration, le néo colonialisme, les conditions de vie des sans papiers et des minorités ».

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Zone d'expression populaire
Informations générales
Autre nom ZEP
Pays d'origine France
Genre musical Chanson populaire, hip-hop, rap politique
Années actives depuis 2009
Composition du groupe
Membres Saïdou, Salim Sferdjella, Kamel Flouka, Saknes

Membres

Discographie
2009 : Devoir d'insolence
  1. La Gueule du patrimoine
  2. Zaf-Zafi
  3. Nique la France
  4. Pas de baratin !
  5. Inscris : je suis arabe !
  6. Palestine
  7. Lâche rien
  8. Heureusement qu'il y a la famille
  9. La Part du fromage (HK et Mourad)
  10. Troubadour (Alee et HK)
  11. Sur vos re¦éves (Alee)
  12. Je chante (Alee)
  13. À l'ombre des tours (Alee)
2011 : Zone d'expression populaire
  1. Bezzef
  2. Retour aux racines (feat Hassan Boussou)
  3. Zaf-Zafi
  4. La Gueule du patrimoine
  5. Pas de baratin (avec La Jonction)
  6. Inscris ! Je suis arabe (avec Gaza Team)
  7. Palestine
  8. Tu dois partir
  9. Ya Baba
  10. La Part du fromage (avec HK et Mourad)
  11. Je me soigne
  12. La Famille
  13. Je gère
2012 : Le Bal de la zone
  1. Dans ma secte
  2. Le Bal de la zone
  3. Sans la nommer
  4. Boum Boum
  5. La Famille (remix)

Polémique et relaxe

En 2012, la chanson Nique la France et notamment son passage « Petit Gaulois de souche, arrête d'ouvrir ta bouche » provoque une polémique[1]. Après que l'Union pour un mouvement populaire locale a vainement demandé l'interdiction d'un concert à Saintes en [2], un autre concert de ZEP prévu le à Audincourt est annulé par la municipalité[3].

En , Saïdou, chanteur du groupe (Saïd Zouggagh de son vrai nom) et Saïd Bouamama, co-auteurs de la chanson, sont mis en examen pour « injures publiques envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une race ou une religion »[4]. Ils sont relaxés le , par la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris qui considère que les « Français blancs dits de souche » ne constituent pas un « groupe de personnes »[5]. L'Agrif, association proche de l'extrême droite[6], fait appel¨au civil[7] mais elle est déboutée le par la Cour d'appel de Paris. Son pourvoi en cassation est ensuite rejeté en ce qui concerne Saïd Bouamama mais Saïdou est renvoyé devant la cour d'appel de Lyon[8] qui, le , le condamne à une peine d'un euro symbolique et 3 000 euros de dédommagement à l'Agrif[9]. Cet arrêt de la cour d'appel de Lyon est finalement cassé sans renvoi le par la Cour de cassation qui déboute définitivement l'Agrif de toutes ses demandes[10].

Notes et références
  1. Jérémie Maire, « Nique la France à Saintes : retour sur une polémique très française en chansons », sur Sud Ouest, .
  2. David Briand, « Polémique autour de la chanson Nique la France : le concert de rap aura bien lieu à Saintes », sur Sud Ouest, .
  3. Laurence Houot-Remy, « Polémique près de Montbéliard autour d'un concert rap antiraciste », sur France Télévisions, .
  4. « Au procès Zep et Bouamama, on débat du « racisme anti-blanc » », sur StreetPress, (consulté le )
  5. « "Racisme anti-blanc" : la justice rejette le concept de "Français de souche" », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  6. Erwan Lecœur (dir), Dictionnaire de l'extrême droite, Paris, Éditions Larousse, coll. À présent, 2007 (ISBN 978-2-03-582622-0).
  7. « Pour la justice, le concept de « Français de souche » n'existe pas », sur Le Figaro, .
  8. Chambre criminelle, 28 février 2017, 16-80522, publié au bulletin - cour de cassation, Légifrance.
  9. La Cour d'appel de Lyon condamne “Nique la France”, valeursactuelles.com, 16 janvier 2018
  10. Chambre criminelle, 11 décembre 2018, 18-80525, non publié au bulletin - cour de cassation, Légifrance.

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