Zénon (consul en 448)

Zénon est général, consul et patrice de l'Empire romain d'Orient au milieu du Ve siècle.

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Une inscription d'Olba de Cilicie, datée de son consulat, révèle que son père s'appelait Longinos (« ἐπὶ ὑπάτου Ζήνωνος καὶ στρατηλάτου υεἱὸς (sic) Λονγίνου »)[1]. Magister utriusque militiæ per Orientem (titre traduit usuellement en grec par « στρατηλάτης ») en 447, il fut appelé à Constantinople et chargé de la défense de la capitale attaquée cette année-là par l'armée d'Attila[2]. L'année suivante, il fut consul avec Postumianus[3]. Il s'opposa à la politique de versements d'argent et d'intrigues de l'eunuque Chrysaphios. L'empereur Théodose II envoya une force militaire contre lui[4]. Dans un fragment cité par Photius, Damascius révèle qu'il était païen et qu'il eut le dessein d'assassiner Théodose II, mais fut prévenu par la mort accidentelle de celui-ci le [5]. En 451, Zénon fut nommé patrice par l'empereur Marcien. Il dut mourir peu de temps après.

Théodoret de Cyr lui a adressé deux brèves lettres (n° 65 et 71), une de condoléances pour la mort de son frère, une de félicitation pour son accession au consulat. On ignore s'il y a un rapport entre lui et l'empereur Zénon[6].

Notes et références

  1. Denis Feissel, « Notes d'épigraphie chrétienne VII », Bulletin de correspondance hellénique 108-1, 1984, p. 545-579.
  2. Priscus, frg. 5, éd. Müller.
  3. Marcellinus Comes, année 448.
  4. Jean d'Antioche, frg. 199.1.
  5. Frg. 115A, éd. Athanassiadi : « Ensuite il y eut une tentative par le grand Général de l'Orient (magister militum per Orientem), mais elle fut prévenue par une mort violente : il tomba de cheval, et s'étant cassé une jambe, il mourut » (empereur non nommé, mais c'est la mort de Théodose II). Le passage, précise Photius, parle de « ceux qui se déchaînèrent contre notre sainte et indestructible foi ».
  6. Évagre le Scholastique (Histoire ecclésiastique, II, 15) affirme que l'empereur Zénon (qui s'appelait à l'origine Tarasicodissa) adopta le nom d'un homme « qui avait acquis une grande gloire chez les Isauriens ». On a pu supposer qu'il s'agissait du consul.
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