Yssandon

Yssandon est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.

Yssandon

Sur la droite, le puy d'Yssandon, vu depuis le sud.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Brive-la-Gaillarde
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin de Brive
Maire
Mandat
Christian Leymarie
2020-2026
Code postal 19310
Code commune 19289
Démographie
Gentilé Yssandonnais, Yssandonnaises
Population
municipale
679 hab. (2018 )
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 33″ nord, 1° 22′ 38″ est
Altitude Min. 109 m
Max. 353 à 356 m
Superficie 20,17 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Brive-la-Gaillarde
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de l'Yssandonnais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Yssandon
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Yssandon
Géolocalisation sur la carte : France
Yssandon
Géolocalisation sur la carte : France
Yssandon

    Géographie

    Le puy d'Yssandon vu depuis l'est.

    Dans la partie ouest du département de la Corrèze, dans l'Yssandonnais, la commune d'Yssandon est arrosée par deux sous-affluents de la Vézère, au nord la Manou, affluent de la Loyre, et au sud la Borderie, principal affluent de la Logne.

    Au centre d'une région vallonnée où de riches cultures – maïs, tabac, arbres fruitiers, champs plantés de noyers – alternent avec les prairies coupées de haies vives et de rideaux de peupliers, la région offre un vaste panorama.

    L'altitude minimale, 109 mètres, se trouve à l'extrême sud, là où la Borderie quitte la commune et entre sur celle de Mansac. L'altitude maximale, entre 353 et 356 mètres selon les sources[Note 1], est localisée au puy d'Yssandon, dans le quart nord-ouest de la commune.

    À l'intersection des routes départementales (RD) 147 et 151, le bourg d'Yssandon se situe, en distances orthodromiques, à onze kilomètres au nord-est du centre-ville de Terrasson et quatorze kilomètres à l'ouest - nord-ouest de Brive-la-Gaillarde.

    Le territoire communal est également desservi par les RD 5 et 151E1.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Yssandon est limitrophe de six autres communes.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 020 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,7 °C pour 1981-2010[10], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Yssandon est une commune rurale[Note 5],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,9 %), zones agricoles hétérogènes (30,9 %), forêts (20,8 %), zones urbanisées (0,4 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    La terminaison don, dunum = donum indique l'origine celtique du nom.

    La commune se nomme Eissandon en occitan.

    Histoire

    Comme dans toute la région brivoise, les hommes préhistoriques ont vécu à Yssandon. Lors de diverses fouilles, des haches polies ont été trouvées dans une petite grotte naturelle au Chalard.

    Les Gaulois et les Romains s'y sont établis. Des fibules, poteries et monnaies de cette époque y ont été découvertes. Au VIe siècle, l'enceinte mérovingienne comptait dans son castrum un atelier monétaire.

    En 763, Pépin le Bref prend la forteresse défendue par Waïfre (ou Gaïfier), duc d'Aquitaine, dernier des princes mérovingiens. Le roman Les Lions d'Aquitaine de Michel Peyramaure en est inspiré. Selon la chronique, les troupes franques, victorieuses, arrachèrent les vignes et brûlèrent les habitations. Cette bataille marqua la décadence d'Yssandon.

    Au Moyen Âge, les sires d'Yssandon, vassaux du comte de Limoges, bâtirent un château fort régnant sur cinquante feux et de pauvres gens[18] Il était déjà ruiné au XVe siècle, ayant subi les saccages des Brabançons et des Anglais au cours de la guerre de Cent Ans.

    Au XVIIIe siècle, le duc de Noailles se qualifiait encore de « seigneur d'Yssandon ».

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    mars 2001
    (réélu en mars 2014)
    2020 Raymond Peyramaure   Agriculteur retraité
    2020 En cours Christian Leymarie    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2018, la commune comptait 679 habitants[Note 7], en diminution de 7,49 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,08 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0681 0021 0381 1491 2541 0671 0881 093995
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0761 0891 1141 1311 1381 1911 1381 1081 087
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0521 0421 027833815784806719674
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    666600560571608599609718684
    2018 - - - - - - - -
    679--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'argent à la balance soutenue d'une verge entourée d'un serpent, le tout de sable, au franc-quartier d'azur à un miroir d'or, le manche entourée d'un serpent d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Trois données contradictoires selon le Géoportail : 356 mètres pour la boîte « Communes », 353 mètres sur la carte au 1/17000e et 355 mètres sur la carte au 1/34000e.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station météofrance Brive - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Yssandon et Brive-la-Gaillarde », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    10. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. Léon Dautrement, La Corrèze à vol d'oiseau et en zig-zag.
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Ruines de la tour du Puy d'Yssandon », notice no PA00099963, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 août 2015.
    24. « Église Saint-Hippolyte », notice no PA00099962, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 août 2015.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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