Yolande de Lusignan

Yolande de Lusignan ou Yolande de la Marche ([1]-av. 12 oct. 1314), est une noble poitevine, comtesse de la Marche, d'Angoulême, dame de Fougères[2], de Porhoët et de Lusignan (1308-1314). Elle hérite de la seigneurie du Pallet de son oncle paternel, Guy de Lusignan (1243-1310/11), seigneur de Couhé et de Peyrat.

Selon une pratique répandue à l'époque, elle reçoit le prénom de sa grand-mère paternelle, Yolande de Bretagne (1218-1272).

Biographie

Famille

Yolande de Lusignan est la fille aînée d'Hugues XII de Lusignan (av. 1241-1270), seigneur de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, et de Jeanne de Fougères (av. 1242-ap. 1273), dame de Fougères et de Porhoët. Son père meurt de la peste en 1270, en croisade aux côtés du roi Louis IX de France[3].

Elle a deux frères et trois sœurs : Hugues XIII le Brun, qui succède à leur père comme comte de la Marche et d'Angoulême, Guy, Jeanne, Marie comtesse de Sancerre et Isabelle moniale à l'abbaye royale de Fontevraud.

À la fin de l'année 1308, elle succède à son frère Guy Ier de Lusignan pour Lusignan, les comtés de la Marche et d'Angoulême[4]. Yolande hérite également de Fougères[4] et de Porhoët qui venaient de sa mère, Jeanne, morte après 1273[5].

Testament, décès, sépulture et succession

Elle établit son testament le et attribue une rente à ses trois enfants et désigne son oncle Guy de la Marche et son grand-oncle, le frère Guy de la Marche[6] exécuteurs testamentaire[7]. Elle testa à nouveau le 12 août 1314[8] : instituant héritier universel son petit-fils Hélie II Rudel et léguant à son second petit-fils, Robert III de Matha, le château et la châtellenie du Pallet. Elle choisit également d'être enterrée dans l'église de Pons. Elle ajoute à ce testament un codicille en date du 29 août 1314[9]. Yolande survécut à ses trois enfant.

Après sa mort en 1314, l'héritage familial est vendu par ses sœurs, Jeanne et Isabelle, au roi de France Philippe IV le Bel. Les comtés de la Marche et d'Angoulême sont annexés au domaine royal[10]. Le comté de la Marche est donnés en apanage à Charles IV le Bel, fils de Philippe IV le Bel.

Mariages et descendance

Hélie Ier Rudel

En 1267, Yolande épouse Hélie Ier Rudel (av. 1260-1290), seigneur de Pons et de Bergerac. Ils ont trois enfants :

  • Renaud IV de Pons (av. 1274-1305/08), seigneur de Pons et de Bergerac. Il eut :
    • Hélie II Rudel (v. 1300-av. 1334), seigneur de Pons et de Bergerac[8]
    • Jeanne de Pons (v. 1300-1334), comtesse du Périgord[8]
  • Germasie de Pons (av. 1276-ap. 1307)
  • Yolande de Pons (av. 1278-ap. 1309), mariée à Foulques II de Matha (av. 1275-ap. 1309), fils de Robert II de Matha[11]. Ils eurent :
    • Robert III de Matha (ap. 1290-1363), seigneur du Pallet[8]
    • Jeanne de Matha (ap. 1290-ap. 1339).

Robert II de Matha

Yolande de Lusignan se remarie le 19 juillet 1296 avec Robert II de Matha[12] (av. 1255-ap. 1297), seigneur de Mornac. Sans postérité connue.

Armoiries de Yolande de Lusignan

Notes et références

  1. E Chronico Savigniacensi (éd. Natalis de Wailly et Léopold Delisle), t. XXIII : Recueil des historiens des Gaules et de la France, Scriptores, Paris, (lire en ligne), p. 586
    « Anno gratîae M.C.C.LVII, in vigilia dominicae Annuntiationis nata est Yolent, filia primogenita Hugonis comitis Marchie et Engolisme, de uxore sua Johanna, filia unica Radulphi domini Filgeriarum. »
    24 mars 1257
  2. Cartulaire de la seigneurie de Fougères, connu sous le nom de Cartulaire d'Alençon (éd. Jacques Aubergé), Rennes, Oberthur, coll. « Documents pour servir à l'histoire de Bretagne », , p. 128-133
    « Nobilem dominam Yolendim de Lesigniaco, comitessam Marchie, Engolisme dominamque Filgeriarum. »
    1313, 28 mai, Fougères, prieuré de la Sainte-Trinité : Yolande de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême, dame de Fougères, était en conflit avec le prieur de la Sainte-Trinité de Fougères, au sujet du droit de haute et basse justice dans le territoire du prieuré, des fours et moulins, et des droits d'usage dans la forêt de Fougères. Sur le conseil des prud'hommes, Yolande accepte que si une personne est arrêtée pour un délit perpétré dans le bourg de Marchix ou tout autre territoire du prieuré, le prieur ou son alloué auront la pleine connaissance de la cause, mais si une personne est condamnée à mort, elle sera remise à Yolande ou à son alloué de Fougères et ses biens situés sur le territoire du prieuré reviendront à ce dernier. Les hommes du bourg de Marchix devront aller au four et au moulin de Yolande à l'exception de ceux du prieuré où ils pourront également aller. Les hommes du prieuré de la Vigne devront aller au moulin de Groley et ceux des autres prieurés dans les moulins de la dame qui leur conviendront. Yolande accorde également au prieur les droits d'usage dans la forêt de Fougères.
  3. Guillaume GUIART (éd. Natalis de Wailly et Léopold Delisle), La branche des royaus lingnages, t. XXII : Recueil des historiens des Gaules et de la France, Scriptores, Paris, (lire en ligne), p. 206
    1270, 26 août (vers), Carthage.
  4. Original, parch., larg. 280 mm x haut. 380 mm, scellé de neuf sceaux, en cire rouge, sur simple queue de parchemin, Paris, AN, J//374, n°8/1.
    1309, 22 mars, Saint-Germain-des-Prés : Yolande de la Marche, dame de Pons, passe un traité avec Hugues de la Celle-Dunoise, représentant du roi de France [Philippe IV le Bel], par lequel elle abandonne au roi les châteaux et châtellenies de Cognac et de Merpins à cause de la donation que lui en avait faite son frère, Hugues [XIII] le Brun en échange de l'usufruit des comtés de la Marche et d'Angoulême et des terres de Lusignan, à l'exception de la vente des forêts anciennes et elle ne recevra aucun hommage. À sa mort, les comtés et les terres reviendront au domaine royal, libres de tous droits de succession à l'exception du fief vicomtal de La Rochefoucauld qui appartient à l'évêque d'Angoulême, de la maison de Villars et d'une rente de 100 livres dont elle pourra faire ce qu'elle voudra, sous réserve de la confirmation royale et de l'hommage dû au roi. Elle devra donner à Aymar [III] d'Archiac tout ce que son frère Guy, comte de la Marche, avait dans le château et la châtellenie d'Archiac et il en fera hommage au roi. Le roi mettra des châtelains dans les forteresses des comtés et de Lusignan mais c'est à Yolande qu'ils jureront d'obéir au roi. Elle pourra avoir des prévôts, des baillis, des receveurs et des sergents. Elle recevra également tous les meubles de son frère Guy et les revenus des terres sous séquestre depuis son décès, à l’exception des dépenses faites pour sa sépulture. La seigneurie de Fougères est également attribuée à Yolande et reviendra au roi si aucun des héritiers de son mariage avec Hélie [Ier] Rudel de Pons n'a de descendants, à l'exception de 1000 livres de rente dont elle pourra faire ce qu'elle voudra. Elle promet également de ne vendre ou aliéner la seigneurie de Fougères qu'au roi. Elle abandonne en sa faveur les droits qu'elle pourrait avoir sur les héritages de Guy de Lusignan, seigneur de Couhé, et de sa tante, Isabelle de Lusignan. En échange, le roi l'acquitte de toutes les amendes, de toutes les forfaitures et de tous les rachats qui pesaient sur ses frères, à l'exception des griefs envers ceux qui auraient commis le crime de lèse-majesté. Il lui attribue également une rente de 6800 livres tournois.
  5. Layettes du trésor des chartes, de l'année 1261 à l'année 1270 (éd. Élie Berger), t. IV, Paris, Plon, (lire en ligne), partie 5519, p. 341-344
    1269, mai 20, Touvre : Jeanne de Fougères, épouse d'Hugues [XII] de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême fait son testament. Elle établit son fils Hugues [XIII], héritier universel pour tout ce qui ne sera pas mentionné dans le testament. Elle attribue à ses filles, Yolande, Jeanne, Marie et Isabelle une rente de 500 livres à assigner sur son héritage. Comme elle est enceinte, elle assigne à l'enfant, s'il naît et qu'il vit, si c'est une fille, 500 livres, si c'est un garçon, qu'il reçoive un héritage selon la coutume de Bretagne. De même, si elle a d'autres enfants mâles, elle demande que son fils aîné les pourvoie selon la coutume et si elle enfante d'autres filles, qu'elles reçoivent une rente de 300 livres. Si son fils n'avait pas de descendants, elle demande que son héritage aillent à ses frères et si aucun d'entre-eux n'avait de fils, il devrait revenir à sa fille aînée puis à ses cadettes. Elle demande également de vérifier que les parts attribuées à ses filles n'excèdent pas le tiers de son héritage ou, si c'est le cas, de les réduire, auquel cas sa fille aînée aurait 500 livres de rente et le reste serait réparti équitablement entre ses autres filles. Elle choisit l'abbaye de Savigny comme lieu de sépulture. Elle demande que soient payées toutes ses dettes à tous les créanciers qui pourront les prouver. Elle laisse différentes sommes à trente-sept membres de sa maison et fait trente-neuf legs aux établissements religieux, parmi lesquels elle demande de nourrir les Franciscains d'Angoulême pendant une semaine à partir du jour de sa mort et fonde un anniversaire dans la cathédrale d'Angoulême. Elle laisse 200 livres pour la Terre sainte et 20 livres pour payer trois hommes qui feront le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle pour ses enfants. Elle lègue à son fils Hugues les anneaux de Fougères et de Porhoët, son cercle d'or à Yolande, ses deux couronnes à Jeanne et à Isabelle et sa ceinture à Marie. Elle établit comme exécuteurs testamentaires les archevêques de Tours et de Bordeaux, les évêques de Rennes et d'Angoulême, son mari, Hugues [XII], Raoul Teysson, Guillaume [IV] Paynel, seigneur de Hambye et de Bréhal, et Hélie de Mustelien.
  6. Fils naturel d'Hugues X de Lusignan
  7. Chartrier de Pons (éd. Georges Musset), vol. II, t. XXI, Paris - Saintes, coll. « Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis », (lire en ligne), partie XIV, p. 29-37
    1289, 1er décembre : Yolande de la Marche [fille d'Hugues XII de Lusignan, épouse d'Hélie Ier Rudel], dame de Pons et de Montignac, fait son testament. Elle demande que toutes ses dettes soient intégralement payées. Elle choisit l'abbaye de Valence comme lieu de sépulture, aux côtés de ses parents. Elle institue héritiers ses enfants, Renaud [IV de Pons], Germasie et Yolande, donnant à la première une rente de 60 livres, à la seconde une rente de 100 livres et tout le reste à son fils à qui elle attribue également la somme de 1000 livres en argent comptant. Elle demande que les dots de ses filles, si celles-ci meurent sans enfants, reviennent à son fils. Si son fils venait à mourir sans descendance, elle lègue les deux tiers de sa terre à Germasie et le tiers restant à Yolande. Elle lègue à Renaud son anneau d'or serti d'une émeraude, à Germasie, sa grande couronne d'or, et à Yolande, son chapel d'or que lui avait donné la reine d'Angleterre. Si Renaud meurt sans enfants, elle demande que l'anneau aille à Germasie, et s'il en est de même pour elle, l'anneau et la couronne doivent revenir à Yolande. Si Yolande décède sans enfants, son chapel devra revenir à Germasie. Elle laisse une rente de 50 sous à l'abbaye de Valence pour célébrer son anniversaire et des rentes à neuf autres établissements religieux pour un montant total de 15 livres à prendre sur son fief de Segonzac, un montant de 120 livres à répartir entre neuf membres de sa mesnie, 100 livres pour distribuer dans la ville d'Angoulême et le château de Pons pour marier les pauvres filles et pour les autres pauvres. Elle institue exécuteurs testamentaires son oncle, Guy de la Marche, seigneur de Couhé, l'archidiacre de Saintonge, le gardien du couvent des franciscains de Pons, le frère Bernard de Bonulhac et son grand-oncle, le frère Guy de la Marche, maître Pierre Girard, clerc de Pons, maître Dohard Guillaume, archiprêtre de Corme Royal, et Geoffroy [V] de Pons, valet.
  8. André Du Chesne, Copie, original perdu (n°780, fol. 267)
    « In nomine Patris, et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Hyolendis de Leziniaco comitissa Marchie et Engolisme, dominaque Fulgeriarum, erga corpore, sed Dei grata sana mente, et in felici memoria constituta, cupiens quamdiu vivens in membris corporeis quies, humane conditionis inevitabile debitum prevenire, cum dicatur quod nihil certius morte, et nihil incertius hora mortis. Id circo testamentum meum ultimum sive codicillum, seu meam ultimam voluntatem condo et facis, ac de bonis meis in modum qui sequitur, ordino et dispono. In primis volo et jubeo quod emende mee fiant plenarie, et debita et legata mea per manus executorum meorum inferius nominandorum integra persolvantur. Item volo et facio Heliam Rudelli dominum de Ponte et de Bragerico universalem heredem meum, et si contingeret ipsum deccedere sine herede ex carne sua legitime procreato, Johannam sororem suam sibi substituo. Item relinquo jure institutionis dicte Johanne, sorori dicte Helie Rudelli, centum libras renduales et in ipsis ipsam heredem instituo, et ipsam de dictis centum libris rendualibus contentam esse volo. Item relinquo et lego Roberto de Mastacio, nepoti meo, castrum meum et castellaniam de Palacio cum omnibus reditibus et exitibus, proventibus, et cum omnibus aliis pertinentiis quibuscumque. Item volo quod post mortem carissime amice mee domine de Bellavilla, dictus Robertus habebat et percipiat omnes redditus quoscumque dicta avia mea habet et percipit in villa de Nantes et pertinentiis ejusdem, et volo quod de premissis sit contentus, si premissa valeant sexcentas libras renduales, sin autem, volo quod illud quod defecerit per heredem meum universalem in locis propinquioribus ipsi castra de Palacio usque ad summam sexcentas libras Turonensium rendualium assignentum eidem Roberto et ejus heredibus ex carne sua legitime procreatis in perpetuum. Et si dictus Robertus decederet sine liberis ex carne sua legitime procreatis sibi substituo Joannam, sororem suam neptemque meam. Item eligo sepulturam meam apud Pontem in ecclesia fratrum predicatorum de Ponte in choro ante magnum altare et ubicumque me mori contigerit, volo ibi honorifice apportari, si commode possit fieri, et volo et precipio et heredes meos condemno ut ibidem sepulturam meam faciant secundum statum et conditionem persone mee. Item lego conventui fratrum predicatorum de Ponte viginta libras renduales pro anniversario meo ibidem bis in anno perpetuo sollemniter faciendo, vel duodecies viginti libras semel ad emendum dictas viginta libras renduales, et volo quod heredes mei solvant anno quolibet dictis fratribus dictas viginta libras renduales quousque solverint dictas ducenti quadraginta libras semel, et volo et precipio, quod duo fratres presbiteri dicti ordinis in dicti ecclesia de Ponte celebrem pro salute anime mee et domini Helie Rudelli quondam domini mei defuncti et parentum meorum. Item lego et instituo in hospitali novo de Ponte duas capellanias, quarum cuilibet lego quatuordecim libras renduales Turonenses quousque pecuniam ad ipsos emendendas solverint universalis heres meus. Item lego Mathie domine de Brageriaco nepti mee quadrigentas libras renduales ad vitam suam dumtaxat, si contingerit Heliam Rudelli, nepotem meum, maritum suum, premori sine herede ex propria carne sua legitime procreato, quas sibi assigno habendas et percipiendas ab eadem in terra, quam dedi eidem Helie, ut supra, et si predicta Matha domina de Brageriaco aliqua causa vel aliquo impedimento non potuerit habere dictas quadrigentas libras renduales in terra Brit[tannie] quam dedi Helie Rudelli, nepoti meo, marito dicte Mathie, volo quod ipsa habeat recurum ad omnem aliam terram meam de Britannia, excepti terra quam dedi et legavi predicto Roberto de Mastacio, et quod dicte quadrigentas libras sibi assignentur in alia terra mea Britannie, in loco competenti. Item lego domine Isabelli de Marchie sorori mee moniali de Fonte Ebraudi centum libras renduales ad vitam suam habendas et percipiendas ab eadem in terra mea de Fulgeriis in nativitate beate Marie Virginis anno quolibet in dicta terra mea de Fulgeriis. Item lego in retributionem servitiorum mihi fideliter impensorum primo domino Rampnulpho Bruni, militi meo, ducentas libras, semel. Item domino Fulcaudo de Rupe, militi meo, quadragintas libras, semel. Item cum ego promiserium et dederim dilecto et fideli consanguineo meo, domino Fulcaudo de Archiaco, militi, mille ducentas libras turonenses in emendationem centum libras rendualias pro gratis et liberabilibus servitis ab eodem mihi impensis, ego per dictam donationem confirmo, approbo et ratifico. Item lego Helie Rudelli, nepoti meo, omnia jocalia tam paterna, quam materna, exceptis capellis et coronis. Item volo et ordino quod dolia magna et parva arche et lecti et omnia alia supellectilia, versalamento excepto, que sunt in domo nostra de Corarillo, ibi remaneant. Item lego duobus nobilibus transformantibus pro apparatu ipsorum, et pro morando ibidem pro annum mille libras semel, quos eligo si ire voluerint dominum Rampnulphum Bruni, militem meum, et Guillelmum Raubri, militem meum. Item lego Ademaro, filio domini Fulcaudi de Archiaco, quadragintas libras semel. Item Hyolendi, quondam filie domini Oliverii de Autrone, quadragintas libras semel. Item Durando, codurerio meo, viginta libras semel. Item lego Ioanni de Mastacio, nepti mee, quendam capellum de meis et quadrigentis libras semel. Item volo et ordino quod hoc testamentum meum ultimum seu voluntas ultima adimplectus, prout superius est ordinatum, et nobilis vir dominus Amaneius, dominus de Lebreto, sit protector et defensor predicti testament mei seu mee ultime voluntatis facio et ordino discretas viros dominos Simonem de Archiaco, venerabilem decanum Xantonensis, et Guillelmum Verjaudi, venerabilem cantorem ecclesie Dauratensis, dominum Fulcaudum de Archiaco, militem, dominum Guillelmum Benedicti, legum professorem, magistrum Arnaldum Baston, canonicorum Angolismensem, et quemlibet eorum in solidum supplicans venerando patri in Christo domino Guillelmo Dei et apostolici sedis gratia venerabili episcopo Xantonensi et predicto domino Simoni de Archiaco, venerabili decano Xantonensi, et magistro Petro Serrotini, clericis, custodi sigilli senescallie Xantonensis super Pontem Xantonem constituto, pro illustri domino nostro Francorum rege et aliis, et executoribus meis, vel huic meo presenti testamento, vel dicti domini epsicopus et decanus sigilla sua, et dictus magister Petrus sigillum predictum dicti domini nostri regis et dicti executoris mei sigilla sua una cum sigillo meo proprio dignentur aponere in robur et perpetuum testimonium omnium premissorum. Nos vero predicti episcopus et decanus et Petrus Perrotini et executores predicti sigilla predicta huic presenti testamento ad supplicationem et requisitionem dicto domina Hyolendis, una cum sigillo ipsius domine duximus apponendum in robur et perpetuum testimonium omnium premissorum. Acta sunt hec ut premittantur testibus presentibus a vocatis specialiter et rogatis, domino Fulcaudo de Archiaco, milite, magistro Arnaldo Bastonis, canonico Engolsimensi, Joanne Soriderii, clerico, Guillelmo Rauba, valeto, Helia de Aumagna, domicello, fratre Michaele, canonico de Corona, presbitero, Coleno de Arlevilla, Richardo Augustang et Johanne Dehardi. Datum die Lune ante festum Assumptionis beate Marie Virginis anno domini millesimo trecentesimo decimo quarto. »
    1314, 12 août : Yolande de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême et dame de Fougères fait son testament. Elle demande que toutes ses amendes, ses dettes et ses legs soient payés. Elle institue héritier universel son petit-fils, Hélie [II] Rudel, seigneur de Pons et de Bergerac et, s'il vient à décéder sans descendants, sa soeur, Jeanne de Pons [comtesse de Périgord], à qui elle laisse une rente de 100 livres. Elle lègue à son petit-fils, Robert [III] de Matha, le château et la châtellenie du Pallet ainsi que les revenus que sa grand-mère [Yolande de Bretagne] percevait sur la ville de Nantes après la mort de sa tante et très chère amie, [Isabelle de Lusignan], dame de Belleville. Elle demande qu'il se contente de tout cela, si le montant s'élève à 600 livres où alors que le restant lui soit attribué dans les lieux proches de la châtellenie du Pallet. Si Robert n'a pas de descendance, son héritage ira à sa sœur, Jeanne de Matha. Elle choisit d'être enterrée dans l'église de Pons devant le grand autel et demande que son corps y soit apporté avec pompe et que sa tombe soit édifiée selon le statut et la condition de sa personne. Elle lègue 240 livres aux franciscains de Pons pour que deux frères célèbrent son anniversaire et celui de son mari, Hélie [Ier] Rudel, seigneur de Pons, une rente de 14 livres tournois pour établir deux chapellenies dans le nouvel hôpital de Pons, 400 livres à l'épouse de son petit-fils, Mathe [d'Albret], dame de Bergerac, au cas où son mari mourrait sans descendance, une rente viagère de 100 livres à sa soeur, Isabelle de Lusignan, moniale de Fontevraud, à prendre sur la seigneurie de Fougères, à son chevalier Ranulf Brun, 200 livres, à son chevalier Foucault de la Roche, 40 livres. Elle confirme la promesse de 1200 livres tournois qu'elle avait faite à son cousin, le chevalier Foucault d'Archiac. Elle lègue à son petit-fils, Hélie [II] Rudel, tous les joyaux maternels et paternels, à l'exception des couronnes et des chapels, à Aymar [IV], fils de Foucault d'Archiac, 40 livres, à Yolande, fille d'Olivier d'Autrone, 40 livres, à Durand, son couturier, 20 livres. Elle institue Amanieu [VII], seigneur d'Albret, protecteur et défenseur de son testament.
  9. Chartrier de Pons (éd. Georges Musset), vol. II, t. XXI, Paris - Saintes, coll. « Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis », (lire en ligne), partie XXXII, p. 78-80
    1314, 29 août : Yolande de Lusignan, comtesse de la Marche et d'Angoulême, dame de Fougères et de Pons, ajoute un codicille à son testament. Elle avait légué à son petit-fils, Hélie [II] Rudel, seigneur de Pons et de Bergerac, tous ses joyaux, à l'exception des chapels et des couronnes, et demande que lestonneaux petits et grands, les coffres et les lits et la literie, à l'exception de la vaisselle, qui sont dans sa maison de Courcoury lui revienne, à l'exception de quatre lits garnis. Elle lui lègue sa chapelle avec tous les ornements pour célébrer la messe et toutes les armures qui étaient à ses frères, Hugues [XIII] le Brun et Guy de la Marche.
  10. Documents relatifs à l'histoire de la Saintonge et de l'Aunis extraits des registres du Trésor des chartes (éd. Paul Guérin), t. XII, Paris - Saintes, coll. « Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis », (lire en ligne), p. 29-35
    1309, 22 mars, Paris : Yolande de la Marche, dame de Pons, était en conflit avec le roi de France, Philippe [IV] le Bel, car elle avait demandée à être admise à l'hommage en tant qu'héritière de son frère, Guy, pour les comtés de la Marche et d'Angoulême, la baronnie de Lusignan, leurs dépendances et toutes les terres qui avaient été saisies du vivant de son frère, car elle était l'aînée de ses soeurs et que les terres lui revenaient selon la coutume. Le procureur du roi s'y était opposé avançant que les terres avaient été saisies pour le roi et pour le secours de la Terre Sainte en raison des dettes de 300 000 livres tournois qui pesaient sur ses frères, à cause de la donation faite au roi par Hugues [XIII] de la ville d'Angoulême et des châtellenies de Cognac et de Merpins dans le codicille de son testament avant de mourir, que Guy avait dissimulé et brûlé et en raison du crime de lèse-majesté commis par ce dernier. Yolande abandonne au roi les châteaux et châtellenies de Cognac et de Merpins à cause de la donation que lui en avait faite son frère, Hugues [XIII] le Brun en échange de l'usufruit des comtés de la Marche et d'Angoulême et des terres de Lusignan, à l'exception de celui des châtellenies de Cognac et de Merpins et de la vente des forêts anciennes. Elle ne recevra aucun hommage. À sa mort, les comtés et les terres reviendront au domaine royal, libres de tous droits de succession à l'exception du fief vicomtal de La Rochefoucauld qui appartient à l'évêque d'Angoulême, de la maison de Villars et d'une rente de 100 livres dont elle pourra faire ce qu'elle voudra, sous réserve de la confirmation royale et de l'hommage dû au roi. Elle devra donner à Aymar [III] d'Archiac tout ce que son frère Guy, comte de la Marche, avait dans le château et la châtellenie d'Archiac avant de devenir comte et il devra en faire hommage au roi. Le roi mettra des châtelains dans les forteresses des comtés et de Lusignan mais c'est à Yolande qu'ils jureront d'obéir au roi. Elle pourra avoir des prévôts, des baillis, des receveurs et des sergents. Elle recevra également tous les meubles de son frère Guy et les revenus des terres sous séquestre depuis son décès, à l’exception des dépenses faites pour sa sépulture. La seigneurie de Fougères est également attribuée à Yolande et reviendra au roi si aucun des héritiers de son mariage avec Hélie [Ier] Rudel de Pons n'a de descendants, à l'exception de 1000 livres de rente dont elle pourra faire ce qu'elle voudra. Elle promet également de ne vendre ou aliéner la seigneurie de Fougères qu'au roi. Elle abandonne en sa faveur les droits qu'elle pourrait avoir sur les héritages de Guy de Lusignan, seigneur de Couhé, et de sa tante, Isabelle de Lusignan. En échange, le roi l'acquitte de toutes les amendes, de toutes les forfaitures et de tous les rachats qui pesaient sur ses frères, à l'exception des griefs envers ceux qui auraient commis le crime de lèse-majesté. Il lui attribue également une rente de 6800 livres tournois.
  11. Original, parch., larg. 270 mm x haut. 342 mm, dont 26 mm, AD 64, E 125.
    1296, 19 juillet : Yolande de la Marche, dame de Pons, épouse Robert [II] de Matha, seigneur de Mornac, qui lui donne 600 livres de monnaie courante en présent de noces et promet de les régler rapidement pour lui permettre d'éponger ses dettes. Il lui assigne également en douaire une rente de 400 livres tournois sur ses terres de Saintonge avec toute la justice de ces terres. Pendant leur mariage, elle continuera à percevoir les revenus de sa terre de Segonzac et les 100 livres tournois de revenus qu'elle perçoit à Bergerac. Yolande promet d'apporter en dot tout ce qu'elle a de la succession de ses parents et de son premier mariage. Foulques [II] de Matha, fils de Robert [II] et son épouse, Yolande de Pons [fille de Yolande de Lusignan et d'Hélie Ier Rudel de Pons] donnent leur accord à ses arrangements.
  12. E 125 (Original, parchemin., larg. 270 mm x haut. 342 mm, dont 26 mm), Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques :
    « Universis presentes litteras inspecturis, Robbertus de Mastaco, miles, dominus ejusdem loci et de Mornaco, et Hyolendis de Marchia domina de Pontesio ac etiam Fulco, ejusdem domini Robberti filius, miles, et Hyolendis de Ponte, uxor dicti Fulconis, salutem et fidem presentibus adhibere. Tenore presentium noverint universi quod cum tractatus haberetur de nobis dicto Robberto et Hyolendi de Marchia ad invicem matrimonialiter copulandis et nos dictus Robbertus de Mastacio, spe favore et gratia dicti matrimonii contrahendi, promiserimus et dederimus predicte Hyolendi predicta causa dicti matrimonii contrahendi in donacionem propter nuptias sive in osculum sexcentas libras monete currentis semel in pecunia persolvendas, quas reddere et solvere promiserimus nomine et mandato predicte Hyolendis, uxoris mee future, domino Achardo Guillermi venerabili archipresbitero de Corma Regali et magistro Helie Lamberti clerico de Auseliaco prout in quadam littera sigillata sigillo senescallie Xanctonensis apud Sanctum Johannem Angeliacensem pro domino nostro rege Francorum constituto plenius continetur. Item promiserimus et dederimus eadem Hyolendi future uxori nostre quatuor centum libras rendales turonensium monete eidem a nobis assignandas in terra nostra de Xanctonia in bonis locis et conpotentibus cum alta et bassa justicia, mero et mixto imperio et etiam omnimoda jurisdictione habendas et percipiendas quamdiu vixerit ab eadem si nos eidem premori contigerit. Et si contigerit predictum Fulconem filium nostrum decedere sine liberis ex carne propria descendentibus tempora Hyolendi futura uxore nostra tunc vivente, in casum illum dederimus et promiserimus eidem ultra dictas quatuor centum libras rendales videlicet ducentas libras rendales assignandas eidem nomine et forma quibus supra. Item voluerimus et expresse consencierimus ex pacto expresso inter nos et ipsam Hyolendim uxorem nostram futuram habito quod pro residuo debitorum in quibus ipsa obligata erat tempore tractatus predicti et modo est suis creditoribus persolvendo ultra dictas sexcentas libras a nobis promissas solvere dictis archipresbitero et magistro Helie ut predictum est. Eadem Hyolendis uxor nostra futura totam terram suam quam habet tam ex successione paterna et materna quam ex donacione propter nuptias tunc a nobili viro domino de Ponte quodam marito suo deffuncto sibi facta habeat et teneat et fructum totum […] at proventus percipiat, retineat et habeat solvendo creditoribus vel alias faciendo suam […] pedire usque ad duas anuatas sue […] proximus […] et sequentes a […] predicti computandi visi tamen infra primam collectam nos predictum residuum debitum perintegre solveremus. Item actum fuerit expresse inter nos et dictam Hyolendim tunc futuram uxorem nostram quod ipsa habeat et percipiat durante matrimonio inter nos et ipsam dominam fructus exitus et proventus terre sue de Segonziaco [Segonzac, Charente] et centum libras renduales turonensium de redditibus suis quos habet apud Brageriacum de quibus suam faciet in omnibus voluntatem debitis vero que eidem tempore tractatus predicti debebantur et adhuc debentur omnibus eidem salvis et proprius remanentibus una cum omni mobili suo. Et nos dicta Hyolendis de Marchia, spe favore et gratia predicti matrimoni contrahendi tempore tractatus predicti dederimus et promiserimus eidem domino Robberto tunc futuro marito nostro in dotem illud quod de bonis et in proprius bonis habere poterit et debebit secundum consuetudinem patre in talibus observatam. Ita quod si contingat quod predictus dominus Robbertus dictas sexcentas libras solverit dicto domino Achardo et dicto magistro Helie vel alia debita nostra infra dictas duas anuatas voluerimus et expresse consencierimus quod in casum illum ipse dominus Robbertus vel heredes sui si de ipso humaniter contigerit totam terram nostram statim nobis sublata de medio vite hujus capiant auctoritate propria apprehendant et fructus exitus et proventus tamdiu habeant et capiant quousque de predictis sicut eisdem perintegre satisfacemus eisdem propter hoc omnia bona interea alia specialiter obligantes voluerimus etiam nos dominos Robbertus in tractatu predicto quod pensiones dare a dicta Hyolendi de Marchia quibuscumque personis eisdem remaneant et roboris habeant firmitatem. Et hec omnia predicta inter nos dictus Robbertum et Hyolendum tunc futuros conjuges acta fuerint in presencia testorum subscriptorum videlicet domini Helie de Rabeyna, domini Petri Bouchardi militum et magistri Achardi Guillermi et magistri Helie Lamberti et Arnaldi Bastonis et Rampnulphi Grardradi et Guillermi Vassalli clericorum et Ademari Jouberti domicelli. Die marcis post festum Beati Hylarii anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo quinto. Nos predicti eciam Robbertus de Mastaco miles et Hyolendis de Marchia modo conjuges omnia supradicta et singula prout superius scripta sunt et divisa confitemur et publice recognoscimus esse vera est ea tenere servare et complere totaliter promittimus unus utrius alteri adinvicem prout in predictis clausulis sunt expressa et in contrariu per nos sive per alios non venire tacite vel expresse sub obligatione omnium bonorum nostrorum et juramento a nobis super permissis ad sacrosancta sancti Dei evangelia prestito corporali. Nos vero prenominati Fulco et Hyolendis de Ponte conjuges presenti contractui et tractatui et omnibus pactionibus et conventionibus superius contentis presentes interfuimus et in omnibus et singulis predictis voluntatem nostram prebuimus et adhuc prebemus pariter et assensum et esa tenere et servare promittimus inviolabiliter et complete. Et in contrarium per nos vel per alios non venire juramento a nobis ad sancta Dei evangelia super omnibus et singulis predictis prestito corporali. Litteris omnibus confectis et concessis a dictis domino Robberto et domina Hyolendi in tractatu matrimonii nostri non obstantibus dictis vero litteris aliis in suo robore duraturis. Et in testimonium omnium predictorum, nos dicti Robbertus et Hyolendis de Marchie conjuges et Fulco et Hyolendis de Ponte conjuges has presentes litteras de communi assensu nostro fieri fecimus dividi et scribi et eas sigillo senescallie Xanctonensis apud Sanctum Johannem Angeliaci constituto pro domino nostro rege predicto per manum Robberti de Veris tunc […]entis illud sigillum supplicavimus sigillari in testimonium omnium premissorum. Et nos dictus Robbertus de Mastaco hiis presentibus litteris sigillum nostrum apponimus ad majoris roboris firmitatem. Nos vero dictus Robbertus de Veris ad supplicationem et requisicionem predictorum domini Robberti de Mastaco et domine Hyolendis de Marchia conjugum et domini Fulconis et domine Hyolendis de Ponte conjugum dictum sigillum dicte senescalli Xanctonensis quod tenemus presentibus litteris apponendum duximus in testimonium premissorum. Et ad ea totaliter complenda pro ut superius divisa sunt et de non veniendo in contrarium ipsos volentes petentes et expresse consendentes judicio curie dicti domini nostri regis judicantes et eciam condempnantes salvo jure Fulcone de Mastaco valeto. Magistro Arnaldo Bastonis. Guydone Britonis et aliis. Die jovis ante festum Beate Marie Magdalenes anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo sexto, mense julii. »
    1296, 19 juillet : Yolande de la Marche, dame de Pons, épouse Robert [II] de Matha, seigneur de Mornac, qui lui donne 600 livres de monnaie courante en présent de noces et promet de les régler rapidement pour lui permettre d'éponger ses dettes. Il lui assigne également en douaire une rente de 400 livres tournois sur ses terres de Saintonge avec toute la justice de ces terres. Pendant leur mariage, elle continuera à percevoir les revenus de sa terre de Segonzac et les 100 livres tournois de revenus qu'elle perçoit à Bergerac. Yolande promet d'apporter en dot tout ce qu'elle a de la succession de ses parents et de son premier mariage. Foulques [II] de Matha, fils de Robert [II] et son épouse, Yolande de Pons [fille de Yolande de Lusignan et d'Hélie Ier Rudel de Pons] donnent leur accord à ses arrangements.
  13. Université de Poitiers, « Yolande de Lusignan - premier - sceau », sur http://www.sigilla.org/
  14. Université de Poitiers, « Yolande de Lusignan - deuxième - sceau », sur http://www.sigilla.org/
  15. Université de Poitiers, « Yolande de Lusignan - sceau du secret », sur http://www.sigilla.org/

Bibliographie

  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018.[lire en ligne]

Sigillographie

Articles connexes

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