Xi Shi

Xi Shi (西施, Pinyin: Xī Shī) (VIe et Ve siècles av. J.-C.), figure légendaire, est l'une des quatre beautés de la Chine antique.

Xi Shi dans l'album Les plus grandes beautés (畫麗珠萃秀) (Gathering Gems of Beauty). He Dazi, vers 1738. Musée national du Palais[1]

Elle vécut à la fin de la Période des Printemps et des Automnes, à une époque nommée Période des Royaumes combattants car beaucoup de royaumes s'y faisaient la guerre.

Parmi les nombreuses anecdotes auxquelles le nom de Xi Shi est associé, figure celle des rois Gou Jian et Fu Chai.

Le roi Gou Jian du royaume Yue, fut vaincu à la bataille par le roi Fu Chai du royaume voisin de Wu. À la condition de reconnaître Fu Chai comme son suzerain, il fut rapidement libéré, mais en resta néanmoins humilié.

Afin de se venger, Gou Jian recruta Xi Shi, la femme la plus belle de son pays vivant au pied du mont Zhuluo. Gou Jian la forma dans les voies de l'espionnage et de la séduction. Puis, en -490, il envoya Xi Shi à la cour du roi Fu Chai, comme un cadeau fait à son suzerain, sachant que Fu Chai ne savait résister à une jolie femme. Totalement ensorcelé par la beauté et la douceur de la belle Xi Shi, Fu Chai ne tarda pas à se détourner des affaires de son royaume. En plus d'être belle et intelligente, Xi Shi avait l'esprit vif et la main adroite. Sous son influence, il fit même exécuter le général Wu Zixu, son meilleur conseiller.

Peu après, le roi Gou Jian pu lancer une offensive victorieuse contre Fu Chai dont il conquit le royaume. Fu Chai se suicida.

Après quoi, Xi Shi disparut. Il existe plusieurs légendes sur la suite de sa vie :

Xi Shi se serait noyée dans le lac Taihu (près de Suzhou). On dit aussi que la femme de Gou Jian, jalouse que ce dernier ai fait de Xi Shi sa concubine, ordonna en cachette qu'on la mette dans un sac de cuir et qu'on la jette dans la rivière[2].

Une autre légende veut qu'elle se soit retirée avec Fan Li, un des ministres de Gou Jian également disparu à cette époque, pour vivre heureux de longues années dans un bateau de pêcheur du même lac Taihu, selon une version, ou dans une île de ce lac d'après une autre version.

Bibliographie

  • (en) Olivia Milburn, « The Silent Beauty: Changing Portrayals of Xi Shi, from Zhiguai and Poetry to Ming Fiction and Drama », Asia Major, vol. 26, (lire en ligne)

Notes et références

  1. « Chacune des douze feuilles de cet album porte un titre et représente des beautés célèbres de l'histoire chinoise telles que Xi Shi, Qin Luofu, Qin Longyu, Madame Li des Han, Zhuo Wenjun, Cai Wenji, Wu Liju, la princesse Shouyang, Mulan, Madame Gongsun, Hongxian et Lady Hongfu. » « Le peintre est identifié comme étant He Dazi, peut-être un artiste de l’Académie de peinture dont le style s'inspire des figures féminines peintes par Jiang Bingzhen, mais dont les dates de naissance et de décès sont inconnues. dans cet album, les pages de gauche portent la retranscription, rédigées par un officiel de la cour en 1738 (un certain Liang Shizheng) des fragments d'anciennes poésies ayant un rapport direct ou indirect avec les aventures des dames représentées dans les peintures. Bien que les œuvres suivent le style correspondant au type de peinture des dames de la cour, les versets en révèlent différentes facettes dans l’éloge des vertus féminines. »: traduction approximative de la Page correspondante du site du Musée national du Palais
  2. Yuan, Yang,, Impératrices et concubines de l'ancienne Chine, Ed. en langues étrangères, (ISBN 9787119020426, OCLC 493185994, lire en ligne)
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