Worldline

Worldline est une société française de services de paiement et de transactions fondée en 1974.

Worldline

Création 1974
Forme juridique société anonyme à conseil d'administration
Action Euronext : WLN
Siège social Bezons
 France
Direction Gilles Grapinet
Produits Terminaux de paiement et services commerçants, traitements de transactions, mobilité et services Web transactionnels
Filiales Ingenico
Effectif 20 000 collaborateurs (2020)
SIREN 378901946
TVA européenne FR01378901946[1]
Site web fr.worldline.com

Capitalisation 10 642 millions d'euros au 22 octobre 2019
Chiffre d'affaires 2,3 milliards d'euros en 2019[2]
Résultat net 311 millions d'euros en 2019

Histoire

1970-2004 : débuts et diversification

Les premières activités de Worldline dans le traitement des transactions de cartes de paiement remontent aux années 1970[3], d'abord sous le nom de Sligos - issue en 1973 de la fusion entre Sliga, filiale de la banque Crédit Lyonnais, et Cegos[4] - puis, à partir des années 1980, avec Segin, spécialisée notamment dans les transactions sur Minitel. À partir des années 1990, l'entreprise se diversifie dans les paiements sur le Web avec Axime, qui donnera naissance - après sa fusion avec Sligos[5] - au groupe Atos[6].

2004-2014 : intégration au sein d'Atos

En 2004, Atos intègre ses activités de services de paiement et de services en ligne dans une division appelée alors Atos Worldline.

En 2006, Atos Worldline intègre dans son périmètre les sociétés belges Banksys, responsable de la sécurisation et de la garantie des paiements électroniques en Belgique, et Bank Card Company (BCC)[7], spécialisée dans la gestion des systèmes de paiement liés aux deux plus grands réseaux de cartes de crédit du pays, Visa et MasterCard. Les deux sociétés, employant environ 1 100 salariés pour un chiffre d'affaires de 309 millions d'euros, sont rachetées auprès de leurs quatre actionnaires : Dexia, Fortis, ING et KBC[8].

En 2010, Atos Worldline acquiert l'entreprise indienne Venture Infotek pour environ 100 millions de dollars et l'intègre à Atos Worldline[9]. La société, spécialisée dans les moyens de paiement et le traitement des transactions, couvre le marché des commerçants ainsi que celui des banques et des programmes gouvernementaux[10].

En 2011, Atos acquiert les activités de SSII de Siemens, qui incluent également des activités de transactions électroniques, qui sont intégrés dans sa division Worldline. En 2012, Atos Worldline acquiert pour un montant inconnu Quality Equipment, une entreprise néerlandaise de paiement électroniques et l'intègre à Atos Worldline[11],[12].

En 2013, Atos filialise sa division Atos Worldline, lui donnant plus d'autonomie[13],[14].

En 2014, Atos introduit partiellement en bourse Worldline sur 26,59 % de ses participations pour 575 millions d'euros, valorisant Worldline à une capitalisation de 2,1 milliards d'euros[15],[16].

Depuis 2014 : consolidateur des paiements européens

En , Worldline fusionne ses activités de traitement de transactions financières électroniques avec Equens, une entreprise néerlandaise. Dans le cadre de cette fusion, Worldline débourse 72 millions d'euros et possède ensuite 63,6 % de la co-entreprise Equens Worldline Company ainsi créée, le restant étant détenu par des banques néerlandaises, allemandes et italiennes, actionnaires de Equens. Dans le cadre de cette fusion, Worldline acquiert la possibilité à terme d'acquérir de manière préférentielle les participations de ces banques dans cette co-entreprise[17].

En , Worldline annonce l'acquisition de la société suédoise Digital River World Payments (DRWP) pour un montant non révélé[18]. L'entreprise, créée en 1997 et basée à Stockholm, génère un chiffre d'affaires annuel de 37 millions de dollars[19].

Dans la foulée, Worldline fait l'acquisition de First Data Baltics, filiale de First Data Corp en Lituanie, Lettonie et Estonie pour un montant d'environ 73 millions d'euros[20]. Ces trois filiales ont dégagé en 2016 un chiffre d'affaires de 23 millions d'euros[21], employant environ 200 personnes[20].  

En , Worldline fait l'acquisition de SIX Payment Services (Europe) S.A., division des services de paiement du groupe suisse SIX, pour un montant de 2,3 milliards d'euros[22], financés principalement par l'émission de nouvelles actions[22]. Avec l'intégration des 1600 salariés de SIX[23] et des activités et services d'acquisition commerçants servant plus de 200 000 commerçants[23] pour un revenu d'environ 530 millions d'euros[24], Worldline s'octroie une hausse de 30 % de son chiffre d'affaires[24] ainsi qu'une place de numéro un en Suisse[23], en Autriche[23] et au Luxembourg[23]. L'ambition de Worldline à travers cette opération est de créer un champion européen du paiement[25].

En , Atos, qui possède alors une participation de 50,8 %, annonce la vente par échange d'action d'une participation de 23,4 % dans Worldline à ses actionnaires[26],[27].

Depuis 2019 : Worldline devient une société indépendante

En , Worldline gagne en indépendance lorsque les actionnaires d'Atos approuvent le projet de redistribution de 23,4 % d'actions Worldline à leurs propres investisseurs. Atos reste alors le principal actionnaire de Worldline à hauteur de 27% juste devant SIX Group, mais perd la possibilité de contrôler ses finances.

En , Worldline annonce la finalisation de l’acquisition des 36,4% d’intérêts minoritaires dans equensWorldline[28]. Worldline prend ainsi la pleine propriété d’equensWorldline.

En , Worldline annonce l’acquisition d'Ingenico, leader mondial du marché des terminaux de paiement, pour 7,8 milliards d'euros sous réserve du feu vert du régulateur de la concurrence. Les actionnaires de Worldline gardant une participation de 65 % et ceux d'Ingenico de 35 %[29]. À la suite de cette acquisition, Atos annonce vendre une participation de 13,1 %, ne gardant plus qu'une participation de 3,8 %. En parallèle Bpifrance annonce augmenter sa participation[30].

En , Worldline est admis au sein du CAC 40[31], l’indice phare de la Bourse de Paris, ce qui reflète principalement l’évolution de la liquidité et de la capitalisation boursière du Groupe passé de 2,2 milliards d’euros en à son admission en Bourse à plus de 11 milliards lors de son entrée dans le CAC 40.

En , Worldline annonce l’acquisition de GoPay[32] par l’achat de 53 % des parts. L’entreprise annonce également un achat de la totalité des parts pour courant 2022. GoPay est un spécialiste des paiements en ligne en Europe de l’Est. Worldline compte, par cette action, renforcer ses offres aux commerçants et s’installer durablement dans l’Est et le centre de l’Europe.

En , son PDG Gilles Grapinet annonce la création de l’EDPIA (European Digital Payment Industry Alliance)[33], organisation professionnelle rassemblant les principales sociétés européennes spécialisées dans les paiements électroniques (Ingénico, Nets, Nexi et Worldline), et qui se fixe pour objectif de mieux coordonner la représentation des grands industriels du secteur auprès des autorités européennes et autres parties prenantes de l’écosystème des paiements. Gilles Grapinet en assure la première présidence.

Fin , Worldline a accueilli Ingenico[34] en son sein, créant ainsi un nouveau leader des services de paiement d’envergure mondiale. En conjuguant ses forces avec celles d’Ingenico, Worldline a franchi une nouvelle étape de son projet : fournir aux banques, aux marchands et, plus largement, à tout l’écosystème des paiements les moyens de réaliser une croissance économique durable et rentable.

En juillet 2021, la société de service de paiement annonce le rachat de 80 % d’Axepta Italie, une filiale de BNP Paribas pour un montant de 180 millions d’euros[35].

Activités

Le chiffre d'affaires de Worldline se répartit, en 2018[3], entre :

  • Services aux commerçants (36,3 %).
  • Services financiers (45,2 %).
  • Mobilité & services Web transactionnels (18,5 %)

Fintech

En , Worldline et le groupe pétrolier Total s'associent pour financer le déploiement d'une solution numérique de guichet unique en Afrique, conçue par la startup sénégalaise InTouch, spécialisée dans la Fintech[36].

Nouveaux moyens de paiement

Au printemps 2017, Worldline développe en collaboration avec la banque belge Belfius la première application de paiement via smartphone en Belgique[37].

Le 19 août 2021 Worldline et Bitcoin Suisse annoncent la mise en service d'une solution de paiement en cryptomonnaie pour les plus de 85 000 commerçants suisses du réseau Worldline[38].

Direction

  • Gilles Grapinet Président du Conseil d’Administration et Directeur Général
  • Marc-Henri Desportes Directeur Général Délégué

Actionnaires

L'actionnariat du Groupe Worldline (au 31 janvier 2021)[39]
Flottant 84.3%
Six Group AG 10.7%
Bpifrance 4.4%
Employés 0.4%
Worldline SA 0.1%
Conseil d’administration et mandataires sociaux 0.1%

Notes et références

  1. « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ » (consulté le )
  2. https://www.zonebourse.com/WORLDLINE-16783982/fondamentaux/
  3. « Profil Worldline », sur zonebourse.com
  4. « Henri Pascaud PDG de Sligos », sur lesechos.fr, (consulté le )
  5. « Axime prend le contrôle de Sligos et devient le « poids lourd » de l'informatique bancaire », sur lesechos.fr, (consulté le )
  6. « Atos a enregistré une hausse de 68,7 % de son résultat en 1997-1998 », sur lesechos.fr, (consulté le )
  7. (en) « Ce qu’il faut savoir pour réussir à absorber ses concurrents », sur www.dynamique-mag.com (consulté le )
  8. « Atos Origin : rachète BCC et Banksys, pour devenir un leader européen des services de paiement », Boursier.com, (lire en ligne, consulté le )
  9. Europe’s card services company to buy Venture Infotek for $100 million, Mayur Shetty et M Sabarinath, The Economic Times, 27 août 2010
  10. Reuters Editorial, « Atos rachète un spécialiste des moyens de paiements en Inde », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  11. Paiement électronique : Atos rachète Quality Equipment, Les Échos, 11 juin 2012
  12. Atos avale son partenaire Quality Equipement, Olivier Robillart; Clubic, 13 juin 2012
  13. Atos va filialiser son activité de paiement à la mi-2013, Solveig Godeluck, Les Échos, 22 février 2013
  14. Atos va filialiser ses activités de paiement et de transactions, Joël Antoine, L'Express, 22 février 2013
  15. Atos : succès de l'introduction en bourse de Worldline, Figaro, 26 août 2014
  16. Succès de l’introduction en bourse de Worldline, Worldline, 26 juin 2014
  17. Worldline s'allie avec Equens pour se renforcer dans le paiement, Usine Nouvelle, 3 novembre 2015
  18. « e-Paiements: Worldline absorbe son concurrent Digital River World Payments », ITespresso.fr, (lire en ligne, consulté le )
  19. « Paiement : Worldline promet de multiplier les acquisitions », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le )
  20. « WORLDLINE : acquisition de First Data Baltics », Le Figaro Bourse, (lire en ligne, consulté le )
  21. « BREF - Worldline rachète des filiales de First Data dans les pays baltes », Investir, (lire en ligne, consulté le )
  22. « Worldline (Atos) va acquérir le suisse Six Payment pour €2,3 mds », Investir, (lire en ligne, consulté le )
  23. « Le français Worldline acquiert le suisse Six Payment pour 2,3 milliards d'euros », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
  24. « E-paiement : Worldline va s'offrir le suisse Six Payment Services pour 2,3 milliards d'euros », usine-digitale.fr, (lire en ligne, consulté le )
  25. L'essentiel, « Worldline crée avec Six un champion des paiements », L'essentiel, (lire en ligne, consulté le )
  26. Lucie Ronfaut, « Atos se désengage partiellement de sa filiale Worldline », sur Le Figaro,
  27. « Atos to pay investors with 23.4 percent stake in subsidiary Worldline », sur Reuters,
  28. « Finalisation de l’acquisition des 36,4% d’intérêts minoritaires dans equensWorldline » (consulté le )
  29. Sudip Kar-Gupta et Gwénaëlle Barzic, « Worldline's $8.7 billion Ingenico deal to create European payments leader », sur Reuters,
  30. « Atos to sell a 13% Worldline stake via private placement », sur Reuters,
  31. « Worldline intègre le CAC40 » (consulté le )
  32. (en) « Worldline reinforces its E-Commerce position in Eastern Europe with the acquisition of GoPay » (consulté le )
  33. « De grands spécialistes des paiements numériques, dont le siège social est basé au sein de l’Union européenne, lancent un nouvel organisme professionnel : l’Alliance européenne de l’industrie des paiements digitaux (The European Digital Payments Industry Alliance ou EDPIA) » (consulté le )
  34. « Avec le rachat réussi d'Ingenico, Worldline devient le numéro 4 mondial des paiements électroniques », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  35. « Paiement : Worldline achète à BNP Paribas des activités en Italie », sur Les Echos, (consulté le )
  36. « Total et Worldline misent sur la Fintech africaine InTouch », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
  37. « Payer avec son smartphone est aussi possible chez KBC et BNP Paribas Fortis », Echo.be, (lire en ligne, consulté le )
  38. « Worldline et Bitcoin Suisse lancent WL Crypto Payments en Suisse », worldline.com, (lire en ligne, consulté le )
  39. « Rapport Intégré Worldline 2020 »
  • Portail des entreprises
  • Portail de la France
  • Portail de la finance
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.