William Saurin

William Saurin Production est une société agroalimentaire française fondée en 1898 et spécialisée dans la fabrication de plats cuisinés. Elle porte le nom de son fondateur, William Saurin, épicier spécialisé dans la confection de plats cuisinés commercialisés en boîte de conserve[2].

William Saurin Production

Création 1898
Dates clés 1987 immatriculation de l'ancienne société

2018 liquidation de l'ancienne société; création de la nouvelle société William Saurin Production

Fondateurs William Saurin
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan Traiteur depuis 1898
Siège social Paris
 France
Direction Denis Michault, DG
Actionnaires Financière Cofigeo et Arterris
Activité Agroalimentaire
Produits Fabrication de plats préparés
Société mère William Saurin Holding
Effectif 454 en 2018 (effectif moyen annuel)
SIREN 342 401 965 (ancienne société)

830 175 295 (nouvelle société)

Site web william-saurin.fr

Chiffre d'affaires 194 122 300 € en 2018
Résultat net 1 356 400 € en 2018[1]

Connue pour ses plats en conserve typiquement français, tels que le cassoulet ou les saucisses aux lentilles, la société commercialise ses produits sous la marque éponyme, ainsi que sous la marque Panzani, utilisée sous licence pour les raviolis uniquement.

La marque William Saurin appartient depuis 2017 à la Financière Cofigeo et à la coopérative Arterris.

Histoire

Origines

En 1898, Emmanuel Adolphe William Seurin (1872-1937) dit « William Saurin » ouvre une épicerie à Saint-Mandé[3]. La société se développe rapidement en utilisant l'appertisation (du nom de l’inventeur de la conserve alimentaire, Nicolas Appert) pour la fabrication des conserves de plats mijotés et de confitures[4]. Elle reste cependant familiale jusqu'en 1979, lorsque Vincent Saurin la revend à Lesieur.

Histoire contemporaine

En 1986, le groupe agroalimentaire italien Ferruzzi, qui, via le conglomérat Montedison, possède notamment Béghin-Say et Eridania, souhaite s'emparer de Lesieur. Pour contrer cette tentative, Saint-Louis, associé avec Lesieur, rachète son partenaire.

Cependant, en 1988, Saint Louis décide de démanteler le groupe Lesieur et de revendre l'entreprise à Montedison, pour se mettre à l'abri d'une prise de contrôle du groupe italien, qui avait acheté l'année précédente un pourcentage non négligeables de ses actions[5]. William Saurin reste alors dans le groupe Saint-Louis.

En 1994, Saint-Louis rapproche son activité alimentaire avec celle du groupe Danone (marques Panzani, Garbit et PetitJean) au sein d'une filiale commune, nommée Panzalim, dont William Saurin fait partie[5]. Mais à la suite du décès du PDG de Saint-Louis, Bernard Dumon, en 1995, Saint-Louis se désengage de la filiale commune l'année suivante. Danone hérite alors de toutes les marques de la coentreprise, excepté Royal Champignon, et fusionne Panzani, William Saurin, Garbit et PetitJean en une seule entité. En 1997, Danone, qui souhaite alors se concentrer sur ses marchés de base, revend ses actifs non prioritaires. Panzani-William Saurin est ainsi cédé au fonds d'investissement Paribas Affaires industrielles (PAI partners)[2].

En 2001, PAI Partners revend William Saurin, Garbit et PetitJean au groupe Financière Turenne Lafayette (FTL)[6], mais conserve Panzani. Les trois entreprises sont intégrées au pôle alimentaire de Turenne Lafayette, CCA (Comptoir commercial alimentaire).

Le la société William Saurin est placée en redressement judiciaire[7].

Le , Cofigeo et la coopérative Arterris reprennent, à la barre du tribunal, les plats cuisinés et les marques William Saurin, Garbit ou La Belle Chaurienne[8].

Le la société William Saurin est placée en liquidation judiciaire[7]. La nouvelle société prend le nom de William Saurin Production[9].

Fin 2019, Cofigeo annonce une augmentation de capital de 6 millions d'euros pour William Saurin Production afin de compenser les pertes enregistrées lors des deux derniers exercices[10]. La maison-mère justifie cet investissement par le dynamisme retrouvé de William Saurin Production après les années difficiles traversées depuis la reprise des actifs[11].

Produits

William Saurin s'est fait connaitre en grande partie par ses conserves de cassoulet et choucroute ou encore ses quenelles (sous la marque PetitJean). La gamme de conserves s'est bien étoffée et la marque a, en parallèle, développé des plats déjà préparés et directement micro-ondables comme « Les assiettes William Saurin », « Les cocottes » ou la dernière gamme : les pâtes « Shake Me ».

Organisation

William Saurin, Pouilly-sur-Serre

William Saurin possède six usines en France[12] :

Le groupe possédait également une unité de production à Saint-Marcel, en Saône-et-Loire, qui a été fermée en 2006[13].

William Saurin est numéro un sur le segment des plats cuisinés en conserve, avec environ 35 % du marché (47 % en ajoutant la marque Garbit)[14].

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. https://www.societe.com/societe/william-saurin-production-830175295.html
  2. « William Saurin : groupe réputé dans l'industrie des plats cuisinés », Web Libre, (lire en ligne)
  3. Histoire de William Saurin, Site web de William Saurin.
  4. Archives publicité de William Saurin, Publicités Orangia.
  5. Nathalie Bensahel, « Saint Louis fragilisé par la mort de Dumon », Libération, 22 janvier 1995
  6. Sophie Lecluse, « William Saurin pousse les feux dans la conserve, sur LSA Conso », LSA Conso, 27 mai 2004.
  7. « WILLIAM SAURIN identité + procédures judiciaires », sur www.societe.com (consulté le )
  8. Laurence Girard, « La société de traiteur Géo, à Ablis, a déposé le bilan », sur Le Monde,
  9. « WILLIAM SAURIN PRODUCTION : identité », sur www.societe.com (consulté le )
  10. « Augmentation de capital de 6 millions d'euros pour William Saurin », sur Boursorama, (consulté le )
  11. Le Figaro avec AFP, « Augmentation de capital de 6 millions d'euros pour William Saurin », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  12. William Saurin, sur Journal Du Net
  13. William Saurin délocalise, sur ladepeche.fr
  14. CCA reprend en main William Saurin
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