William Blackstone

Sir William Blackstone, né à Londres le et mort à Wallingford (Oxfordshire) le , est un jurisconsulte britannique.

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Biographie

Il exerça d'abord avec peu de succès la profession d'avocat à Londres, puis il enseigna à Oxford à partir de 1753 un cours de common law et de droit politique qui fut très suivi. Blackstone fut, quelques années après, nommé juge à la cour des plaids-communs et élu député à la Chambre des communes en 1761.

Sir William Blackstone, 1774
par Thomas Gainsborough
Tate Britain, Londres

Il a publié les leçons qu'il avait faites à Oxford, sous le titre de Commentaires sur les lois d'Angleterre (Commentaries on the Laws of England) (4 volumes, 1765, et années suivantes). Cet ouvrage a été traduit par Auguste-Pierre Damiens de Gomicourt (1774), par l'abbé Gabriel-François Coyer (1776) et par Nicolas Maurice Chompré (1823). Samuel Warrens (en) en a donné en 1855 une ancienne édition en indiquant le changement intervenu depuis 1765 dans la constitution des états indépendant de Grande-Bretagne.

Il était hostile au catholicisme ou papauté, écrivant dans ses Commentaires : « En ce qui concerne les papistes, ce qui a été dit des dissidents protestants pourrait aussi bien justifier un régime de tolérance générale à leur égard, si tant est que leur séparation était fondée uniquement sur des différences d'opinion religieuses, et que leurs principes ne poussaient pas jusqu'à la subversion du gouvernement civil. »[1]

Postérité

Les écrits de William Blackstone auront une influence majeure aux États-Unis[2]. Dans ses Commentaries on the Laws of England, publiés entre 1765 et 1769, Blackstone « refuse tout pouvoir créateur dans le chef des juges, qu’il qualifie de « dépositaires des lois », ou encore d’« oracles vivants » et qui sont liés par les précédents sauf lorsqu’ils sont clairement contraires à la raison ou au droit divin. Dans ce cas, cependant, le juge ne crée pas une nouvelle règle mais évite toute mauvaise interprétation du droit ancien »[3].

Source

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Bibliographie

  • David Gilles, « From the 'substantial justice' to the 'Jurisprudence determined' : le droit naturel dans les mains des juges de common law. XVIIIe-XIXe siècle », Un dialogue juridico-politique : le droit naturel, le législateur et le juge, PUAM, 2010, pp. 305-337

Notes et références

  1. As to papists, what has been said of the Protestant dissenters would hold equally strong for a general toleration of them ; provided their separation was founded only upon difference of opinion in religion, and their principles did not also extend to a subversion of the civil government.) (Bl. Comm. IV, c.4 ss. iii.2, p.54
  2. (en) C.S. Rogers, « Perspectives on Prospective Overruling », U. Mo. Kan. City L. Rev., 1968, p. 41
  3. Jérémie Van Meerbeeck, Lon Fuller, le jusnaturaliste procédural, Revue interdisciplinaire d'études juridiques, 2018/1 (Volume 80), pages 143 à 165

Liens externes

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