Willa Cather

Wilella (Willa) Sibert Cather, née le à Winchester, dans l'État de Virginie, et morte le à New York, est une romancière américaine.

Willa Cather en 1912
Willa Sibert Cather
Willa Cather en 1936.
Naissance
près de Winchester, Virginie États-Unis
Décès
New York, États-Unis
Activité principale
Écrivain
Distinctions
Prix Pulitzer du Roman pour
L'Un des nôtres (One of Ours, 1923)
Auteur
Langue d’écriture anglais

Biographie

Elle naît dans la ferme de sa grand-mère maternelle à Back Creek Valley, lieu-dit de Winchester, dans l'État de Virginie. Elle a à peine un an quand ses parents s'installent à Willow Shade, un vaste domaine offert par les grands-parents paternels. En 1883 - Willa a neuf ans -, ses parents déménagent de nouveau dans une ferme de Red Cloud, dans le Nebraska. Après une tentative infructueuse de dix-huit mois dans le domaine de l'agriculture, le père de Willa décide d'ouvrir dans la petite ville du Nebraska une agence immobilière et une compagnie d'assurances. L'installation en ville permet aux enfants Cather de fréquenter enfin l'école, dont ils avaient été jusque-là dispensés.

Willa Cather se révèle une élève douée et se destine à devenir médecin après des études à l'Université du Nebraska, mais le succès d'un essai qu'elle publie sur Thomas Carlyle dans le Nebraska State Journal fait d'elle une collaboratrice régulière de ce journal et la pousse à étudier et obtenir un diplôme en littérature anglaise en 1894.

Ses romans les plus connus sont Pionniers (O Pioneers !), Mon Ántonia (My Ántonia), La mort et l'archevêque (Death Comes for the Archbishop) et surtout L'Un des nôtres (One of Ours), qui lui valut le prix Pulitzer en 1923. Nombre d'entre eux ont pour cadre les grandes plaines des États-Unis, pendant la conquête de l'ouest, soit le décor de l'enfance et de la jeunesse de Cather dans l'État du Nebraska.

Pour écrire La mort et l'archevêque, elle parcourt le Nouveau-Mexique où elle rencontre le Padre Anton Docher à Isleta[1] qui lui inspire le personnage du Padre De Baca[2].

En son temps, Cather est une écrivaine célèbre, encensée autant par le public que par les critiques, notamment durant l'entre-deux guerres. William Faulkner, Sinclair Lewis et Henry Louis Mencken ont exprimé l'extrême admiration qu'ils avaient pour son œuvre; le premier la citant parmi les quatre grands auteurs américains du siècle, le second disant qu'elle méritait plus que lui le prix Nobel de littérature.

Elle était en outre connue pour ses amours féminines bien qu'à l'époque elle n'ait jamais clairement revendiqué son lesbianisme[3],[4].

Œuvre

Trilogie de la prairie

  • O Pioneers! (1913)
    Publié en français sous le titre Pionniers, traduit par Marc Chénetier, Paris, Ramsay, 1987 ; réédition, Paris, Gallimard, « Folio » no 2050, 1989, 310 p.
  • The Song of the Lark (1915)
    Publié en français sous le titre Le Chant de l'alouette, traduit par Marc Chénetier, Paris, Rivages, « Littérature étrangère », 2007 ; réédition, Payot & Rivages, « Rivages poche » no 611, 2008, 570 p.
  • My Ántonia (1918)
    Publié en français sous le titre Mon Ántonia, traduit par Blaise Allan, Paris, Seghers, « Vent d'Ouest » no 22, 1967 ; réédition, Paris, UGE, « 10/18 » no 2444, 1993, 312 p.
    Publié en français sous le titre Mon Ántonia, traduit par Robert Ruard, Paris, Éditions Deuxtemps tierce, 1993 ; réédition, Payot & Rivages, Rivages poche no 159, 1995, 332 p.

Autres romans

  • Alexander's Bridge (1912)
    Publié en français sous le titre Le Pont d'Alexander, traduit par Anne-Sylvie Homassel, Paris, Les Éditions du Sonneur, 2012
  • One of Ours (1922) - Prix Pulitzer du Roman
    Publié en français sous le titre L'Un des nôtres, traduit par Marc Chénetier, Paris, Rivages, « Littérature étrangère », 1993 ; réédition, Payot & Rivages, « Rivages poche » no 285, 1999, 504 p.
  • A Lost Lady (1923)
    Publié en français sous le titre Une dame perdue, traduit par Hélène Malvan, Paris, La Nouvelle Édition, 1944
    Publié en français sous le titre Une dame perdue, traduit par Marc Chénetier, Paris, Ramsay, 1988 ; réédition, Payot & Rivages, Rivages poche no 101, 1995, 205 p.
  • The Professor's House (1925)
    Publié en français sous le titre La Maison du professeur, traduit par Marc Chénetier, Paris, Rivages, « Littérature étrangère », 1994 ; réédition, Payot & Rivages, « Rivages poche » no 217, 1997, 290 p.
  • My Mortal Enemy (1926)
    Publié en français sous le titre Mon ennemi mortel, traduit par Marc Chénetier, Paris, Ramsay, 1986 ; réédition, Payot & Rivages, Rivages poche no 74, 1992, 100 p.
  • Death Comes for the Archbishop (1927)
    Publié en français sous le titre La Mort et l'Archevêque, traduit par Christine Carel, Paris, Stock, 1940, 287 p.
    Publié en français sous le titre La Mort et l'Archevêque, traduit par Marc Chénetier, Paris, Ramsay, 1986 ; réédition, Payot & Rivages, Rivages poche no 144, 1995, 368 p.
  • Shadows on the Rock (1931)
    Publié en français sous le titre Les Ombres sur le rocher, traduit par Maurice Rémon, Paris, Hachette, 1933, 261 p.
    Publié en français sous le titre Des ombres sur le rocher, traduit par Marc Chénetier, Paris, Éditions Alpha bleue, 1988 ; réédition, Payot & Rivages, « Rivages poche » no 337, 2001, 269 p.
  • Lucy Gayheart (1935)
    Publié en français sous le titre Lucy Gayheart, traduit par Marc Chénetier, Paris, Payot & Rivages, 2009 ; réédition, Payot & Rivages, « Rivages poche » no 698, 2011, 298 p.
  • Sapphira and the Slave Girl (1940)

    Publié en français sous le titre Saphira, sa fille et l'esclave, traduit par Marc Chénetier, Paris, Payot & Rivages, 2015 ; réédition, Payot & Rivages, "Rivages poche" n° 879, 2017, 313 p.

Recueils de nouvelles

  • The Troll Garden (1905)
  • Youth and the Bright Medusa (1920)
  • Obscure Destinies (1932)
    Publié en français sous le titre Destins obscurs, traduit par Michèle Causse, Paris, Éditions Deuxtemps tierce, 1992 ; réédition, Payot & Rivages, Rivages poche no 117, 1995, 159 p.
  • The Old Beauty (1948)

Nouvelles isolées

  • The Diamond Mine (1916)
    Publié en français sous le titre La Mine de diamants, traduit par Marie Picard, Paris, éditions Sillage, 2018, 80 p. (ISBN 979-1-09-189674-0)
  • Coming, Aphrodite (1920)

    Publié en français sous le titre Prochainement Aphrodite !, traduit par Victor Llona dans Les Cahiers nouveaux no 12, Paris, Éditions de Sagittaire, 1925.

    Publié en français sous le titre Prochainement, Aphrodite !, traduit par Sylvie Rozenker, Toulouse, Éditions Ombres, coll. « Petite bibliothèque Ombre », 2018, 128 p. (ISBN 978-2-84142-213-5)

Autres publications

  • April Twilights (1903, poèmes)
  • Not Under Forty (1936, essais) Le récit autobiographique La Nièce de Flaubert (1930), paru dans Not Under Forty, a été traduit par Anne-Sylvie Homassel, et publié séparément à Paris, Éditions du Sonneur[5], 2012, 66 p. (ISBN 978-2-916136-48-6)
  • Willa Cather : On Writing (1949, essais)

Hommages

Notes et références

  1. Samuel Gance. Anton ou la trajectoire d'un père. L'Harmattan, 2013, p.176.
  2. John March, Marilyn Arnold, Debra Lynn Thornton . A reader's companion to the fiction of Willa Cather. Greenwood Press, 1993, p.391.
  3. Marie-Hélène Bourcier.Les fleurs du mâle: masculinités sans hommes.L'Harmattan.2008.p.22.
  4. Simone de Beauvoir, Christine Delphy.Nouvelles questions féministes,n°9 à 12.p.194.
  5. Les Éditions du Sonneur
  6. (en-US) « Cather, Willa », sur National Women’s Hall of Fame (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Hermione Lee, Willa Cather : A Life Saved Up, Virago, 1989. 409 p. Publié aux USA sous le titre Willa Cather : Double Lives, Pantheon, 1990. Réédité : Vintage, 1991, Virago, 1996, Vintage, 2017.
Ouvrages en français
  • Marie-Claude Perrin-Chenour, Willa Cather : l'écriture de la frontière, la frontière de l'écriture, Paris : Belin, 1998, collection "Voix américaines", 125 p.
  • Juliette Bordes, "Death comes for the archbishop" de Willa Cather, Paris : Ellipses, 1999, collection "Première leçon sur", 94 p.
  • "Death comes for the Archbishop" de Willa Cather, ouvrage collectif coordonné par Marie-Claude Perrin-Chenour, Paris : Éd. du temps, 1999, collection "Lectures d'une oeuvre", 190 p.
  • Marie-Claude Perrin-Chenour, Willa Cather,"Death comes for the archbishop", Paris : Didier érudition : CNED, 1999, collection "CNED-Didier concours : CAPES-agrégation d'anglais", 119 p.
  • Françoise Palleau, Willa Cather, "My Ántonia", Neuilly : Atlande, 2016, collection "Clefs concours. Anglais-littérature", 158 p.
  • "My Ántonia", Willa Cather, ouvrage collectif sous la direction de Gérald Préher, Paris : Ellipses, 2016, collection "Agrégation. Anglais", 218 p.

Liens externes

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