Thomas Carlyle
Thomas Carlyle, né à Ecclefechan (Eaglais Fheichein en gaélique écossais), dans le comté de Dumfries et Galloway le , mort à Chelsea à Londres le , est un écrivain, satiriste et historien britannique, dont le travail eut une très forte influence durant l'époque victorienne.
Naissance |
Ecclefechan, Écosse, Royaume-Uni |
---|---|
Décès |
Londres, Angleterre, Royaume-Uni |
Activité principale |
Écrivain |
Langue d’écriture | Anglais britannique |
---|---|
Genres |
Biographie
Originaire d'une famille calviniste stricte, Carlyle se destine au métier de pasteur[réf. nécessaire]. C'est lors de ses années à l'Université d'Édimbourg qu'il perd la foi. Il conserve cependant tout au long de sa vie les valeurs que lui ont inculquées ses parents. Cette synthèse d'un tempérament religieux et d'une foi chrétienne perdue contribue à rendre le travail de Carlyle — comme en France celui de Renan — intéressant aux yeux de nombre de ses contemporains, qui à l'époque sont aux prises avec des changements scientifiques et politiques menaçant l'ordre social établi.
En 1837, il publia l'Histoire de la Révolution française, une œuvre littéraire et historique de grande qualité qui eut une influence profonde et durable sur la culture anglaise. Son ouvrage innovait en faisant du peuple de Paris et non plus des élites révolutionnaires le seul et véritable acteur de la Révolution française ; bien que différente de celle de Burke par sa condamnation de la société d'Ancien régime, sa critique de la Révolution française vise à susciter chez son lecteur un profond dégoût à l'égard de cet événement historique ; la mise en avant des images de la foule sanguinaire, la description des scènes d'horreur provoquées par la populace visent à alerter sur les dangers d'un nouveau sans-culottisme[1].
Il a écrit : « La véritable Université, de nos jours, c'est une collection de livres » (dans Héros et culte des héros).
Carlyle est notoire également pour un pamphlet raciste, « An Occasional Discourse on the Negro Question » (« -- on the Nigger Question » dans une seconde édition) dans lequel il défendait l'esclavage et la domination de l'homme noir par l'homme blanc ; écrit qui l'a largement décrédibilisé, y compris parmi ses proches. C'est dans ce pamphlet qu'il appelle l’économie « la science lugubre[2] » (« the dismal science »), en ce qu'elle représente les êtres humains comme indépendants et pas tenus aux hiérarchies sociales (et raciales) traditionnelles.
Correspondance
Bibliographie partielle
- Novalis, 1829
- Traduction française : Étude sur Novalis, Stalker Éditeur, 2008.
- Les héros [« On Heroes and Hero Worship and the Heroic in History »] (trad. de l'anglais par François Rosso), Paris, Maisonneuve & Larose, coll. « Les trésors retrouvés de la Revue des deux mondes », (réimpr. 1998), 317 p. (ISBN 2-7068-1321-0, lire en ligne)
- Signs of the Times, 1829 Lire en ligne
- Sartor Resartus (en) (ou La philosophie du vêtement), 1831 Lire en ligne
- The French Revolution : A History, 1837 Lire en ligne
- Past and Present, 1843 Lire en ligne
- Oliver Cromwell's letters and speeches, with elucidations, publié par Thomas Carlyle, 3 vol., 1845 Lire en ligne (autre version, également en ligne)
- John Morrill, Textualizing and Contextualizing Cromwell, in Historical Journal, 1990 no 33/3, p. 629-639 ISSN 0018-246X (disponible sur Jstor). Ce texte étudie les éditions d'Abbott et de Carlyle.
- An Occasional Discourse on the Nigger Question, 1849 Lire en ligne
- Latter-Day Pamphlets, 1850 Lire en ligne
- The Life Of John Sterling, 1851 Lire en ligne
- History of Friedrich II of Prussia, 1858 Lire en ligne
- Lucien de Vissec La mission de l'homme de lettres d'après Carlyle, Dans la Revue politique et littéraire Revue bleue. 1er semestre 1902.
- Nouveaux Essais choisis de critique et de morale du genre biographique, traduction de Barthélemy Edmond, 2e éd., Paris, Mercure de France, 1909.
- Le Comte de Cagliostro. Texte français de George A. Garnier. Egloff, Fribourg, 1945.
Notes et références
- Sous la direction de Jean-Clément Martin, Dictionnaire de la Contre-Révolution, Joël Félix, « Carlyle, Thomas », éd. Perrin, 2011, p. 141.
- Source : L'économie pour les nuls de Michel Musolino.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- CiNii
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Service bibliothécaire national
- Bibliothèque nationale de la Diète
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Catalogne
- Bibliothèque nationale de Suède
- Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale
- Bibliothèque apostolique vaticane
- WorldCat
- Novalis dans le Mercure de France LXXV no 271 Gallica p. 369
- (en) Œuvres de Thomas Carlyle sur le projet Gutenberg
- (en) Thomas Carlyle: Biographie par John Nichol
- (en) Biographie, bibliographie et poèmes de Thomas Carlyle
- (en) Courte présentation de Thomas Carlyle
- (en) Lettres de Carlyle
- (en) Thomas & Jane Carlyle's Craigenputtock
- Portail du Royaume-Uni
- Portail de l’Écosse
- Portail de la littérature britannique