Widehem
Widehem (prononcé en français : [vidɑ̃][1]) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Widehem | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Montreuil | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois | ||||
Maire Mandat |
Pierre Lequien 2020-2026 |
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Code postal | 62630 | ||||
Code commune | 62887 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Widehemois | ||||
Population municipale |
244 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 35′ 11″ nord, 1° 40′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 64 m Max. 178 m |
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Superficie | 7,2 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Étaples - Le Touquet-Paris-Plage (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Étaples | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | communewidehem.fr | ||||
Géographie
Village rural situé près du littoral de la côte d'Opale et se situant à 5 km de la station balnéaire de Sainte-Cécile-Plage.
Urbanisme
Typologie
Widehem est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Étaples - Le Touquet-Paris-Plage, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,8 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (3,7 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Deux hypothèses sont retenues quant à l'origine de la première syllabe :
- La première, semblant la plus crédible : viendrait de Jovis Eideus, « Jupiter Eidéen », (eiden : « blé » en celte) dieu romain des récoltes. À Halinghen, village voisin situé sur une ancienne voie romaine, a été retrouvé un autel païen (actuellement exposé au musée de Boulogne) datant du Ier siècle, consacré à cette divinité. Ainsi il y aurait une analogie entre Eiden et Weiden, Widen.
- La seconde : le nom d'un chef guerrier de tribu saxonne qui s'opposa à Charlemagne au VIIIe siècle, Wittiking aurait exigé que les villages situés sur les terres de ses conquêtes portent un nom dont la première syllabe soit identique à celle de son nom.
À cette première syllabe fût ajouté le suffixe -hem combinant la forme germanique ancienne -ing et la forme plus tardive -heim, signifiant « foyer, maison » et par extension « village, domaine » (« home », en anglais moderne).
Winningahem (838), Widingaham (877), Widingahammum (891), Vuidengaham (IXe siècle), Widehem (1311), Wuidehen (1553), Wydehen (1559), Huidehen (1730), Widehen (XVIIIe siècle)[9].
Histoire
Une ancienne route considérée par certains érudits comme une ancienne voie romaine passait à Widehem, venant de Frencq et allant à Neufchâtel-Hardelot[10].
Widehem (Vuidengaham) est citée dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer, dans un acte datant de 856-859[10].
La seigneurie de Widehem a appartenu par succession aux Du Crocq en 1477, De Wandonne en 1540, De Maulde en 1614, De La Guèze en 1643, De La Wespierre en 1659, D’Isques en 1674, Vidart de Saint-Clair en 1740, Antoine était mayeur à Boulogne, il hérita de la propriété de sa mère, Marie-Madeleine Vidar.
Puis la propriété fut vendue à la Révolution à : De Dixmude (ou Disquemue) de Hames de 1750 à 1790, De Dixmude de Montbrun en 1800, De Guizelin en 1808, Van Robais en 1900.
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2018, la commune comptait 244 habitants[Note 3], en diminution de 3,17 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,8 %, 15 à 29 ans = 20,3 %, 30 à 44 ans = 18 %, 45 à 59 ans = 29,3 %, plus de 60 ans = 13,6 %) ;
- 50,6 % de femmes (0 à 14 ans = 14,7 %, 15 à 29 ans = 19,9 %, 30 à 44 ans = 22,1 %, 45 à 59 ans = 24,3 %, plus de 60 ans = 19,1 %).
Économie
Une centrale éolienne est présente sur la commune, forte de six aérogénérateurs (48 m de diamètre, 70 m de haut), produit 13 millions de kWh par an envoyés sur le réseau EDF, l'équivalent de la consommation de 6 500 ménages. Au début de son exploitation en 1998, ses machines étaient les plus puissantes d'Europe. Des panneaux de vulgarisation technique sont situés sur le parc dans un espace de détente aménagé par la municipalité.
Plusieurs activités au village : couvreur, esthéticienne, un bureau d'étude, une entreprise de création et d'entretien de jardin, un atelier de vitrail, des gîtes ruraux, etc.
L'usine à la sortie du village, vers les éoliennes, fabrique en nombre limité de mini-pièces pour la chirurgie, l'aéronautique et l'aérospatial. Une dizaine d'ouvriers spécialisés emploient des machines d'une extrême précision pour façonner métal ou plastique au micron près. Quelques artisans participent également à l'économie du village. Mais les activités principales restent la polyculture et l'élevage. Les exploitations sont importantes, entre 90 et 260 ha. Sept familles d'agriculteurs sont encore en activité aujourd'hui. Cultures céréalières et élevage de vaches laitières principalement.
Tourisme
De nombreux parcours de randonnées nature sont possibles à partir de la place où le parking est assuré et gratuit. Un circuit cyclotouristique de 18 km traverse le village.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église du village de Widehem, dédiée à saint Wulmer, fut construite au XVe siècle, par l'abbaye de Samer dont elle dépendait. Son architecture néogothique possédait deux travées dont une aveugle. Au XVIIIe siècle, lors de la restauration du chœur, une nouvelle nef de trois travées du même style et une sacristie furent construites à l'initiative de M. Lefebvre, curé d'Halinghen, dont dépendait la paroisse à cette époque. Le clocher est resté à sa position d'origine entre le chœur et la nouvelle nef, se trouvant ainsi au centre de l'édifice. La technique en damiers (moellon de grès et morceaux de silex trouvés sur place, dans les champs, lors des labours) du curieux soubassement fut utilisée également pour de nombreuses églises environnantes. L'utilisation de la craie pour les murs était fréquente en raison de l'importante présence de ce matériau dans le sous-sol.
Dans la partie originelle de l'église, les voûtes d'ogive reposent sur des culs-de-lampe et petits chapiteaux dont les colonnettes ont disparu. Ils sont historiés et traduisent le style et les symboles médiévaux. Ces éléments sont recouverts d'une épaisse couche d'enduit qui mériterait d'être retirée pour que les détails des sculptures soient visibles. On remarque quelques personnages curieux : celui vu de dos avec une large chevelure tenant deux volatiles, un autre de face, bien campé sur ses avant-bras et un troisième, bouche ouverte (trop, semble-t-il, puisqu'elle fut comblée ultérieurement) avec une capuche laissant dépasser ses oreilles pointues. Un animal fantastique sortant d'une coquille, deux dragons se faisant face semblent se provoquer, saint Michel enfonce son bouclier dans la gueule du dragon.
Les deux verrières peintes du chœur datent de 1891. Réalisées par l'atelier rémois Vermonet, elles présentent saint Wulmer et saint Liévin, deuxième patron de la paroisse puis l'Immaculée Conception et sainte Philomène. La présence de sainte Philomène pourrait être justifiée par une dévotion très populaire à l'époque au curé d'Ars (canonisé seulement en 1925) qui consacra à cette sainte une adoration sans limite. De nombreuses églises des régions proches de Fruges et de Saint-Pol vénèrent également cette martyre dont l'existence même n'est pas réellement prouvée. Sur les deux roses du réseau, on distingue (difficilement car la grisaille est affectée) le sanctuaire de Lourdes et la basilique du Sacré-Cœur de Paris. Celle-ci, en construction au moment de la réalisation de la verrière, présente quelques inexactitudes, le peintre s'étant inspiré probablement de documents ou de plans encore imprécis.
- Sur la place du village un ancien charretil (petit hangar agricole destiné à recevoir une charrette) datant du XVe siècle a été restauré. Il est devenu un lieu de rencontre, de repos ouvert au public, aux randonneurs. Des bancs, une fontaine ont été installés. Ce petit bâtiment fait écho à l'église, les matériaux sont identiques
- Quelques veilles fermes traditionnelles : celle du Grand Broutal, un manoir construit au début du XVIIe siècle a appartenu à Armand du Campe de Rosamel qui fut maire de Frencq en 1885. Son cousin Enguerrand du Campe de Rosamel en hérita et vendit la propriété. La ferme du Petit Broutal, située route de Dannes, fut construite en 1722. Sur un pignon, on remarque la trace d’un ancien porget, passage qu’utilisaient les piétons pour entrer dans la cour. C'est l'élevage de moutons dans ces fermes qui est à l'origine du mot broutal.
- Le manoir (le château) de Widehem, devenue une exploitation agricole après avoir servi de maison de campagne à la famille De Dixmude au XVIIe siècle, se situe au centre du village. On peut voir sur le linteau d’une porte un écusson avec une fleur de lys. Ce symbole royal devait être détruit à la Révolution sous peine de châtiment. Il fut probablement préservé par conviction car les habitants de Widehem n’étaient pas favorables au nouveau régime.
- Le monument aux morts. Les noms des onze soldats widehemois tombés durant la Première Guerre mondiale y figurent.
Héraldique
Blason | Parti : au 1er de gueules aux trois dards d’argent posés en pal, rangées en fasce, la pointe en bas, soutenus de trois autres dards montants du même, passés en pal et en sautoir, au 2e d’argent au chevron de gueules accompagné de trois chardons de sinople. |
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Détails | Armes des Vidart de Saint-Clair, derniers seigneurs de la commune en 1740. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- http://www.communewidehem.fr/municipalite-widehem.html Site de la mairie
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Étaples - Le Touquet-Paris-Plage », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 401.
- M. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 420, lire en ligne.
- Elus EELV du Boulonnais
- Élise Chiari, « Bilan des maires : à Widehem, Pierre Lequien a « refusé un parc éolien envahissant, qui peut nuire à la qualité de vie » : Lorsqu’en 2008 il s’est présenté pour la première fois aux municipales, Pierre Lequien avait proposé quatre arguments de campagne. Les voici, avec le détail de ce qui a été fait… ou pas ! », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Widehem : Pierre Lequien remet le couvert : En 2008, Pierre Lequien s’était présenté pour la première fois à la mairie de Widehem. À 67 ans, cet artisan d’art vient d’être réélu pour un deuxième mandat. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- « À Widehem, Pierre Lequien a de nombreux projets à mener de front : Pierre Lequien, âgé de 68 ans, est maire de la commune de Widehem. Cet ancien photographe est artisan d’art et militant associatif. Il est devenu maire en 2008, sans étiquette politique. Il entame son deuxième et dernier manda », La Voix du Nord, .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Widehem en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
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