Vox (site)
Vox est un média en ligne (ou pureplayer) américain, possédé par Vox Media. Le site a été fondé en 2014 par Melissa Bell, Ezra Klein et Matthew Yglesias[1].
Pour les articles homonymes, voir Vox.
Vox | |
Adresse | www.vox.com |
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Langue | Anglais |
Propriétaire | Vox Media |
Lancement | le 6 avril 2014 |
Vox se caractérise par une volonté pédagogique (en anglais, explanatory journalism) avec de nombreux contenus explicatifs notamment en vidéos, et une ligne éditoriale libérale (au sens américain du terme). Sa rédaction critique régulièrement les Républicains, les commentateurs et médias conservateurs comme Fox News et, depuis son élection, la gouvernance de Donald Trump.
Histoire
Ezra Klein a quitté le Washington Post en pour un poste chez Vox Media, qui possède le site d'actualité sportive SB Nation, le site d'actualité hightech The Verge, et le site d'actualité jeux-vidéo Polygon[2]. Le New York Times décrit Vox Media comme « une entreprise de technologie qui produit des médias » plutôt que l'inverse[2]. Klein, pour sa part, entendait « améliorer la technologie des infos » et construire une plateforme en ligne mieux équipée pour rendre l'actualité compréhensible[2]. L'effectif de 20 personnes du nouveau site ont été choisis pour leurs expertises chacun dans leurs domaines de compétences, et incluaient notamment Matthew Yglesias de Slate, Melissa Bell, et d'anciens collègues de Klein au Washington Post[2],[3].
Vox est lancé début avec Ezra Klein comme rédacteur-en-chef. Son éditorial d'ouverture, How politics makes us stupid (Comment la politique nous rend stupide), explique son désarroi à propos de la polarisation politique, dans le cadre des théories de Dan Kahan (professeur à la Yale Law School) sur la façon dont les individus se protègent des informations qui contredisent leurs croyances fondamentales.
En , Vox suspend son contributeur Emmett Rensin pour une série de tweets appelant à des émeutes anti-Trump, notamment un du qui clame « If Trump comes to your town, start a riot » (« Si Trump vient dans votre ville, faites une émeute »). Les tweets ont retenu l'attention après que de violentes manifestations anti-Trump se soient déroulées à San Jose en Californie, le jour du tweet de Rensin.
Elizabeth Plank est engagée en 2016 comme correspondante politique.
Contenu
Afin de réutiliser le travail d'auteurs datant d'avant son lancement en 2014, Vox crée des card stacks (piles de cartes) couleur jaune canari, qui fournissent du contexte et définissent les termes dans un article. Les cartes sont perpétuellement conservées comme une sorte de page wiki écrite par une personne avec un peu de sérieux. Par exemple, une carte à propos du terme insurance exchange (échange d'assurance) peut-être réutilisée dans des articles à propos du Affordable Care Act.
Le site utilise le système de gestion de contenu Chorus de Vox Media, qui permet aux journalistes de facilement créer des articles avec des effets visuels complexes et des transitions, comme des photos qui changent au fur et à mesure que le lecteur descend dans l'article.
Chaîne YouTube
Vox a une chaîne YouTube du même nom, sur laquelle sont régulièrement mises en ligne des vidéos sur l'actualité et sur divers sujets d'information, depuis 2014. Ces vidéos sont accompagnées par un article sur leur site.
La chaîne a plus de 9 millions d'abonnés et plus de 2 milliard de vues en .[4]
Les vidéos sont souvent autant pédagogiques qu'informatives. Les sujets traités peuvent aller de l'actualité politique, l'histoire américaine et internationale liée aux événements récents, ou sur des anecdotes et des sujets de vie quotidienne.
Réception
En mars 2014, avant qu'il soit officiellement lancé, Vox a été critiqué par des commentateurs de médias conservateurs, notamment Erick Erikson.
Le lancement du site a fait l'objet d'une attention médiatique significative. Les sites concurrents ont remarqué que le lancement arrivait à peu près au même moment que d'autres sites de données et de journalisme explicatif, comme FiveThirtyEight, et le site The Upshot du New York Times. Le style de Vox a parfois été associé avec celui d'Upworthy concernant les titres, dans la façon dont ils favorisaient le partage sur les réseaux sociaux. Vox a aussi été qualifié de « Wikipédia pour [comprendre] les sujets d'actualités en cours »[Par qui ?].
Vox a attiré de nombreuses critiques de la part des médias conservateurs. Peu de temps après son lancement, le journaliste conservateur David Harsanyi a critiqué le concept du site de « journalisme explicatif » (explanatory journalism) dans un article de The Federalist, titré How Vox makes us stupid (Comment Vox nous rend stupide), arguant que le site choisissait sélectivement les faits qui l'arrangeait, et que le journalisme explicatif exclut par définition les points de vue opposés et les perspectives différentes. Pascal Emmanuel Gabry, dans The Week, écrivait que le site produisait « des commentaires partisans sous couvert de question-réponse » et accusait le site d'avoir « une ligne éditoriale faite par des journalistes idéologiquement libéraux » (libéraux au sens américain du terme, c'est-à-dire plutôt à gauche, par opposition aux conservateurs). Ryu Spaeth dans The Week a décrit le fonctionnement du site ainsi : « Il prend essentiellement les infos (en d'autres mots, ce qui est en train d'arriver dans le monde à n'importe moment) et le recadre de façon à toucher une audience jeune et libérale »[réf. nécessaire].
The Economist, magazine britannique libéral, a commenté l'éditorial de lancement de Ezra Klein (How politics makes us stupid), en disant que le site était brillant et prometteur, et que les prémisses du site étaient profondément honorables.
Le journaliste David Carr du New York Times a associé la migration de Ezra Klein, du Washington Post à Vox, à celle d'autres journalistes de reno quittant les journaux pour des startups numériques, comme Walt Mossberg, David Pogue et Nate Silver.
Dans le Washington Post, le journaliste Christophe J. Harper a critiqué le site pour avoir fait de nombreuses erreurs factuelles[réf. nécessaire].
En 2015, le Committee for Skeptical Inquiry a octroyé à Julia Belluz le Robert B. Balles Prize for Critical Thinking, pour son travail chez Vox.
Lectorat
En , Vox avait 54,1 millions de visiteurs uniques, dont 41% avaient entre 18 et 34 ans, selon l'entreprise comScore Inc.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Vox (website) » (voir la liste des auteurs).
- « Qui sommes-nous ? » - Vox
- (en-US) David Carr, « Ezra Klein Is Joining Vox Media as Web Journalism Asserts Itself », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Vox.com is going to be a great test of Ezra Klein's critique of journalism », Columbia Journalism Review, (lire en ligne)
- « Vox - YouTube », sur www.youtube.com (consulté le )
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