Villiers-Charlemagne

Villiers-Charlemagne est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 1 104 habitants[Note 1] (les Caropolitains).

Pour les articles homonymes, voir Villiers et Charlemagne (homonymie).

Villiers-Charlemagne

Le village vu du lac.
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Meslay-Grez
Maire
Mandat
Jacques Sabin
2020-2026
Code postal 53170
Code commune 53273
Démographie
Gentilé Caropolitain
Population
municipale
1 104 hab. (2018 )
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 55′ 23″ nord, 0° 40′ 30″ ouest
Altitude Min. 32 m
Max. 113 m
Superficie 27,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Laval
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meslay-du-Maine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Villiers-Charlemagne
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Villiers-Charlemagne
Géolocalisation sur la carte : France
Villiers-Charlemagne
Géolocalisation sur la carte : France
Villiers-Charlemagne
Liens
Site web www.villiers-charlemagne.com
    Village de Villiers-Charlemagne.

    La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].

    Géographie

    Situé entre Laval à 22 km et Château-Gontier à 13 km, Villiers-Charlemagne est à 55 km d'Angers, à 75 km du Mans, à 88 km de Rennes et à 279 km de Paris.

    La commune est située dans le sud-Mayenne.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 749 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1971 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records VILLIERS-CHARLE (53) - alt : 67m, lat : 47°55'12"N, lon : 00°42'54"W
    Records établis sur la période du 01-06-1971 au 31-12-2020
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,1 1,7 3,5 4,9 8,6 11,3 12,9 12,8 10,4 8,1 4,6 2,4 7
    Température moyenne (°C) 5,1 5,4 8,1 10,2 14 17,1 19 19 16,1 12,6 8,1 5,5 11,7
    Température maximale moyenne (°C) 8,1 9,1 12,7 15,4 19,4 22,9 25,2 25,1 21,9 17 11,6 8,5 16,4
    Record de froid (°C)
    date du record
    −16
    16.01.1985
    −14
    25.02.1986
    −11
    01.03.05
    −4
    12.04.1986
    −2
    07.05.1979
    2
    05.06.1989
    5
    11.07.20
    3
    31.08.1986
    1,2
    11.09.1972
    −3,5
    30.10.1997
    −8
    23.11.1993
    −8
    29.12.05
    −16
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    16
    13.01.1993
    20
    27.02.19
    24
    20.03.05
    28
    18.04.18
    31,5
    27.05.05
    38
    29.06.19
    39
    23.07.19
    39
    10.08.03
    34,5
    14.09.20
    29
    03.10.11
    21
    07.11.15
    17,5
    07.12.00
    39
    2019
    Précipitations (mm) 74,7 59 54,6 57,3 68,5 46,6 50,6 42,5 62,8 82 74,1 83,2 755,9
    Source : « Fiche 53273001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Villiers-Charlemagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[9],[10],[11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laval, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,4 %), prairies (33,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), forêts (3,1 %), zones urbanisées (2 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme de Villeriis au XIe siècle et Villers Caroli Magni en 1114[16]. Le toponyme Villiers, commun, est issu du latin villare désignant une partie de villa (« domaine »)[16]. Charlemagne pourrait faire allusion à un éventuel passage de l'empereur sur les lieux vers 778[réf. à confirmer][17], mais il pourrait aussi s'agir d'une attraction paronymique à partir de l'anthroponyme germanique Karl[16]. Villiers-Charlemagne est la seule commune de France à porter le nom de Charlemagne[18].

    Histoire

    Villiers-Charlemagne s'est établie dans la forêt de Boëria qui s'étendait de la Sarthe à la Mayenne. Villiers fut sans doute un village gallo-romain[réf. à confirmer][19].

    Charlemagne serait venu à Villiers vers 778, lors de la préparation de l'expédition contre les Basques révoltés. Le lieu lui aurait plu, et du fait de la proximité de la frontière bretonne, il aurait formé le projet d'y construire une forteresse défensive contre les Bretons[réf. à confirmer][17]. Francon d'Ollivier, qui venait de dédicacer une église à saint Ernée, aurait eu une entrevue avec Charlemagne également à Villiers. Il se serait fait restituer les biens appartenant à l'Église du Mans appropriés par plusieurs seigneurs. Wilibert, seigneur de Villiers, aurait été chargé par l'empereur de rendre les biens temporels, dîmes et revenus appartenant à l'Église et aux abbés de Saint-Calais[réf. à confirmer][17].

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    D'azur aux trois coquilles d'argent.

    Les armes de Villiers remonteraient au début du Moyen Âge, aux environs de 1124 : date à laquelle Jehan, fils de Gui II seigneur de Laval, avant d'entrer en religion chez les bénédictins de Marmoutiers (près de Tours), se plut à détacher trois des cinq coquilles d'argent de son blason de fils cadet de la Maison de Laval. "D'azur aux trois coquilles d'argent posées deux et une".

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1798 Joseph Haran de la Saulaie    
    1798 1800 Jean Belu    
    1800 1821 Louis (Pierre) Blanchouïn de la Terry    
    1821 1852 Charles-Guillaume Sourdille de La Valette    
    1852 1887 Marie-Charles Sourdille de la Valette    
    1887 1903 Prince Charles-Laurent de la Tour d'Auvergne    
    1903 1907 Prince Henry de la Tour d'Auvergne    
    1907 1908 Henri Pottier    
    1908 1919 Prince Henry de la Tour d'Auvergne    
    1919 1922 Prince Charles de la Tour d'Auvergne    
    1922 1935 Henri Pottier    
    1935 1945 Robert de Valroger    
    1945 1977 Louis Lemesle    
    1977 1995 Gérard de Landevoisin    
    1995 mars 2014 Norbert Bouvet UMP Conseiller général, vice-président du conseil général
    mars 2014[20] En cours Jacques Sabin DVD Technicien territorial
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2018, la commune comptait 1 104 habitants[Note 6], en augmentation de 1,66 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Villiers-Charlemagne a compté jusqu'à 1 533 habitants en 1851.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3481 1581 2001 1751 4131 3291 4071 5071 533
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5271 4551 4601 3521 3451 3081 2651 3121 211
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1871 1911 1331 016957928950980908
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    9318107136987618599591 0521 098
    2018 - - - - - - - -
    1 104--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Projet de centrale électrique

    Un chantier de centrale thermique à gaz a été envisagé sur la commune de Villiers-Charlemagne à la fin des années 2000. Le projet a fait naître un tollé parmi les habitants de Villiers qui ont finalement obtenu son abandon en 2012, faute de moyens[25].

    Lieux et monuments

    La rue du Centre en 1920.
    • Village fleuri : deux fleurs.
    • Le château de Villiers-Charlemagne

    Animations

    • Le méchoui considéré comme le plus grand de France[26] a lieu tous les ans au mois d'août (généralement le 3e dimanche d'août).
    • Les Marchés des Vacances les deux derniers mercredis de juillet et les deux premiers d'août.
    • Le Village-Vacances-Pêche peut accueillir les férus de la pêche en eau douce.

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 880
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    17. « Villiers Charlemagne - Présentation », sur le site de la mairie de Villiers-Charlemagne, (consulté le ).
    18. Répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
    19. « Villiers-Charlemagne », sur stpierredumaine.fr, (consulté en ).
    20. « Villiers-Charlemagne (53170) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Ouest-france.fr - Centrale thermique à gaz à Villiers-Charlemagne (Mayenne) : le projet abandonné » (consulté le ).
    26. « Le plus grand méchoui de France a lieu à Villiers-Charlemagne, dimanche », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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