Villepinte (Aude)
Villepinte est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Villepinte.
Villepinte | |||||
![]() Centre-ville. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Aude | ||||
Arrondissement | Carcassonne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère | ||||
Maire Mandat |
Alain Rouquet 2020-2026 |
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Code postal | 11150 | ||||
Code commune | 11434 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Villepintois | ||||
Population municipale |
1 289 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 84 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 16′ 57″ nord, 2° 05′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 124 m Max. 202 m |
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Superficie | 15,4 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Castelnaudary (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Piège au Razès | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Aude
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.villepinte11.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Villepintois.
Géographie
Commune située dans le Lauragais au nord de Bram, dans l'aire d'attraction de Castelnaudary.
Communes limitrophes
Villepinte est limitrophe de cinq autres communes.

Hydrographie
La commune est arrosée par le canal du Midi, le Fresquel et le Tréboul au sud et le Tenten au nord.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 1 540 hectares ; son altitude varie de 124 à 202 mètres[2].
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bram », sur la commune de Bram, mise en service en 1970[8]et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 679 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 23 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 14,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Villepinte est une commune rurale[Note 3],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Castelnaudary, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,5 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), zones urbanisées (5,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Antiquité
Dans l'Antiquité, cent ans avant notre ère, le village portait le nom d'Aricie, identique au nom d'une ville romaine du nom d'Aricia, près de Rome ; en est resté le nom de la rivière qui traverse le territoire du nord au sud : l'Arize.
Vers 430, les Wisigoths occupent le pays.
Villepinte apparaît, dans les sources historiques à notre disposition, au début du IXe siècle, en 816 : c'est une des deux villae (l'autre étant Villemagne) données à l'abbaye de Sorèze par le roi Pépin d'Aquitaine. Dans cette période, le village prend le nom de Villa Pictis ou Villa Picta (vers 1120).
Villepinte est une étape systématiquement mentionnée sur les itinéraires routiers du XIVe au XVIIe siècle et a été un centre économique important lié au commerce du drap en Languedoc. Témoin son blason 'de gueules, à un peigne d'or posé en fasce', d'après les archives commerciales de 1400 d'un marchand italien, monsieur Dantini.
Du 26 août 816 et jusqu'à la Révolution, les commanditaires de l'abbaye de Sorèze en sont les seigneurs, dont le plus connu, François de Rogier, baron de Ferrals, transige avec la communauté villageoise en 1646 et laisse en outre la liberté de pêcher et de chasser.
Époque gallo-romaine
Une étape sur la voie romaine
L'origine du nom est gallo-romaine : villa pinta ou villa picta, c'est-à-dire ville peinte. Le long des routes romaines, les tavernes étaient peintes en rouge.
Villepinte est l'une des villae du haut Moyen Âge, attestée par les textes : elle apparaît dans les sources historiques au début du IXe siècle.
Époque médiévale
Une possession ecclésiale
Villepinte reste toute son histoire médiévale possession de l'abbaye bénédictine de Sorèze. Un château y est néanmoins établi et le village est fortifié, laissant à l'extérieur le site ecclésial.
Le village se trouve sur le tracé du 'chemin français' parallèle à la voie antique d'Aquitaine, à l'endroit où ce dernier franchit le Fresquel. On en déduit l'ancienneté de cette voie, qui passe aussi à Villarzens (actuellement à hauteur de la Leude, à l'intersection de la RD 6123 et de la route conduisant à Bram).
Les plans et les compoix permettent de caractériser nettement les trois parties de l'agglomération : à l'est, le cimetière et l'église, à l'ouest, le château et au centre le village castral avec son enceinte.
Au XIVe siècle
Les Pénitents noirs
La chapelle Saint-Laurent ou chapelle des Pénitents noirs, orientée nord-sud, était le seul édifice religieux dans le village, sans qu'il soit possible de situer aucun.
Aux XVe et XVIe siècles
L'église Saint-Jean-Baptiste
C'est vers la fin du XVe et au début du XVIe siècle que l'église a été transférée à son emplacement actuel, hors de l'ancienne enceinte fortifiée et sur l'emplacement d'une chapelle rurale d'origine romane dédiée à Notre-Dame conservée et englobée dans le nouvel édifice flamboyant.
L'église ne possédait pas de clocher, celui-ci se trouvant à proximité sur une de portes dé la ville. Le clocher, ainsi qu'un porche aux proportions excessives, ont été édifiés en 1807.
Au XIXe siècle
Un village rural
En l'an 1789, il est recensé à Villepinte 236 feux, soit, à raison de 4,5 habitants par feu, 995 habitants et en 1896, la commune compte 986 habitants. Durant cette période de deux siècles, la moyenne se situera plutôt autour de 1080/1100 habitants (avec une pointe de 1247 habitants au milieu du XIXe siècle, en 1841).
Héraldique
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Blason | De gueules au peigne d’or posé en fasce. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 500 habitants et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de quinze[21],[22].
Rattachements administratifs et électoraux
Commune faisant partie de la communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère et du canton de la Piège au Razès (avant le redécoupage départemental de 2014, Villepinte faisait partie de l'ex-canton de Castelnaudary-Sud).
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2018, la commune comptait 1 289 habitants[Note 5], en augmentation de 1,74 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
selon la population municipale des années : | 1968[27] | 1975[27] | 1982[27] | 1990[27] | 1999[27] | 2006[28] | 2009[29] | 2013[30] |
Rang de la commune dans le département | 57 | 68 | 48 | 49 | 50 | 44 | 47 | 50 |
Nombre de communes du département | 439 | 436 | 435 | 437 | 438 | 438 | 438 | 438 |
Économie
En 2019, la commune possède quelques commerces dont : une station-service complétée d'une supérette avec un four boulanger, un coiffeur, une auto-école, une boulangerie, une pizzeria, une agence immobilière, un tabac-presse, un restaurant, une poste (horaires limités)...
Enseignement
Villepinte fait partie de l'académie de Montpellier.
Activités sportives
Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments
- Église Saint-Jean-Baptiste de Villepinte. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1949[31].
- Chapelle de la Romenguière de style roman.
- Canal du Midi : écluse de Villepinte, pont-canal de Mezuran.
Personnalités liées à la commune
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Bram - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Villepinte et Bram », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Bram - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Villepinte et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__municipales-2020 (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Eglise Saint-Jean-Baptiste », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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