Vidaillat
Vidaillat (Vidalhac[1] en occitan), est une commune française dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine. Les habitants de Vidaillat sont appelés Vidaillats.
Vidaillat | |||||
Carte postale du village vers 1910. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Creuse | ||||
Arrondissement | Guéret | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Creuse Sud-Ouest | ||||
Maire Mandat |
Martine Laporte 2020-2026 |
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Code postal | 23250 | ||||
Code commune | 23260 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vidaillats et Vidaillates | ||||
Population municipale |
168 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 7,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 57′ 32″ nord, 1° 54′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 444 m Max. 760 m |
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Superficie | 23,59 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Ahun | ||||
Législatives | Circonscription unique | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Le territoire communal est arrosé par le Taurion. Le bourg de Vidaillat, proprement dit, est situé à l'ouest du département de la Creuse et au cœur de la région Limousin, à 25 km au sud de Guéret et à 50 km à l'est de Limoges à la jonction des D 34, D 36 et D 45.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pontarion_sapc », sur la commune de Pontarion, mise en service en 1910[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 169,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 52 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Vidaillat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58 %), prairies (34,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
L'église de Vidaillat était sous le patronage de Saint Pierre et le monastère du Moutier-d'Ahun était propriétaire de l'église de Vidaillat. Une bulle de 1181 du pape Lucius III confirma les religieux du Moutier-d'Ahun dans la propriété de l'église de Saint-Pierre de Vidaillat.
Au XVIIIè siècle, un moulin à eau fonctionnait sur le Ruisseau de Vidaillat.
La paroisse de Vidaillat appartenait à la Marche, à l'exception des villages de Fournoue, le Chier, Lanjovy, le Mas, la Forêt-Belleville et la Virole, qui étaient en Poitou.
La paroisse de Vidaillat était divisée en deux collectes : Vidaillac (élection de Guéret) et Fournoue (encore appelée Vidaillat-Enclave).
En 1689, la paroisse de Vidaillat comptait dix-neuf villages ou hameaux, outre le Bourg : Les Bordes, Chaleix, Champesme, Cherchaleix, Chez Jallot, Laforest Belleville, Fournaud, Le Noger, Le Mazeau, Courson (ou Gourson), Lanjovie, Le Puy, Marlet, Murât, Cosnat, La Virole, Le Mas, La Brousse, Le Massetrol.
Anciennement, on y comptait un hameau de plus, le Chier, mais il était déjà vacant en 1720.
En 1892, selon le Dictionnaire de Pierre Valadeau[21], Le Massetrol ne fait plus partie de la commune. Alors qu'aujourd'hui La Maison Rouge et Le Moulin de Vidaillat ont intégré la commune.
Les Hospitaliers
Les Bordes ont appartenu aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de la commanderie de Maisonnisses au sein du grand prieuré d'Auvergne[22]. Ces derniers percevant également quelques rentes et la dîme (sur la laine) au village de Cosnat[23].
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2018, la commune comptait 168 habitants[Note 5], en augmentation de 3,7 % par rapport à 2013 (Creuse : −2,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
L'église actuelle, construire au XIVe siècle, est en nef à chevet droit, avec trois travées voûtées sur croisées d'ogives. Deux contreforts supportent un clocher en charpente.
Classée, cette église est surtout remarquable par son intérieur, où la restauration des voûtes de la nef a permis de mettre au jour des guirlandes de fleurs et des éléments géométriques. Elle abrite des peintures orientales du XVe siècle en ocre rouge, ocre jaune et noir et valorise des petits personnages, dont un tirant la langue. Sous la toiture, des modillons sculptés et variés représentent des visages, des animaux ou des objets semblant soutenir la corniche de granite.
Vidaillat abrite les restes d'une motte castrale dit du Creux du Renard, dit le Vieux Château.
Dans le bas du village, le ruisseau Moulinier permettait à de nombreux moulins de fonctionner.
Personnalités liées à la commune
- Gilbert-Amable Faure-Conac, né le à Vidaillat, mort le à Chénérailles (Creuse), est un officier de marine et député lors de la période révolutionnaire.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Toponymie occitane sur lemosin.net.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pontarion_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Vidaillat et Pontarion », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pontarion_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Vidaillat et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Pierre Valadeau, Nouveau dictionnaire historique, géographique & statistique illustré de la Creuse, Les Éditions de la Tour G.I.L.E., réédition de l'ouvrage de 1892, 1989 (ISBN 2-87802-009-X).
- Marie-Claire Pontier, Archives départementales de la Haute-Vienne : Fonds des commanderies de l'ordre de Malte (1195-1791) - Inventaire analytique, Limoges, (lire en ligne), p. 29Ne pas confondre avec la commanderie des Bordes sise à Jussy-le-Chaudrier dans le département du Cher..
- Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 119, lire en ligne sur GallicaCounat / Conat, aujourd'hui Cosnat.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Vidaillat sur le site de l'Institut géographique national
- Vidaillat sur le site de l'Insee
- Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, Tome IV (2e série) — Bulletin de 1805 et 1806.
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