Victor Borie

Victor Borie, né le à Tulle et mort le à Paris, est un journaliste français.

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Biographie

Né à Tulle le , Alexis-Pierre-Victor-Louis-André Borie est le fils de Jeanne-Alexandrine-Victoire Reignac et de Léonard-André Borie[1]. Le chirurgien Léonard Borie (1784-1845) est son oncle paternel[2].

Tout d'abord vérificateur des poids et mesures, Victor Borie se lance bientôt dans le journalisme et collabore à l’Album de la Corrèze et à L'Indicateur corrézien[3]. À partir de 1844, il est l'un des plus proches collaborateurs de George Sand, dont il devient l'amant après la rupture de la femme de lettres avec le compositeur Chopin. Borie est également le rédacteur en chef de L’Éclaireur de l'Indre, journal républicain fondé par la dame de Nohant, puis du Journal du Loiret. En 1848, il fonde avec Sand La Cause du peuple puis, l'année suivante, Le Travailleur de l'Indre.

À la fin de l'année 1849, ce dernier titre lui attire un procès et une condamnation à un an de prison et 2 000 francs d'amende[4]. Exilé pendant trois ans en Belgique, il retourne ensuite en France pour purger sa peine avant de reprendre ses activités journalistiques à Paris en 1853.

Victor Borie se spécialise alors dans l'économie politique et, surtout, dans les questions agricoles[5]. Secrétaire de la rédaction du Journal d'agriculture pratique de Bixio, il entre en 1855 à La Presse, puis, à partir de 1857, il collabore au Siècle, avant de devenir le rédacteur en chef de L’Écho agricole[5]. Ses nombreux articles et ouvrages sur l'agriculture lui valent d'être décoré de la Légion d'honneur en 1863 et d'être admis à la Société centrale d'agriculture de France en 1866[3].

Le , Victor Borie a épousé Marguerite-Hermine-Henriette-Aimée Rouvenat, fille de Charles de La Rounat, directeur du Théâtre de l'Odéon[6].

Le , il est nommé secrétaire-général du Comptoir national d'escompte sur la proposition de son prédécesseur à ce poste, Edmond Adam[7]. Borie dirige même durant quelques mois cet établissement bancaire, entre la mort d'Alphonse Pinard, survenue en , et le mois de [5]. Il devient ensuite administrateur délégué de la Nouvelle société financière[8] et s'associe à différentes affaires commerciales.

Nommé maire du 6e arrondissement de Paris le [9], il occupe ce poste à peine plus d'un an. Il meurt en effet des suites d'une méningite[10] le de l'année suivante en son domicile du no 9 du quai Malaquais[11]. Le surlendemain, après une allocution prononcée par le pasteur Auguste Dide, l'enterrement a lieu au cimetière du Montparnasse[12] (2e division)[13].

Notes et références

  1. Archives départementales de la Corrèze, état civil de Tulle, registre des naissances de 1818 (vue 566 sur 785).
  2. Le Bibliophile limousin, Limoges, Ducourtieux, 1905, p. 4.
  3. Guérin, p. 168.
  4. La Gazette de France, 1er janvier 1850, p. 3
  5. Lauzac, p. 746.
  6. Archives de Paris, état civil du 6e arrondissement, registre des mariages de 1861, acte no 650 (vue 10 sur 31).
  7. Le Siècle, 7 juillet 1880, p. 3.
  8. Larousse, p. 618.
  9. « Paris, 28 février : Bulletin du jour », Le Temps, no 6523, , lire en ligne sur Gallica.
  10. Le Figaro, 7 juillet 1880, p. 1.
  11. Archives de Paris, état civil du 6e arrondissement, registre des décès de 1880, acte no 1567 (vue 6 sur 31).
  12. Le Moniteur universel, 8 juillet 1880, p. 1.
  13. Archives de Paris, Registres journaliers d'inhumation, cimetière du Montparnasse, 8 juillet 1880 (vue 22 sur 31).

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Paul Guérin (dir.), Dictionnaire des dictionnaires, t. II, Paris, 1895, p. 168.
  • Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 17, 2e supplément, Paris, 1890, p. 618.
  • Henry Lauzac, Galerie historique et critique du dix-neuvième siècle, vol. 6, Paris, 1872, p. 746.

Liens externes

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