Viaduc des Égratz

Le viaduc des Égratz est un viaduc routier situé sur la RN 205 à Passy en Haute-Savoie. Cette voie express construite en 1977 et inaugurée en 1981 était destinée à dédoubler l'ancienne route construite à flanc de montagne et faciliter ainsi la circulation entre la nouvelle autoroute A40 (Mâcon / Passy, également appelée autoroute blanche) et le tunnel du Mont-Blanc[2], ouvert à la circulation en 1965. Le viaduc est emprunté par la voie express montante tandis que l'ancienne route, aujourd'hui à sens unique, sert de chaussée descendante.

Viaduc des Égratz

Le viaduc des Egratz en juillet 2009
Géographie
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Commune Passy
Coordonnées géographiques 45° 55′ 13″ N, 6° 43′ 41″ E
Fonction
Franchit l'Arve et une centrale hydroélectrique
Fonction pont routier entre Passy (Route express entre Passy et Les Houches)
Caractéristiques techniques
Type Pont en poutre-caisson[1]
Longueur 1 470 m
Portée principale 49 m
Largeur 11,20 m
Hauteur 68 m
Matériau(x) Béton armé - béton précontraint
Construction
Construction 1977 - 1981
Inauguration décembre 1981
Mise en service 1982
Maître(s) d'œuvre DDE de Haute-Savoie
Maître d'ouvrage Ministère des Transports (France)
Entreprise(s) Grands Travaux de Marseille (GTMBTP)
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : France

Le viaduc est emprunté par 10 000 véhicules par jour (données 2018)[3].

L'entretien et les travaux sont assurés Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc, société qui a en charge le viaduc[3].

Description

Haute-vallée de l'Arve depuis Tête Noire, hauteurs de Cordon. Au centre le viaduc qui permet d'accéder à la vallée de Chamonix.

Le viaduc des Égratz, qui est l'un des trois ouvrages de la voie rapide longeant la vallée de l'Arve, relie le bout de la plaine de Sallanches, au niveau du Fayet, à l'éperon des Égratz[4]. Il est formé de quatre tabliers comportant chacun 6 travées, sauf le dernier (12 travées). Chacun de ces tabliers est une poutre continue en béton précontraint. Ils ont été construits avec un cintre auto-lanceur.

Les piles, qui sont des tubes creux à section hexagonale, sont fondées tantôt sur semelles superficielles, tantôt sur des puits.

Le caisson des tabliers est d'une hauteur constante.

La pente de la chaussée est de 6,5 %[5]

Le viaduc longe et franchit 4 fois l'Arve. Il passe au dessus de Chedde, village de la commune de Passy[3].

Deux autres plus petits viaducs ont été construit dans le prolongement : un viaduc de 186 mètres de long et 4 travées entre l'éperon d'Egratz et le massif (mur) des Gures et un viaduc de 544 mètres et 11 travées après le massif des Gures[5].

Histoire

Il est décidé de construite une voie expresse du Fayet à Chamonix pour dédoubler et décongestionner l'ancienne route construite sous le Second Empire, sur le flanc de la Tête noire, entre 1861 à 1866 et faciliter l'accès à la vallée de Chamonix et au tunnel du Mont-Blanc. La construction du viaduc est lancée en 1977 et il est inauguré le par le ministre des Transports Charles Fiterman[5].

Choix du sens de circulation

Le projet de construction de ce viaduc prévoyait son utilisation dans le sens de la descente. Tous les ouvrages de liaisons ont été réalisés dans ce sens jusqu'au jour du contrôle de résistance, opération qui consiste à charger l'ouvrage avec des camions chargés. Une personne assistant à l'essai émit l'idée qu'un poids lourd puisse avoir une avarie de freinage et posa la question aux responsables de la DDE sur ce qu'il adviendrait sachant qu'en contrebas une usine classée Seveso était en activité.[réf. nécessaire]

Il fut alors décidé sur le champ que le viaduc serait utilisé dans le sens de la montée et que la route nationale serait adaptée pour être utilisée en double voie descendante. Les accès ont été rapidement modifiés en conséquence. L'ouverture à la circulation a été repoussée de quelques mois.

Notes et références

  1. fiche sur le site Structurae
  2. Dossier sur le patrimoine architectural de Rhône-Alpes sur le site du Ministère de la Culture
  3. "La catastrophe de Gênes vue de Chedde, village de Haute-Savoie situé 70 mètres en dessous du viaduc des Egratz" Par Sarah Gilmant, France Bleu Pays de Savoie, 18 août 2018.
  4. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 77, 79.
  5. "Le viaduc des Egratz à Passy (1981)" sur le site histoire-passy-montblanc.fr, reprenant les informations de la revue Vatusium n°9

Voir aussi

Sources

  • M. Chauzi, « Aménagement de la route express Le Fayet - Les Houches. Viaducs des Egratz », Conférence La Technique française du béton précontraint, IXe Congrès de la Fédération internationale de la precontrainte (FIP), Stockholm, 1982 (Article accessible (payant) sur structurae.net)
  • Bulletin technique de l'Association française de génie civil (AFGC), 1980
  • « Le viaduc des Egratz », Travaux, n° de janvier et mai 1982

Article connexe

Lien externe

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