Vert de Paris
Le vert de Paris ou vert de Schweinfurt est le nom commun pour l'acéto-arsénite de cuivre, ou "Pigment vert CI 21", un complexe bleu-vert très toxique. Il est utilisé dans quatre principales fonctions :
- pigments ;
- poisons pour animaux (le plus souvent rodenticides) ;
- pesticide : insecticides, fongicides, raticides, souricides ;
- colorant bleu pour les feux d'artifice.
Vert de Paris | |
Identification | |
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Synonymes |
acéto-arsénite de cuivre |
No CAS | |
No ECHA | 100.125.242 |
Propriétés chimiques | |
Formule | Cu(C2H3O2)2·3Cu(AsO2)2 |
Masse molaire[1] | 773,03 ± 0,02 g/mol C 6,21 %, H 0,78 %, As 29,08 %, Cu 32,88 %, O 31,05 %, |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
Histoire
Ce pigment vert de Paris ou de Schweinfurt, fut très utilisé autrefois par les artistes peintres. La luminosité de ce pigment n'a pas été compensée par des pigments modernes de la chimie. L’imitation moderne est appelée « vert permanent ».
Il était autrefois utilisé pour tuer les rats dans les égouts parisiens, d'où le nom commun de vert de Paris. Il fut également utilisé en Amérique et ailleurs comme produit insecticide sur les pommes. Vers 1900, il fut mélangé avec de l'arséniate de plomb. Mais si ce mélange attaquait de surcroît les mauvaises herbes autour des arbres, il nuisait également à ces arbres, ce qui, outre la toxicité pour l'homme, était un inconvénient majeur.
Les artistes préparaient leur propre peinture à l'huile avec le vert de Paris obtenu à partir d'un mélange toxique. Les vapeurs toxiques de l'arsenic se dégagent de la peinture finie. Des impuretés mais également les molécules se dégradent spontanément. La création d'un gaz pyrophorique très toxique l’arsine issu de l’arsenic. Le peintre Cézanne utilisa beaucoup de vert de Paris. Ce pigment fut également largement utilisé par d'autres artistes de cette époque, tel que Van Gogh. Cézanne développa un grave diabète qui est un symptôme chronique de l’intoxication à l’arsenic. La cécité de Monet et les troubles neurologiques de Van Gogh furent très certainement liés à leur utilisation du vert de Paris, mais également par l’intoxication aux pigments de plomb, à base de mercure vermillon, et des solvants tels que l'essence de térébenthine.[réf. nécessaire]
En 1921, Hackett met en évidence les propriétés larvicides du vert de Paris (sur les larves de moustiques), ce qui est en fait, avant la découverte du DDT, un outil dans la lutte contre le paludisme.
- Une ancienne boîte canadienne de vert de Paris, mettant en évidence, notamment par des symboles de têtes de mort, la toxicité de son contenu.
- Barattage par un soldat américain de vert de Paris, ici mélangé avec de la poussière de route, destiné à lutter contre le paludisme par déversement dans les cours d'eau ou zones humides où pondent les moustiques (Seconde Guerre mondiale) ; Army Medical Museum.
Liens externes
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
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