Versigny (Oise)

Versigny est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. Le hameau de Droizelles appartient également à la commune.

Pour les articles homonymes, voir Versigny.

Versigny

Église paroissiale Saint-Martin, depuis la route de Nanteuil-le-Haudouin.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Valois
Maire
Mandat
Guy-Pierre de Kersaint
2020-2026
Code postal 60440
Code commune 60671
Démographie
Population
municipale
370 hab. (2018 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 09′ 41″ nord, 2° 45′ 51″ est
Altitude Min. 72 m
Max. 134 m
Superficie 14,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nanteuil-le-Haudouin
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Versigny
Géolocalisation sur la carte : Oise
Versigny
Géolocalisation sur la carte : France
Versigny
Géolocalisation sur la carte : France
Versigny

    Géographie

    Versigny est un village situé dans le département de l'Oise en Picardie qui s'étend sur 1 450 hectares et qui compte 368 habitants en 2007, soit 25 habitants par km2. Il est traversé par la Nonette. La commune est proche du parc naturel régional Oise-Pays de France à km.

    La grande ville la plus proche est Senlis à 14 km ; les villages limitrophes de la commune sont Baron, Montagny-Sainte-Félicité et Rosières[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 709 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le-Plessis-Belleville », sur la commune du Plessis-Belleville, mise en service en 1964[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 750,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 32 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Versigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53 %), forêts (39,9 %), prairies (3,2 %), zones urbanisées (1,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    La commune a porté le nom de Verciniacum en 987 (E. Nègre), de Vercinius + acum.

    Histoire

    Protohistoire et Antiquité

    À ce jour, aucune opération archéologique n’a eu lieu sur le territoire de la commune. Néanmoins, les fouilles menées sur des terrains limitrophes situés sur la commune de Baron à l’occasion de la construction de la LGV Nord, ont livré des traces d’occupation gauloise, antique et du Haut Moyen Âge[22].

    Le Moyen Âge et l'Ancien Régime

    La première mention de Versigny remonte à l’année 1061 et concerne un moulin qui appartienait à la collégiale Saint-Adrien de Béthisy-Saint-Pierre. L’histoire médiévale du village est peu connue. Il est possible qu’il fasse partie du domaine royal jusqu’à ce que la famille de Laon en soit investie au XIIIe siècle[23].

    En 1401, Péronelle de Laon vend la seigneurie à Henri de Marle, futur Chancelier de France. Ses descendants, qui prennent à la fin du XVIe siècle le nom de famille Hector de Marle, restent seigneurs du village jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Ils occupent des fonctions importantes au Parlement et la Ville de Paris. Par exemple Guillaume de Marle est prévôt des marchands de 1560 à 1564, Christophe Hector de Marle président de la Chambre des Comptes en 1631 et son fils Bernard Hector de Marle Intendant d’Alençon puis de Riom entre 1666 et 1682[23].

    À la fin du XVIIe siècle, le château présentait un aspect bien différent de son état actuel avec une cour fermée, un logis asymétrique et une basse-cour au sud-est. Une ferme, dite du "Petit Hôtel", le jouxtait au nord-ouest. Elle se situait à l'emplacement du château médiéval et son pigeonnier est encore présent. Son ancienne tour d'entrée surnommée « le donjon » s'est effondrée à la fin des années 1950[23].

    Le parc à la française, inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques[24], est élaboré entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Il a souvent été attribué à André Le Nôtre bien qu'aucune source historique ne vienne l'attester. D’autres traditions comme la construction d’un château par Louis d’Orléans, sa démolition par le cardinal de Richelieu ou les visites de Charles de Chauve et de Jacques-Bénigne Bossuet, ne sont pas non plus fondées et sont certainement dues à une confusion avec la commune homonyme de l'Aisne[23].

    De la Révolution jusqu'à la Première Guerre Mondiale

    Pendant la Révolution, les pierres tombales présentes dans l'église Saint-Martin sont dégradées. Le château reste possession d'Antoinette Marguerite Lhoste de Beaulieu qui en avait l'usufruit depuis la mort de son mari Simon Berthelot en 1782. Elle meurt en 1801, transmettant le château à son frère Claude Léonor. L'édifice appartient toujours aux descendants de ce dernier[23].

    En 1826, le village de Droizelles est rattaché à la commune de Versigny.  

    C’est dans les années 1830-1840 que le château prend son aspect actuel, à la suite des travaux menés par Jean Baptiste Isidore et Aglaé Louise Léonore de Junquières. Les armoiries des Junquières ornent l’aile sud du château, tandis que l’aile nord arbore celles de Marie Louise Bénédicte de Rouffiac, mère d’Aglaé et veuve de Claude Léonor. Aglaé de Junquières fait également restaurer l’église Saint-Martin où avaient eu lieu son baptême et son mariage[23].

    En 1856,sa petite-fille Claire Louise Beynaguet de Pennautier épouse Guy Gabriel Henri Coëtnempren, comte de Kersaint, petit-fils du contre-amiral Guy Pierre de Kersaint. Le château est resté dans la famille Kersaint depuis.

    Depuis la Première Guerre mondiale

    Au début de la Première Guerre mondiale, la bataille de l'Ourcq prit son origine à Versigny avec l’arrivée de cinq Uhlans, le . Ces derniers se sont postés à la porte du parc, ordonnant à la population de ne pas quitter le village. Ils cassent toutes les bicyclettes qu’ils trouvent et coupent les pneus.

    Dans la dernière phase décisive de la guerre, à l'été 1918, le général Mangin établit son quartier général au château de Versigny. C’est ici que la seconde bataille de la Marne est préparée et que la base de la victoire contre les Allemands est donc posée. Mangin décrit Vesigny dans les lettres à son épouse ; elles font l’objet d’un recueil publié en 1950. Enfin, le eut lieu la Conférence de Versigny, lors de laquelle fut décidé d’engager la 10e armée française à l'attaque des Allemands.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Versigny joua un rôle important dans la Résistance du sud de l’Oise et du nord de la Seine-et-Marne. Pendant sa deuxième mission en France, l’agent secret Marcel Fox créa le réseau Publican le , actif dans le secteur, jusqu’à Meaux. Publican était subordonné au réseau Buckmaster, selon le nom du colonel britannique Maurice Buckmaster, appartenant au Secret Intelligence Service. Ce vaste réseau regroupait au total vingt réseaux de résistance en France. Ces derniers avaient comme mission de :

    • rapatrier en Angleterre les pilotes britanniques abattus par la DCA allemande ou la Luftwaffe ;
    • parachuter les officiers britanniques qui faisaient la liaison avec les groupes de résistance ;
    • envoyer armes et munitions pour désorganiser les voies de transport, en particulier les transports ferroviaires.

    Sur place, le réseau Publican, animé par Jacques de Kersaint, disposait d’un centre radio dans le bois des Vignettes. Mais fin octobre 1943, le réseau fut découvert et démantelé, et Jacques de Kersaint fut arrêté le . Parallèlement, la Luftwaffe avait créé un terrain d'aviation dans la plaine dite du « Grand Condé » à quelques kilomètres au sud de Versigny : les Allemands réquisitionnèrent le château pour y loger leurs pilotes et mécaniciens. Le château n’en reste pas indemne. L’année suivante, une brigade SS saccage tout le domaine et le château par mesure de représailles contre l'engagement dans la Résistance du comte Jacques de Kersaint.

    Versigny est enfin libéré en août 1944 par des troupes américaines. En 1945, un régiment antillais de la première armée française s'installe dans la propriété. Une nouvelle fois, les dégâts sont considérables. Quand Jacques de Kersaint est de retour de déportation début mai 1945, l’état du château est si mauvais qu’il ne peut pas s’y installer. Il loge donc avec sa famille dans la ferme du Grand Hôtel. En dépit de ces considérables dommages de guerre et de l’engagement du comte de Kersaint dans la Résistance, les pouvoirs publics n’ont pas financé la remise en état au titre des dommages de guerre. Cependant, Jacques de Kersaint ne tarde pas à lancer les travaux de rénovation en profondeur, qui seront poursuivis par son fils et son petit-fils et prendront soixante ans[25].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours Guy-Pierre de Kersaint   Cadre bancaire
    Délégué départemental de La Demeure historique
    Vice-président de la CCPV
    Réélu pour le mandat 2014-2020[26]

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

    En 2018, la commune comptait 370 habitants[Note 7], en diminution de 3,14 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    291265285265449443437452448
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    408411422395418447436377350
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    331335354371387387411525396
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    400348300322339365366395378
    2018 - - - - - - - -
    370--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,9 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,8 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 50,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,7 %, 15 à 29 ans = 11,3 %, 30 à 44 ans = 24,7 %, 45 à 59 ans = 24,7 %, plus de 60 ans = 15,5 %) ;
    • 49,2 % de femmes (0 à 14 ans = 21,1 %, 15 à 29 ans = 15 %, 30 à 44 ans = 23,9 %, 45 à 59 ans = 21,7 %, plus de 60 ans = 18,3 %).
    Pyramide des âges à Versigny en 2007 en pourcentage[31]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    0,0 
    1,6 
    75 à 89 ans
    5,0 
    13,4 
    60 à 74 ans
    13,3 
    24,7 
    45 à 59 ans
    21,7 
    24,7 
    30 à 44 ans
    23,9 
    11,3 
    15 à 29 ans
    15,0 
    23,7 
    0 à 14 ans
    21,1 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[32]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Culture locale et patrimoine

    Monuments historiques

    Versigny compte quatre monuments historiques sur son territoire.

    • L'église Saint-Martin, se situe à l'extrémité est du village, sur la route de Nanteuil-le-Haudouin (classée monument historique par arrêté du [33]) : Son sobre clocher de la fin du XVe siècle porte une haute et élégante flèche ajourée de la même époque, dont le style évoque le XIIIe siècle. Le reste de l'église date pour l'essentiel du second quart du XVIe siècle, et est d'une architecture gothique flamboyante très soignée. Malgré sa faible profondeur, le vaisseau central est large et élancé, et les piliers sont particulièrement fins. Une abside à pans coupés suit aux trois travées droites, qui sont accompagnées de bas-côtés se terminant par un chevet plat. La dernière travée du bas-côté sud est décorée d'arcatures trilobées à l'extérieur, et d'une voûte enrichie de quatre clés secondaires délimitant un rectangle. Un portail bouché au sud et le remarquable retable de pierre datent de 1561, et sont de style Renaissance. Le portail occidental, d'un style Renaissance tardif, a été réalisé après coup[34].
    • Le château de Versigny (inscrit Monument Historique)[35] : Il est situé au sud-est de l'emplacement de l'ancien château médiéval. Le plus ancien plan du château montre qu'à la fin du XVIIe siècle, il possédait une cour fermée avec un pavillon d'entrée donnant sur la route, un logis en fond de cour et deux ailes asymétriques. Le château possédait en outre une basse-cour située au sud-est. Une ferme, dite du "Petit Hôtel", se trouvait à l'emplacement du château médiéval et son pigeonnier est encore présent. L'ancienne tour-porche de la ferme, surnommée « le donjon », s'est effondrée à la fin des années 1950. Dans les années 1830-1840, Aglaé Louise Léonore et Jean Baptiste Isidore de Junquières transforment le château pour lui donner son aspect actuel. La ferme du Petit Hôtel et la basse-cour disparaissent à l'exception du pigeonnier et de la tour-porche. Les ailes sont démolies et remplacées par deux ailes perpendiculaires au logis. Enfin, les façades sont décorées dans un style néo-classique très inspiré des travaux d'Ange-Jacques Gabriel. Cependant, quelques corniches et belvédères sont supprimés au début du XXe siècle. Un grand programme de rénovation est réalisé depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis le [23]. Des visites guidées sont organisées de juin à septembre pour les visiteurs individuels et toute l'année sur réservations pour les groupes[36].
    • Le parc du château (inscrit monument historique par arrêté du [37]) : Il se compose d'un beau et vaste jardin à la française, ainsi que d'un jardin à l'anglaise à l'est. Sa superficie était d'une centaine d'hectares, se décomposant en un grand et un petit parc, proches du château (22 ha), avec une grande allée est-ouest longue d'un kilomètre. Les essences plantées sont des frênes, hêtres, marronniers, noyers, tilleuls et sycomores. Du jardin à la française ne reste aujourd'hui que la majesté des arbres et l'harmonie du ciel qui pointe à travers les percées, avec la grande pelouse devant le château et les fondations du bassin à proximité de l'étang. D'autres vestiges sont constitués pas les quatre statues (Ève, Flore, le bonhomme hiver et Paris) ainsi que la glacière, la grotte et la cascade. Entretenu encore par une dizaine de jardiniers au début du XXe siècle, le parc resta longtemps à l'abandon par la suite. Sa rénovation est entamée dans les années 1980, mais a été malheureusement perturbée par les grosses tempêtes de 1987, 1993 et 1999 qui ont arraché de nombreux arbres. Le parc reçoit en 2003 le prix du Jardinier pour le département de l’Oise. En juin, juillet et septembre, le parc est ouvert à la visite tous les jours de 13 à 19 heures, l'entrée étant gratuite[36]. La promenade au parc permet également d'apprécier la façade sud du château, non visible depuis le domaine public.
    • Le calvaire de Droizelles, hameau de Versigny (classé monument historique par arrêté du [38])

    Autres éléments du patrimoine

    • Jardin du manoir de Droizelles : Plusieurs de ses éléments ont été retenus pour le pré-inventaire des jardins remarquables : d'une part, l'allée irrégulière et le canal du XIXe siècle[39]; et d'autre part, l'allée régulière, l'étang ainsi que la terrasse en terre-plein aménagés sous la direction de Le Nôtre au XVIIe siècle[40]. Ce jardin ne se visite pas.
    • Église Saint-Déodat de Droizelles : L'église semble dater entièrement du XVIe siècle, sauf le beffroi du clocher latéral au nord du transept, qui est plus récent. Toute l'église est bâtie en moellons irréguliers de qualité médiocre, et la rareté du décor ne permet pas d'attribuer la nef avec certitude au XVIe siècle. C'est une simple salle rectangulaire sans style particulier, à laquelle est associée un transept peu saillant et un chœur à pans coupés, seul élément à présenter un certain intérêt. Les fenêtres sont en arc brisé et dotés d'un remplage flamboyant tardif. Toute l'église est voûtée d'ogives et les nervures des voûtes sont pénétrantes partout, sans chapiteaux[41].

    Versigny au cinéma et à la télévision

    Versigny a servi de décor au téléfilm d'Édouard Molinaro « Au bon beurre » de 1981[42].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Village de Versigny », sur Annuaire-mairie.fr (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    8. « Station Météo-France Le-Plessis-Belleville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Versigny et Le Plessis-Belleville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Le-Plessis-Belleville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Versigny et Bonneuil-en-France », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Le Bourget - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Le Bourget - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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