Vauxhall (entreprise)

Vauxhall est un constructeur automobile britannique fondé en 1857 à Londres (Angleterre) par Alexander Wilson, société-sœur d'Opel et appartenant au groupe Stellantis depuis 2021. Ses modèles actuels sont pour la plupart dérivés de la marque Opel, modifiés pour le marché et les routes britanniques, notamment par le volant monté à droite. Jusqu'en avec Opel, elle faisait partie de PSA, puis entre 1925 et 2017 du groupe General Motors.

Pour les articles homonymes, voir Vauxhall (homonymie).

Vauxhall

Logo de la marque automobile Vauxhall

Création 1857 à Londres par Alexander Wilson
Dates clés 1897 : Alex Wilson and Company prend le nom de Vauxhall Iron Works
1905 : Déménagement du siège à Luton
1907 : Vauxhall Iron Works devient Vauxhall Motors
1925 : Reprise par General Motors
2017 : Acquisition par PSA
2019 : Transfert du siège social à Chalton
2021 : Transfert dans Stellantis
Forme juridique Société en commandite par actions
Slogan « Raising the standard »
Siège social Chalton,
Bedfordshire, Angleterre
Direction Paul Willcox (MD)
Activité Construction automobile
Société mère Stellantis
Sociétés sœurs Opel
Filiales Bedford
Effectif 4 700 (2009)
Site web www.vauxhall.co.uk

Chiffre d'affaires 3,837 millions de £(2014)

L'origine du nom vient d'un petit noble anglo-normand, le chevalier Foulques de Bréauté, qui hérita d'une demeure qu'on appellera « Faulk's hall » (le domaine de Foulques), nom transformé au cours du temps en Vauxhall. Les armes du chevalier de Bréauté sont couronnées d'un cimier où l'on retrouve un griffon, créature mythologique que l'on retrouve encore comme emblème de la marque. C'est à proximité de cette demeure que fut créée l'entreprise de machines à vapeur qui deviendra l'entreprise automobile[1].

Historique

La société est fondée en 1857 sous le nom d'Alex Wilson and Company par Alexander Wilson, un ingénieur de marine écossais qui a commencé par fabriquer des moteurs et des pompes de marine, au 90-92 de la Route Dusian, à Londres. En 1863, la société est rachetée par Andrew Betts Brown qui a commencé à produire des grues voyageantes.

En 1897, Alex Wilson and Company est renommée Vauxhall Iron Works. En 1903, Vauxhall Iron Works construit sa première voiture : une cinq chevaux, monocylindre, à transmission par chaîne. L'entreprise en produit 70 la première année, un exemplaire étant conservé au Science Museum de Londres[2]. En 1905, la société déménage à Luton pour devenir une véritable usine de production en série nommée Vauxhall Motors en 1907[2].

Durant la première guerre mondiale, Vauxhall fabriqua de nombreuses D-type, un châssis Prince Henry avec un moteur bridé, pour utilisation comme voiture d'état-major des forces armées britanniques.

1925 : reprise par le groupe General Motors

En 1925, le groupe américain General Motors rachète Vauxhall pour 2,5 millions de dollars et trois ans plus tard apparaît le premier modèle de voiture inspiré par les américaines : la 20/60. General Motors insuffle une nouvelle ligne à Vauxhall en ciblant un nouveau marché : celui des voitures abordables[2].

En 1931, la Vauxhall Six, la deux litres Cadet, est la première Vauxhall équipée d'une boîte synchronisée. La Vauxhall Ten de 1938 est la première monocoque. Cette même année sort le premier camion Bedford issu d'une base Chevrolet, une division de General Motors.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Vauxhall participe à l'effort de guerre : les chaînes de montage de Luton fabriquent 5 600 chars d'assaut churchill et 250 000 camions aux côtés de l'usine de Bedford de Dunstable ouverte en 1942. En 1940, l'usine est bombardée faisant 39 morts parmi les employés[2].

En 1950, Vauxhall lance ses premiers modèles d'après-guerre : les Velox et Wyvern. Ces modèles s'inspiraient de la ligne des Chevrolet sorties en 1948, avec notamment le levier de vitesse au volant[2].

Vauxhall élargit en 1963 encore sa gamme vers le bas en proposant la Viva, située au-dessous de la Victor. Ce modèle, qui inaugurait la nouvelle usine d'Ellesmere Port, pouvait être comparé à l'Opel Kadett. La Viva fut remplacée en 1966 puis en 1970 par la version Magnum plus sportive.

En 1975, Vauxhall sort deux modèles repris de la gamme Opel et modifiés à l'avant. D'une part, la Vauxhall Chevette, petite voiture trois portes, identique à l'Opel Kadett City sortie la même année, et d'autre part, la Cavalier, identique à l'Opel Ascona. La Chevette sera produite à 400 000 exemplaires.

6 ans plus tard, la Vauxhall Cavalier devient identique à l'Opel Ascona, puis à l'Opel Vectra. Quant à la version coupé de la Cavalier, elle sera similaire à la Manta.

À partir de 1986, tous les modèles de Vauxhall sont identiques à ceux d'Opel[2], et l'histoire de Vauxhall se confond avec celle du constructeur allemand.

Les usines Vauxhall produisent aussi des modèles Opel, et inversement. Certaines Vauxhall, comme la Monaro ou la VXR8, sont toutefois d'origine australienne, dérivant de modèles d'Holden, la filiale australienne de General Motors.

En , en raison de ses difficultés financières, General Motors engageait des négociations afin de se séparer d'Opel[3]. L'équipementier automobile canadien Magna International, allié à la banque russe Sberbank, aurait fait l'offre la plus élevée.

Mais en , General Motors fait marche arrière en raison d'une meilleure santé financière[4].

En , Tim Tozer, ancien patron de Mitsubishi en Europe devient le nouveau directeur de Vauxhall et remplace Duncan Aldred parti chez Buick[5].

En , Rory Harvey remplace Tim Tozer et devient le nouveau directeur de Vauxhall[6].

En 2016, la production se monte à 118 113 unités pour Ellesmere Port et 73 612 véhicules pour Luton[2].

2017 : acquisition par PSA

En raison de nombreuses erreurs stratégiques qui entraînent des pertes cumulées de 15 milliards de dollars pour la maison-mère depuis 2000, General Motors envisage de céder sa filiale allemande Opel à PSA[7]. Le rachat est finalisé par le conseil de surveillance de PSA, le et officialisé par une conférence de presse le à Paris[8].

En , à la suite du départ de Rory Harvey, PSA nomme Stephen Norman à la direction de Vauxhall[9]. En 2018, PSA réduit les effectifs de l'usine d'Ellesmere Port mais investit pour accroître les capacités du site de Luton[10].

Le , Vauxhall annonce un troisième plan de départs depuis son rachat par PSA. Il s'agit cette fois-ci de supprimer 241 emplois sur le site d'Ellesmere Port. Le premier plan en avait concerné 400 personnes, puis 250 en [11].

Si l'avenir du site d'Ellesmere Port est lié aux négociations sur le Brexit, PSA investit pour moderniser le site de Luton afin d'y produire ses utilitaires et le Zafira Life. De 16 % à la fin des années 1980, la part de marché de la marque en Grande-Bretagne a chuté à 10 % en 2015 et même à 7,3 % au premier semestre 2019, mais PSA souhaite inverser cette tendance tout en restaurant ses marges[12].

Le , Vauxhall quitte Luton et son siège historique de Griffin House pour s'installer dans le nouveau siège social intitulé Chalton House et basé à Chalton, dans la périphérie nord de Luton[13].

2021 : transfert dans le groupe Stellantis

Depuis le , la marque Vauxhall fait partie de Stellantis à la suite de la fusion de sa maison mère française avec le groupe italo-américain Fiat Chrysler Automobiles (FCA). Cinq jours plus tard, le groupe Stellantis annonce la nomination de Paul Willcox à la direction de Vauxhall[14] afin de remplacer Stephen Norman, promu au poste de directeur des ventes d'Opel[15].

Opérations

Vauxhall est situé à Luton dans le Bedfordshire, en Angleterre, et possède plusieurs usines à Luton (véhicules commerciaux produits par la société sœur IBC Vehicles) et Ellesmere Port.

L'usine de Luton emploie environ 900 personnes actuellement et a une capacité de près de 100 000 unités par an[16]. Le site de l'usine occupe 387 000 m2[16]. Elle produit actuellement la camionnette légère Vivaro[16].

Le siège social de Vauxhall à Luton abrite également le centre des opérations d'OnStar Europe depuis le lancement du service en 2015.

Malgré la vente d'Opel à PSA en 2017, OnStar Europe est restée dans le groupe General Motors, mais le français l'utilise sous licence jusqu'à fin 2020[17]. Afin de remplacer OnStar, le groupe français a annoncé qu'un nouveau système, Opel Connect, ferait son apparition en 2019[18].

L'usine d'Ellesmere Port emploie environ 1 800 personnes actuellement et a une capacité approximative de 187 000 unités[16]. Le site occupe 1 209,366 m²[16] et produit l'Astra et l'Astra Sports Tourer[16].

Entre 1942 et 1987, Vauxhall avait une usine de production de bus et camions à Dunstable, Bedfordshire. Développé par Vauxhall en 1942 sous instruction du Ministère de la Production en tant qu'usine de l'ombre, elle produisit les Bedford dans les années 1950[19].

L'usine d'origine de Luton était voisine de l'usine de véhicules commerciaux. Lorsque la production cessa en 2002, elle fut démolie et après plusieurs propositions de réhabilitation, devint le parc Napier de logements en [20].

Identité visuelle

Le premier logo est simplement le nom « Vauxhall » typographié. Depuis 1915, le logo de Vauxhall arbore un Griffon, animal mythologique avec un corps de lion et une tête d'aigle, qui tient un drapeau sur lequel figure le « V » de Vauxhall[22]. Il garde depuis une forme assez similaire avec au fil des années quelques modifications, sauf en 1969 où le logo devient seulement le « V » stylisé. En 1989 il retrouve sa forme en cercle pour rendre hommage au logo de 1915[23].

Modèles

Anciens

  • Prince Henry A-type (1911–1914)
  • Prince Henry B-type (1911–1914)
  • Prince Henry C-type (1911–1913)
  • Prince Henry D-type (1912–1922)
  • Royale (1978-1986)
  • Wyvern (1948–1957)
  • VX4/90 (1961–1972)
  • Velox (1948–1957)
  • Ventora (1968–1972)
  • Viceroy (1978-1982), renommée Opel Commodore
  • Victor (1957–1972)
  • Viscount (1966–1972)
  • Viva (1963–1979)
  • 10-4 (1937–1947)
  • 12-4 (1937–1946)
  • 14-6 (1933–1948)
  • 14 et 14/40 (1922–1927)
  • 20/60 (1927–1930)
  • 23/60 (1922–1926)
  • 25 (1937–1940)
  • 25/70 (1926–1928)
  • 30/98 E-type (1913-1922)
  • Silver Aero (1983 concept)
  • Silver Bullet (1976 concept)
  • Senator (1978-1994)
  • Six (1933–1938)
  • Magnum (1973-1978)
  • Manta (1970-1987)
  • Omega (1994-2003)
  • Monaro (2001–présent)
  • VX220 (2001-2005)
  • Monterey (1994–1999, renommée Isuzu Trooper)
  • Belmont (1984-1991)
  • Cresta (1954–1972)
  • Envoy
  • Epic
  • Equus (1978 concept)
  • Firenza (1970–1975)
  • Cadet (1931-1933)
  • Cavalier (1976–1994)
  • Chevette (1975-1983)
  • Vauxhall Adam (2012-2019), mini-citadine
  • Vauxhall Cascada (2013-2019), cabriolet basé sur l'Astra
  • Vauxhall Nova (1983-1993)
  • Opel Calibra (1989-1997)
  • Vauxhall Viva (2015-présent), renommée Opel Karl et remplaçante de l'Agila
  • Opel Omega (1978–1994)
  • Opel Frontera (1991–2004, renommé Isuzu MU Wizard)
  • Opel Vectra (1995-2008)
  • Opel Tigra (1994-2000), coupé
  • Opel Signum (2003-2008), berline 5 portes
  • Opel Tigra TwinTop (2004-2009), coupé cabriolet 2 places
  • Vauxhall VXR8 (2007-2017), renommée Holden Commodore
  • Opel Agila (2000-2015)
  • Vauxhall Meriva (2002-2017)
  • Vauxhall Antara (2006-2017)
  • Vauxhall Zafira (1999-2019), monospace

Actuels

Pour les modèles actuels voir Opel.

Véhicules utilitaires

Anciens

  • Bedford Beagle (1964–1973)
  • Bedford Astramax (1984-1992)
  • Bedford Rascal (1986–1993, renommée Suzuki Supercarry)
  • Bedford CF Van
  • Bedford Midi
  • Bedford Dormobile
  • Sintra (1997-1999, renommée Chevy Venture)
  • Arena (1997-2000)
  • Vauxhall Combo A (1996-2003), utilitaire dérivé de la Corsa B
  • Vauxhall Combo B (2001-2011), utilitaire dérivé de la Corsa C
  • Vauxhall Combo C (2011-2018), utilitaire dérivé de la Corsa D

Actuels

Notes et références

  1. Les noms de marque et leur origine, Edito-Service SA, Genève, 1979
  2. Enrique Moreira, « Vauxhall, le jumeau anglais d’Opel qui intéresse aussi PSA », lesechos.fr, (consulté le )
  3. GM veut se séparer d'Opel, article de La Libre, 26 août 2009
  4. GM fait marche arrière sur la vente d'Opel, article de Le Monde, 4 novembre 2009.
  5. (en)New Vauxhall chief is former Mitsubishi Europe boss Tozer
  6. (en) Rory Harvey officially appointed Vauxhall Managing Director, gmauthority.com
  7. nabil Bourassi, « Opel ou l'histoire d'une belle marque, seule face à son déclin », latribune.fr, (consulté le )
  8. Éric Béziat, « après le rachat d’Opel, PSA devient numéro deux en Europe », lemonde.fr, (consulté le ).
  9. PSA nomme un homme de confiance chez Vauxhall, Le Point, 11 janvier 2018
  10. Anne Feitz, « PSA se renforce au Royaume-Uni malgré le Brexit », lesechos.fr, (consulté le )
  11. « Vauxhall annonce 241 nouvelles suppressions d'emplois », sur FIGARO, (consulté le )
  12. Alexandre Counis, Julien Dupont-Calbo, « Les tribulations de PSA au pays du Brexit », lesechos.fr, (consulté le )
  13. Vauxhall bound for new HQ, gb-media.vauxhall.co.uk, 7 May 2019
  14. La direction générale de Vauxhall confiée à Paul Willcox, autoactu.com, 21 janvier 2021
  15. Stellantis names new Opel/Vauxhall management, 20 janvier 2021, just-auto.com
  16. (en) « Locations », Opel (consulté le )
  17. Opel va abandonner OnStar d'ici fin 2020, news.autoplus.fr
  18. Opel OnStar : remplacé par Opel Connect à partir de 2019, moniteurautomobile.be
  19. (en) « Vauxhall's history in Luton », BBC News (consulté le )
  20. (en) « Redevelopment of former Vauxhall site given the go-ahead », Luton Today, (lire en ligne, consulté le )
  21. site officiel de la marque
  22. (en) « Vauxhall Logo, HD Png, Meaning, Information », sur Carlogos.org,
  23. (en) « Whats in a logo », sur vauxhall.co.uk,

Liens externes

  • Portail de Londres
  • Portail de l’automobile
  • Portail des camions
  • Portail du génie mécanique
  • Portail de la production industrielle
  • Portail des entreprises
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.