Valentyn Sylvestrov
Valentyn Vasyliovytch Sylvestrov (en ukrainien : Валентин Васильович Сильвестров), né à Kiev le est un compositeur ukrainien. Lauréat du prix national Taras Chevtchenko en 1995.

Nom de naissance | Valentin Vassilievitch Silvestrov |
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Naissance |
Kiev ![]() |
Activité principale | Compositeur |
Style | Musique contemporaine |
Formation | Académie de musique Tchaïkovski de Kiev |
Maîtres | Boris Liatochinski |
Biographie
Ce musicien avait conquis la scène musicale au début des années 1960 en tant que cerveau progressiste d’un groupe d’avant-garde de Kiev réuni autour de Leonid Grabovski. Tonalité libre, dodécaphonisme, musique aléatoire, clusters, recours aux bruits et à l’électronique faisaient partie de sa panoplie, il expérimentait avec l’art conceptuel et le théâtre instrumental. Son écriture, très expressive, est d'abord influencée par le post-sérialisme se pratiquant alors en Europe occidentale. Il connut rapidement le succès à l'étranger, salué notamment par Adorno comme un musicien extraordinairement doué. Sa symphonie Eschatofonie fit sensation à Darmstadt en 1968. En 1997, on lui décerne le Prix Koussevitzky.
En 1970, après de longues réflexions sur le sens de la musique, il produit une œuvre-charnière : Drama, « J’ai essayé ici de sortir du ghetto de l’avant-garde, comme d’autres le faisaient aussi à l’époque. »
Sa musique s'orienta ensuite de plus en plus vers la confidence expressive, aux lignes mélodiques très étirées, mais sans recourir à la « polystylistique » dont il était alors beaucoup question en Union soviétique. Il s’agit plutôt d’une fusion, d’une égalité de traitement appliquée à différents styles. En 1972, dans la Méditation pour violoncelle et orchestre de chambre, Silvestrov préconisera expressément le « retour à l’identique ».
Ses œuvres récentes, Kitsch-Musik, Postludium, Postscriptum, Epitaph ou Requiem pour Larissa, exploitent – voire exaltent - les ressources musicales du passé telles l’accord parfait et la gestuelle classico-romantique, souvent même avec une expression de nostalgie avouée. Silvestrov reconnaît que ces procédés ont perdu leur sens originel et sont devenus une sorte de musique « dépossédée », ambiguë, qu’il nomme « métaphorique ». Les moyens du passé sont devenus pour lui des paraboles, des béquilles du souvenir. Sa musique est l'épilogue ultime du grand romantisme.
Musique de film
- 2002 : Motifs tchékhoviens (Чеховские мотивы) de Kira Mouratova
- 2004 : L'Accordeur (Настройщик, Nastroïchtchik) de Kira Mouratova
- 2005 : Le Temps qui reste de François Ozon
- 2007 : Deux en un (Два в Одном) de Kira Mouratova
- 2012 : L'Éternel Retour (Вечное возвращение) de Kira Mouratova
Bibliographie
Liens externes
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