Valentinite

La valentinite est un minéral découvert en 1845[3] à Allemont en Dauphiné, appartenant aux trioxydes d'antimoine et constitué de cristaux orthorhombiques blancs neigeux, parfois jaunâtres ou rougeâtres. C'est l'un des produits d'oxydation les plus fréquents dans les gîtes d'antimoine.

Valentinite
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]

Echantillon de valentinite d'Algérie
(taille : 6,9 x 4,4 x 3,3 cm)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique O3Sb2 Sb2O3
Identification
Masse formulaire[2] 291,518 ± 0,003 uma
O 16,46 %, Sb 83,54 %,
Couleur Incolore, blanc neige, jaune pale, rose, gris à brunâtre
Classe cristalline et groupe d'espace Dipyramidal (mmm)
symboles H-M : (2/m 2/m 2/m)
Pccn
Système cristallin Orthorhombique
Réseau de Bravais a = 4,91 Å, b = 12,46 Å
c = 5,42 Å ; Z = 4
Clivage parfait sur {110} ; imparfait sur {010}
Habitus Cristaux prismatiques, quelquefois aplatis, agrégats de cristaux en éventail ou en étoile ; lamellaire colonnaire, granulaire, massif.
Échelle de Mohs 2,5–3
Trait Blanc
Éclat Adamantin, nacré sur les faces de clivage
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 2,180
nβ = 2,350
nγ = 2,350
Biréfringence Biaxial (-) ; δ = 0,170
Transparence Transparent à translucide
Propriétés chimiques
Densité 5,76

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La valentinite doit son nom à Basile Valentin, moine allemand et religieux de l'ordre de saint Benoît, né vers la fin du XVIe siècle, qui travailla sur l'antimoine et sur la distillation des alcools, et affirma les vertus thérapeutiques du trisulfure d'antimoine.

Ce minéral a été exploité en Algérie, au Djebel Senza, proche du Djebel Hammimat, par la Compagnie des mines de La Lucette. La valentinite a été aussi produite à Malaczka, en Hongrie, ou à Příbram, République tchèque, d'où furent extraits des cristaux tabulaires, blancs, atteignant 20 millimètres, ainsi qu'au Potosi, en Bolivie.

La valentinite a d'abord servi de pigment pour les peintures blanches, l'un des usages les plus anciens de l'antimoine, repris par Peintures Valentine, puis à partir du XXe siècle d'ignifugeant pour les polymères et textiles et plus récemment de catalyseur chimique.

La valentinite est également appelée Exitèle [du grec ἐξίτηλος, exítêlos (qui se ternit, qui perd de sa force) en raison de ses propriétés physiques (fragilité)].

Valentinite, Djebel Nador, Constantine Province, Algérie

Références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Le cabinet de minéralogie, Valentinite

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