Université du Québec

L’Université du Québec est un réseau universitaire québécois, créé par le gouvernement du Québec en 1968 et qui comprend dix établissements qui ont pour mission de faciliter l'accessibilité à l'enseignement universitaire, de contribuer au développement scientifique du Québec et au développement de ses régions.

Centre administratif de l’université

Selon sa loi constitutive, « l’Université a pour objet, dans le respect de la liberté de conscience et des libertés académiques inhérentes à une institution universitaire, l’enseignement supérieur et la recherche; elle doit notamment, dans le cadre de cet objet, contribuer à la formation des maîtres »[1]. Seul ce réseau compte ce qu'on appelle aujourd'hui « les sciences de l'éducation » comme domaine disciplinaire intégré dans sa charte constitutive.

Elle est constituée d'un réseau de dix établissements universitaires : l'Université du Québec à Montréal, l'Université du Québec à Trois-Rivières, l'Université du Québec à Chicoutimi, l'Université du Québec à Rimouski, l'Université du Québec en Outaouais, l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l'Institut national de la recherche scientifique, l'École nationale d'administration publique, l'École de technologie supérieure et la Télé-université.

On y dénombre[Quand ?] plus de 100 000 étudiants fréquentant les quelque 1 300 programmes offerts par les établissements du réseau[réf. nécessaire]. Par ailleurs, plus de 7 000 professeurs et chargés de cours assurent dans le quotidien la mission universitaire d'enseignement et de recherche.

Historique

Depuis l’élection du gouvernement de Jean Lesage en juin 1960 et la publication du rapport Parent en 1963, le Québec est engagé dans un processus de renouvellement en profondeur de son système d’éducation. Les besoins d’alors sont criants : le Québec, qui ne possède que trois universités francophones en 1959, doit amorcer un rattrapage. Dès les premières années de la décennie 60, plusieurs initiatives ponctuelles serviront d’impulsion à la démocratisation de l’enseignement universitaire et à son accessibilité en région, mais il faudra attendre à 1968 pour que naisse une nouvelle université.

En décembre 1968, la loi 88, votée à l’Assemblée nationale, crée l’Université du Québec. C’est l’aboutissement de deux décennies de transformation de l’enseignement supérieur au Québec et le reflet de la conjoncture bien particulière de la fin des années 60. La loi prévoit que l’Université du Québec sera une université publique et d’État en réseau : chaque établissement y jouira d’une personnalité juridique autonome, mais fera intégralement partie d’une seule et même université. On prévoit l’ouverture en septembre 1969 des premiers campus de Montréal, de Chicoutimi et de Trois-Rivières.

Laïque, par opposition aux autres universités québécoises, l’Université du Québec est une université « nouvelle » plus encore qu’une nouvelle université. Dotée d’un triple mandat — favoriser l’accessibilité à l’éducation universitaire, réaliser la formation des maîtres et contribuer au développement scientifique et des régions d’ici — l’Université du Québec entame sa jeune existence dans une société en pleine ébullition.

Les établissements du réseau

Le réseau de l’Université du Québec compte, outre le siège social, dix établissements universitaires autonomes qui contribuent à l’avancement scientifique de la société québécoise, à sa prospérité économique, ainsi qu’à son épanouissement culturel et social. Ils voient aussi au développement régional et au rayonnement international. Les dix établissements du réseau partagent trois valeurs fondamentales : l’accessibilité, l’ancrage et l’innovation.

Les établissements universitaires

Les Presses de l'Université du Québec, en existence depuis 1969, permettent à différents auteurs, notamment les chercheurs et les professeurs du réseau de l’Université du Québec, de faire connaître leurs travaux.

Doctorats d’honneur

  • 1977 - Roland Giroux - Pour son importante contribution au développement social et économique du Québec
  • 1978 - Wilfrid Pelletier - Pour son éminente contribution au développement de la pédagogie musicale et à la vie musicale au Québec
  • 1978 - Armand Frappier - Pour sa contribution inestimable à la santé publique
  • 1979 - Lionel Boulet - Pour sa contribution considérable à l’organisation de la recherche en énergie électrique
  • 1979 - Jean de Granpré - Pour souligner l’apport de son action et de son œuvre dans la vie économique du Québec
  • 1979 - Anne Hébert - Pour reconnaître la qualité exceptionnelle d’une œuvre poétique
  • 1979 - René Lecavalier - Pour témoigner de la grande influence que son action de journaliste sportif a eu sur l’évolution culturelle de ses auditeurs
  • 1980 - Jean Gérin-Lajoie - Pour sa contribution exceptionnelle à la vie socio-économique du Québec
  • 1982 - Fernand Dumont - Pour l’ensemble de son œuvre dans les domaines de la sociologie, de l’économie, de l’anthropologie religieuse, etc.
  • 1982 - Félix Leclerc - En raison de sa large contribution à la réputation des Québécois dans le domaine artistique
  • 1983 - André Charron - En raison de sa remarquable contribution à la collectivité québécoise
  • 1983 - Marcel Dutil - En raison de son apport significatif dans le développement industriel du Québec
  • 1983 - Pierre-Louis Mallen - Pour l’ensemble de son œuvre littéraire
  • 1984 - Edwin Bélanger - En reconnaissance de sa contribution à la vie musicale québécoise
  • 1984 - Xavier Deniau - En reconnaissance de sa contribution exceptionnelle au développement de la coopération franco-québécoise
  • 1984 - Paul Hébert - En reconnaissance de sa contribution au développement de la vie théâtrale québécoise
  • 1984 - Fernand Séguin - Pour son intérêt pour la recherche scientifique et de ses nombreux travaux de vulgarisation dans le domaine scientifique
  • 1984 - Marcel Trudel - En reconnaissance de la richesse et de la valeur scientifique et son œuvre historique
  • 1985 - Paul-A. Audet - Pour son implication dans le domaine de l’information et sa contribution au développement de la presse écrite
  • 1985 - Raymond Blais - En reconnaissance de son engagement dans le Mouvement Desjardins
  • 1985 - Gilles Mercure - En reconnaissance de sa contribution au système bancaire canadien
  • 1985 - Pierre Péladeau - En reconnaissance de ses nombreuses réalisations dans le monde des affaires et de son esprit entrepreneurial
  • 1986 - Naomi Bronstein - En reconnaissance de son dévouement exceptionnel à une cause humanitaire
  • 1986 - Robert Després - Afin de souligner sa brillante carrière consacrée à servir l’administration publique
  • 1986 - Charles Terreault - Qui s’est distingué par son action dans le développement de la recherche industrielle
  • 1986 - Rafael Velasco - Pour sa remarquable contribution à l’entente entre les peuples et les universités d’Amérique
  • 1987 - Louis Quilico - En reconnaissance de sa prestigieuse carrière au niveau international
  • 1987 - Mohammed El Fasi - Afin de souligner le rôle de premier plan qu’il a joué dans l’évolution culturelle et politique du Maroc
  • 1987 - Seydou Madani Sy - En reconnaissance de sa contribution au développement du droit et de l'éducation en Afrique
  • 1988 - Guy Bertrand - Pour son rôle déterminant dans l’ouverture de l’industrie à la recherche
  • 1988 - Ludmilla Chiriaeff - Afin de souligner sa contribution remarquable à l’art du ballet au Canada
  • 1988 - Pierre-Jean Jeanniot - Afin de souligner son initiative créatrice, ses qualités exceptionnelles de gestionnaire, etc.
  • 1989 - Jean Lapointe - Pour souligner sa prestigieuse carrière au niveau international et son dévouement exceptionnel à une cause humanitaire
  • 1989 - Lewis Perinbam - En reconnaissance de sa remarquable contribution au développement international
  • 1989 - Louise Brais-Vaillancourt - Pour ses qualités exceptionnelles de gestionnaire
  • 1989 - Bakary Touré - Pour souligner sa remarquable contribution au développement de l’enseignement supérieur en Afrique
  • 1992 - Juvénal Habyarimana - Pour s’être efforcé de promouvoir la cause de l’enseignement et de l’enseignement supérieur dans son pays
  • 1992 - Gilles Boulet - Afin de souligner sa contribution exceptionnelle à la coopération universitaire internationale
  • 1992 - Marcel Massé - Afin de souligner sa contribution exceptionnelle dans le domaine de la coopération et du développement international
  • 1992 - Joao Clemente Baena Soares - Afin de souligner sa contribution exceptionnelle à la promotion de la coopération internationale
  • 2000 - Maurice Boisvert - En raison de son rôle déterminant lors de la création de l’Université du Québec
  • 2003 - Mario Dufour - Pour son engagement soutenu et efficace dans le développement sociocommunautaire et la rénovation urbaine de Québec
  • 2008 - Alain Juppé - Pour l'ensemble de sa carrière professionnelle, politique et sa contribution au renforcement des liens entre le Québec et la France.
  • 2008 - Frédéric Back - En reconnaissance de son travail de peintre, d'illustrateur, de muraliste et de réalisateur de films d'animation, ainsi que pour ses efforts à transmettre un message écologiste.
  • 2008 - Franco Dragone - Afin de souligner sa contribution au monde des arts, à titre de metteur en scène, de concepteur de plusieurs spectacles du Cirque du Soleilet de fondateur des productions Dragone.
  • 2008 - Stephen A. Jarislowsky - Pour sa contribution au domaine financier, sa philanthropie et l'énergie qu'il a déployée pour l'amélioration des relations entre le monde des affaires et celui de l'enseignement.
  • 2008 - Pierre Martin[Lequel ?] - Pour l'élaboration du concept de l'Université du Québec et le rôle de premier plan qu'il a joué lors de sa création.
  • 2009 - Jean-François Dhainaut - Pour une carrière remarquable, à titre de médecin, de professeur, de chercheur et d'administrateur.
  • 2010 - Richard W. Pound - Pour l'ensemble de sa carrière, à la fois pour ses accomplissements comme athlète de haut niveau, pour son engagement remarquable dans le mouvement olympique canadien et international et sa contribution à la lutte antidopage.
  • 2018 - Charles E. Beaulieu - Pour sa contribution au développement du réseau de l’Université du Québec, plus spécifiquement l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), ainsi qu’à la création de plusieurs fleurons québécois en matière d’enseignement et de recherche.
  • 2018 - Claude Corbo - Pour sa contribution au développement de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) d’abord, puis du réseau de l’Université du Québec.
  • 2018 - Claire V. de la Durantaye - Pour sa contribution à l’essor du réseau de l’Université du Québec, plus spécifiquement à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
  • 2018 - Yves Martin - Pour sa contribution unique à la mise sur pied du réseau de l’Université du Québec et pour souligner une carrière exceptionnelle dans la haute fonction publique.

Personnalités liées à l'université

Professeur

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Ressources relatives à la recherche

Références

  1. « - Loi sur l’Université du Québec », sur legisquebec.gouv.qc.ca (consulté le )
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