Union coloniale française

L'Union coloniale française (UCF) est un groupe de pression français fondé en 1893 dans le but d'assurer la poursuite de la colonisation française, ainsi que de solidifier les intérêts commerciaux de ses membres, des négociants, industriels et banquiers. L'Union coloniale française a été une organisation coloniale pivot qui a grandement favorisé les affaires commerciales de ses adhérents ainsi que les affaires étrangères françaises.

Historique

Son influence est sans rapport avec son nombre d'adhérents (234 en 1894, 531 en 1896, 1 219 en 1900). Celui-ci est en effet limité par les conditions d'adhésion qui stipulent la nécessité d'occuper une « situation de chef, administrateur, directeur ou fondé de pouvoir de maisons ou sociétés faisant d'une manière suivie des affaires directes dans les colonies françaises ou pays de protectorat ou d'influence française ». L'Union coloniale est l'un des pôles du « parti colonial français », aux côtés du Comité de l'Afrique française et des groupes coloniaux du Parlement[1].

Elle édite un Bulletin qui devient en 1897 un journal bimensuel, La Quinzaine coloniale, en 1938 La Revue française d'outre-mer. Elle fonde une Ligue coloniale de la jeunesse, organise de nombreuses conférences (400 entre 1893 et 1903), des dîners mensuels et des banquets annuels, des congrès, dont l'Exposition coloniale de Marseille en 1906.

Un grand emprunt est lancé par l'Union coloniale pour les infrastructures du [2] du chemin de fer de l'Indochine[3], lors de l'Exposition coloniale internationale de Paris et de la loi du 31 mars 1931 modernisant le Crédit colonial[3],[4], accordant au passage à la Banque d'Indochine des capitaux et représentants de l’État au conseil d’administration, pour « la mise en valeur des colonies ». Edmond Giscard d'Estaing, recruté en 1926 par la Société financière française et coloniale avait dès 1927 intégré la section indochinoise de l'Union coloniale[2], présidée par Stanislas Simon, directeur de la Banque d'Indochine[2], qui y avait au siècle précédent « accompli une fulgurante carrière »[5].

Entre 1941 et 1943, l'Union coloniale fusionne avec le Comité de l'Indochine et l'Institut colonial français pour devenir le Comité de l'Empire français. En 1948, cette appellation est abandonnée au profit de celle de Comité central de la France d'Outre-mer (CCFOM). Au début de 1968, le CCFOM laisse la place au Comité central du rayonnement français, qui décerne un prix littéraire, le prix Chateaubriand[6].

Présidents[7]

Directeurs généraux

  • Joseph Chailley, dit Chailley-Bert, secrétaire général puis directeur général, 1893-1927
  • Charles-Auguste Leneveu (ou Le Neveu) (1883-1956), ancien diplomate, 1927-1951[10]
  • Général Jean Touzet du Vigier, 1951- ?

Sources

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Henri Brunschwig, Le parti colonial français, dans la Revue française d'histoire d'outre-mer, 1959, , vol. 46, n° 162
  2. "Le parti colonial français: Éléments d'histoire" par Marc Lagana, aux PUQ
  3. "La saga des Giscard", par Pol Bruno aux Editions Ramsay en 1980
  4. "Les hommes de la B. I. C". Dans "Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France", volume 5 par Jean Lambert-Dansette
  5. Le Monde, 3 décembre 1987
  6. Cf. la chronologie sur la base de l'ANOM
  7. Cf. sa biographie par Chantal Ronzon-Bélot, Banquiers de la Belle époque, Histoire § sociétés, 1er trimestre 2002, n° 1
  8. Dossier de la Légion d'honneur de J. Le Cesne dans la base Léonore
  9. Fonctionnaire du ministère des affaires étrangères depuis 1909, il a été appelé au cabinet diplomatique de la Résidence générale de France au Maroc ( en l'occurrence le futur maréchal Hubert Lyautey ) de 1913 à 1917, attaché au comité économique de la conférence de la paix, secrétaire général adjoint à la commission des réparations, directeur des crédits à la SDN, attaché commercial à Washington à partir de 1921. Il s'est mis en disponibilité en 1927 avec le grade de secrétaire d'ambassade: Dossier de la Légion d'honneur de C-A Le Neveu dans la base Léonore
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