Une journée en enfer
Une journée en enfer ou Marche ou crève : Vengeance définitive au Québec (Die Hard with a Vengeance) est un film d'action américain réalisé par John McTiernan, sorti en 1995. C'est le troisième opus de la saga Die Hard.
Pour les articles homonymes, voir Marche ou crève.
Titre québécois | Marche ou crève : Vengeance définitive |
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Titre original | Die Hard with a Vengeance |
Réalisation | John McTiernan |
Scénario | Jonathan Hensleigh |
Musique | Michael Kamen |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
20th Century Fox Cinergi Pictures |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | action |
Durée | 128 minutes |
Sortie | 1995 |
Série Die Hard
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
En 1995, il a été le plus gros succès mondial au box-office, avec des recettes cumulées dépassant les 366 millions de dollars[1].
Synopsis
New York, 1995. Un magasin est soufflé par l'explosion d'une bombe. L'attentat est revendiqué par un inconnu se faisant appeler Simon. Celui-ci exige que le lieutenant John McClane, alors suspendu de ses fonctions, se livre à un périlleux « Jacques a dit[2] » à travers toute la ville. S'il n'obéit pas aux directives de Simon, d'autres bombes exploseront. Zeus Carver, un électricien et antiquaire afro-américain que McClane a rencontré à Harlem, est embarqué contre sa volonté dans cette journée infernale.
Fiche technique
- Titre original : Die Hard with a Vengeance
- Titre français : Une journée en enfer
- Titre québécois : Marche ou crève : Vengeance définitive
- Réalisation : John McTiernan
- Scénario : Jonathan Hensleigh, d'après certains personnages créés par Roderick Thorp
- Musique : Michael Kamen
- Photographie : Peter Menzies Jr.
- Montage : John Wright
- Décors : Jackson DeGovia
- Production : Debbie Allen, John McTiernan et Michael Tadross
- Production déléguée : Buzz Feitshans, Joe Gareri, Andrew G. Vajna et Robert Lawrence
- Sociétés de production : 20th Century Fox et Cinergi Pictures
- Distribution : Gaumont Buena Vista International (France), 20th Century Fox (États-Unis)
- Format : Couleurs (Technicolor) - DTS / Dolby Digital / SDDS - 2,35:1 - 35 mm
- Budget : 90 millions de dollars[1]
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Genre : action, policier
- Durée : 128 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis : (première à New York), (sortie nationale)
- France :
- Film classé Tous publics lors de sa sortie en salles, mais déconseillé aux moins de 12 ans à la télévision en France
Distribution
- Bruce Willis (VF : Patrick Poivey ; VQ : Jean-Luc Montminy) : le lieutenant John McClane
- Jeremy Irons (VF : Bernard Tiphaine ; VQ : Jean-Marie Moncelet) : Simon Peter Gruber
- Samuel L. Jackson (VF : Thierry Desroses ; VQ : Éric Gaudry) : Zeus Carver
- Larry Bryggman (VF : Guy Chapellier ; VQ : François Cartier) : l'inspecteur Walter Cobb
- Graham Greene (VF : Marc Alfos ; VQ : Marc Bellier) : le détective Joe Lambert
- Colleen Camp (VF : Josiane Pinson ; VQ : Élise Bertrand) : le détective Connie Kowalski
- Anthony Peck (VF : José Luccioni ; VQ : Yves Corbeil) : l'inspecteur Ricky Walsh
- Nick Wyman (VF : Bernard Métraux ; VQ : Benoit Rousseau) : Mathias Targo
- Sam Phillips (en) : Katya, la compagne de Simon
- Kevin Chamberlin (VF : Jean-Loup Horwitz ; VQ : Louis-Georges Girard) : Charles « Charlie » Weiss
- Sharon Washington (VF : Catherine Artigala) : l'officier Jane
- Stephen Pearlman (VQ : Jacques Brouillet) : Dr. Fred Schiller
- Michael Alexander Jackson : Dexter, le neveu de Carver
- Aldis Hodge : Raymond, le neveu de Carver
- Mischa Hausserman : Mischa
- Edwin Hodge : l'ami de Dexter
- Robert Sedgwick (VF : Maurice Decoster) : Rolf
- Tony Halme : Roman
- Bill Christ : Ivan
- Charles Dumas (VQ : Victor Désy) : Andy Cross
- Michael Cristofer (VQ : Jean Brousseau) : Bill Jarvis
- John Doman : le contremaître du chantier
- Richard E. Council : Otto
- Damien Demento : Erik (crédité en tant que Phil Theis)
- Ivan Skoric : l'homme de Targo
- Richard Russell Ramos : le chef du FBI
- Antonia Rey : Mme Stella
- Joe Zaloom (VF : Michel Fortin) : Jerry Parks
- Alan Rickman : Hans Gruber (images d'archives)
- Bonnie Bedelia (VF : Anne Deleuze) : Holly Gennero McClane (caméo vocal)
Sources et légende : Version française (VF) sur Allodoublage[3]. Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[4]
Production
Genèse et développement
Deux scénarios ont d'abord été envisagés avant celui utilisé ici. Le premier, écrit par James Haggin est titré Troubleshooter, voyait John McClane en croisière aux Caraïbes avec sa famille aux prises avec de nouveaux terroristes. L'idée est abandonnée quand Piège en haute mer avec Steven Seagal entre en préproduction en 1992[5]. Le second script, écrit par Doug Richardson (scénariste du précédent volet) et John Fasano, avait pour toile de fond la prise de contrôle du métro de Los Angeles. Mais Bruce Willis s'y opposa, jugeant que l'action était trop proche de celle du film précédent, 58 minutes pour vivre, voulant un lieu plus vaste pour l'action principale[6]. Le script utilisé est préalablement nommé Simon Says. Le personnage qui sera plus tard Zeus est alors un personnage féminin. Le producteur Joel Silver a un temps voulu utiliser l'intrigue pour L'Arme fatale 3[5]. Le script est ensuite réadapté au style de la série Die Hard. Jonathan Hensleigh déclare cependant que toute la première heure est quasiment mot pour mot ce qu'il avait écrit à l'origine[5]. Une journée en enfer est alors le premier film de la saga basé sur une script original et non d'après un roman.
Après avoir finalisé le script, Jonathan Hensleigh est longuement interrogé par le FBI, inquiet des précisions présentes dans le scénario concernant la vulnérabilité de la réserve fédérale d'or, la proximité du métro ou l'utilisation de l'aqueduc par les camions, toutes bien trop véridiques à leur goût[7],[5].
Le poste de réalisateur est proposé à Danny Cannon, mais il préfère se consacrer à Judge Dredd (1995). John McTiernan, réalisateur du premier film, revient finalement pour ce troisième volet. Il refuse quant à lui de mettre en scène Batman Forever pour faire ce film[5].
Distribution des rôles
Sean Connery est pressenti pour incarner le méchant Simon Gruber mais l'acteur décline l'offre, trouvant la cruauté du personnage trop élevée[5]. Les scénaristes se sont par la suite tournés vers un autre acteur britannique, David Thewlis, avant que le rôle ne soit finalement décroché par Jeremy Irons. L'acteur Anthony Peck, qui tient ici le rôle de Ricky Walsh, était déjà présent dans le premier volet, Piège de cristal où il incarnait un policier (on le voit notamment aux côtés d'Al Powell et Dwayne Robinson pendant les négociations). Il joue ici aussi le rôle d'un policier, peut-être le même, mais rappelons que dans Piège de cristal il incarnait un policier de Los Angeles, or ici, il incarne un policier de New York.
L'acteur Laurence Fishburne est le premier choix pour incarner Zeus. Le rôle revient finalement à Samuel L. Jackson. Il est suggéré par Bruce Willis, avec lequel il vient de tourner Pulp Fiction (1994)[5]. Le scénariste Jonathan Hensleigh avait écrit le rôle en pensant à Brandon Lee[5] qui malheureusement mourut accidentellement sur le tournage de The Crow.
Bonnie Bedelia, qui incarne Holly la femme de John McClane dans les deux précédents films, a refusé d'apparaître dans ce troisième film[5].
La chanteuse Sam Phillips (en) est choisie pour incarner Katya après qu'un producteur ait vu l'une de ses pochettes d'album[5]. Bien que son personnage comportait initialement des dialogues, ceux-ci furent finalement supprimés du scénario car la musicienne ne parvenait pas à s'exprimer avec un accent européen.
John McTiernan Sr., le père du réalisateur, incarne ici un pêcheur.
Tournage
Le film a été tourné du au . Il se déroule principalement à New York, notamment à Manhattan (Central Park, Federal Reserve Bank of New York, Broadway, East Village, Tompkins Square Park), dans le Bronx (Yankee Stadium) et à Brooklyn. Des scènes sont également tournées dans d'autres États : dans le Connecticut (Comté de Fairfield), dans le Maryland (Jessup) et en Caroline du Sud (Beaufort, comté de Berkeley, Charleston, Dorchester)[8].
Durant le tournage, le panneau sandwich que porte Bruce Willis vers le début du film était vierge. Cette décision avait été prise par la production afin de n'offenser personne et de ne pas rencontrer d'obstacle lors de sa diffusion télévisée. Puis, une inscription a finalement été inscrite « I hate every body » (« je hais tout le monde »). Cette première inscription a servi durant la version initiale du tournage. Finalement, en postproduction, l'inscription a été transformée en « I hate niggers » (« je hais les nègres »). Cette dernière inscription a été définitive puisque c'est celle qui est visible dans la version finale du film. La Fox voulait supprimer cette scène du scénario mais est finalement revenue sur sa décision lorsque le scénariste Jonathan Hensleigh menaça de vendre le scénario à un autre studio[5].
Musique
Original Motion Picture Soundtrack
Sortie | 1995 |
---|---|
Genre | musique de film, ... |
Producteur | Barry Levine, Eric Harryman |
Label |
RCA Victor La-La Land Records (réédition 2012) |
Bandes originales Die Hard
Michael Kamen revient pour la 3e fois (et dernière) comme compositeur. En plus de ses compositions, la bande originale comprend également des symphonies de Ludwig van Beethoven, ainsi que Les Fonderies d'acier d'Alexandre Mossolov. Dans le film, on peut entendre à plusieurs reprises When Johnny Comes Marching Home, issue du folklore américain, notamment lors de l'attaque de la banque.
En , La-La Land Records réédite une version limitée double album[9].
- Liste des titres
- Summer in the City – The Lovin' Spoonful (2:44)
- Goodbye Bonwits (6:28)
- Got it Covered – Fu-Schnickens (4:13)
- John and Zeus (3:19)
- In Front of Kids – Extra Prolific (2:44)
- Papaya King (5:20)
- Take A-nother Train (2:55)
- The Iron Foundry – Alexandre Mossolov (3:08)
- Waltz of the Bankers (4:13)
- Gold Vault (march of the ants) (3:45)
- Surfing in the Aqueduct (2:30)
- Symphony No. 1 (4th Mvmt., Excerpts) – Johannes Brahms (15:00)
- Symphony No. 8 (4th Mvmt., Excerpts) – Ludwig van Beethoven (9:46)
Accueil
Sortie
John McTiernan voulait repousser la sortie du film car il pensait que le public américain pourrait être sensible à certaines scènes d'action à la suite de l'Attentat d'Oklahoma City survenu en , environ un mois seulement avant la sortie américaine du film[5].
En France, Une journée en enfer est sorti pendant la vague d'attentats sanglants à Paris courant juillet 1995. Cela n'a pas annulé ou reporté sa sortie, malgré toutes les affiches présentes pour l'occasion à Paris et montrant Bruce Willis devant une explosion avec le sous-titre « Un été explosif ! »
Critique
Lors de sa sortie en salles, Une journée en enfer obtient un accueil mitigé des critiques : dans les pays anglophones, il obtient 51 % d'avis favorables sur le site Rotten Tomatoes, pour 45 critiques et une moyenne de 5,7⁄10[10] et un score de 58⁄100 sur le site Metacritic, pour 19 critiques[11].
Box-office
Le film n'est pas un immense succès sur le sol américain (100 millions de dollars pour 90 millions de budget). Cependant, le film est un succès total à l'international : il est le meilleur film de l'année 1995 dans le monde en termes de recettes[5].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
---|---|---|---|
États-Unis | 100 012 499 $ | 8 | |
France[12] | 3 458 382 entrées | - | - |
Total mondial | 366 236 538 $ | - | - |
Fin alternative
Ce troisième volet de la série dispose d'une fin alternative, disponible sur le DVD. Elle n'a pas été ajoutée à la version finale du film car John McTiernan jugeait que McClane était présenté sous un angle trop cruel et menaçant ce qui ne correspond pas à sa personnalité. Dans celle-ci, Simon Gruber est parvenu à échapper aux autorités et coule désormais une retraite tranquille dans un pays d'Europe de l'Est. John McClane, au chômage, le retrouve et, après une discussion, le force à jouer à un jeu d'énigmes avec un M72 LAW dépourvu d'organes de visée : s'il ne trouve pas la réponse, il doit actionner la détente. Sans la visée, il est impossible de distinguer l'avant de l'arrière. Après quelques tours, Simon finit par échouer et retourne l'arme contre McClane. Croyait-il.
Clins d'oeil
- Le nom du Dr. Fred Schiller est une allusion à Friedrich von Schiller, qui a écrit le poème utilisé dans Ode à la joie de Ludwig van Beethoven, présent à plusieurs reprises dans Piège de cristal[5].
- Un clin d'œil y est fait à Predator 2 lorsque McClane téléphone à une ambulance qui dit qu'il y a deux policiers à terre, un peu plus tard on y entend brièvement la musique du film.
- Un clin d'œil est fait au film Les Dents de la mer de Steven Spielberg : une affiche montre un requin quand McClane est dans le métro quand il voit la bombe.
- Une référence faite lors du signe de croix "nord, sud, est, ouest" est à s'y méprendre au film Le Bon, la Brute et le Truand quand Tuco, incarné par Eli Wallach, fait exactement le même signe de croix en rapidité.
- Pendant le déclenchement des opérations de fouilles des écoles, Wanda Shepard, standardiste du 911 incarnée par Phyllis Yvonne Stickney, apprenant que les communications de la police vont passer par le 911, demande ce qui se passe. Devant la réponse faite par le superviseur elle répond : « C'est ça, et moi je vais épouser Donald Trump. »[13]
Notes et références
- Budget et box-office - Box Office Mojo.
- C'est un jeu de mot : le nom anglais de ce jeu est Simon Says (Jacques a dit).
- « Fiche du doublage français du film » sur Allodoublage, consulté le 27 février 2015
- « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 27 février 2015
- (en) trivia sur l’Internet Movie Database
- Dossier (Presque) tout sur Die Hard ! page 3 - AlloCiné.
- (en) Andrew Husband, « How ‘Die Hard With A Vengeance’ Caused The FBI To Re-Think The Federal Reserve’s Security », Uproxx, (lire en ligne)
- (en) Locations sur l’Internet Movie Database
- Une journé en enfer - Cinézik
- (en) « Die Hard 3: With a Vengeance », sur Rotten Tomatoes (consulté le )
- (en) « Die Hard 3: With a Vengeance », sur Metacritic (consulté le )
- http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=3976
- (en)« Wanda Shepard », sur Die Hard Wiki on fandom.com (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Saga Die Hard
- Chester Alan Arthur : le 21e président des États-Unis, c'est la réponse à une des énigmes du terroriste
- Federal Reserve Bank of New York, qui prend une place importante dans l'intrigue
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) BFI National Archive
- (en) British Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) LUMIERE
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
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