Ligne de tramway 1 (Paris)
La ligne 1 appelée également ligne TAB est une ancienne ligne de l'ancien tramway de Paris qui reliait Paris à la place d'Armes devant le château de Versailles.
Ligne 1 | |
Le tramway devant l'église de Sèvres, bien avant la Première Guerre mondiale, à l'époque de son exploitation en traction animale par la CGO. | |
Réseau | Ancien tramway d'Île-de-France |
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Histoire | |
Mise en service | 1857 |
Suppression | 1934 |
Exploitant | TSV ; CGO ; STCRP |
Exploitation | |
Jours de fonctionnement | L, Ma, Me, J, V, S, D |
Histoire
La ligne est concédée à M. Tardieu, ami et associé d'Alphonse Loubat, le pour soixante ans et rétrocédée à la compagnie des Tramways de Sèvres à Versailles (TSV) par décret du [1],[2], puis à M. Gibiat par un décret du [3]. Longue de 9,225 km, son tracé commence à Boulogne-Billancourt, à l'entrée du pont de Sèvres et suit la route nationale 10 (actuelles RD 910 et RD 10) jusqu'à la place d'Armes de Versailles[2],[4]. La ligne est construite à l'écartement large de 1,50 m avec des rails relativement légers de 16 kg/m reposant sur des longrines en chêne de 13 cm de hauteur sur 8 cm de largeur. Ces rails se révélant insuffisants pour supporter le trafic vont par la suite être remplacés par des rails plus lourds, de 23 kg/m[1].
L'exploitation débute en traction hippomobile en 1857. Elle succède à l'exploitation d'une ligne d'omnibus exploitée par la Compagnie des Gondoles[2] ; elle est en correspondance à Boulogne avec la ligne de « chemin de fer américain »[5] qui relie ce lieu à la place de la Concorde à Paris, due à Alphonse Loubat. L'exploitation hippomobile se fait au moyen de chevaux de type percheron à la modeste vitesse de 7 km/h[6].
En 1880, au terme du décret du , l'exploitation est cédée à la Compagnie générale des omnibus (CGO) qui met la ligne à voie normale et crée une relation directe Paris Musée du Louvre - Versailles sous l'indice « TAB ».
Elle fut mécanisée en 1894, conformément aux termes d'un décret du [3], avec la mise en service de locomotives à air comprimé « Mékarski ». Celles-ci ont, par la suite, été transformées en 1907 en locomotives à vapeur système Valentin Purrey avant que la ligne ne soit complètement électrifiée en 1913[7].
Lors de la fusion des anciennes compagnies de tramways dans la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP) en 1921, la ligne prend l'indice « 1 »[3].
La ligne est convertie à la route en 1934, exploitée par autobus en conservant l'indice « 1 ». Elle est aujourd'hui devenue la ligne de bus RATP 171.
Notes et sources
Bibliographie
- Daniel Kinnear Clarck et M.O. Chemin, Tramways - construction et exploitation, Dunod, , 462 p. (lire en ligne)
- Claude Wagner, Les Petits Trains et les Tramways des Yvelines et de l'Ouest parisien du XIXe siècle aux années 2000, Éditions du Valhermeil, , 264 p. (ISBN 978-2-905684-85-1, LCCN 2001325709, lire en ligne)
Références
- Source : ouvrage de Clarck et Chemin cité en bibliographie.
- Source : ouvrage de Claude Wagner cité en bibliographie.
- Ministère des travaux publics, Direction des chemins de fer, Répertoire de la législation des chemins de fer Français : réseaux secondaires et tramways : situation au 31 décembre 1893, Paris, Impr. nationale, , 306 p. (lire en ligne), p. 195-196
- AMTUIR - Le chemin de fer américain de Paris à Versailles
- C'est ainsi qu'on appelait les premiers tramways à traction hippomobile
- Yann Fradin, « On l'appelait l'Américain » (version du 20 novembre 2008 sur l'Internet Archive), sur sevres-pratique.com via web.archive.org, ; ce document est une archive.
- (en) www.tramwayinfo.com – MÉKARSKI-PURREY conversions
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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