Tramway de Deauville

Le tramway de Deauville est un petit réseau de transport collectif qui, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, desservit la station balnéaire de la Côte Fleurie en Normandie dans le département du Calvados.

Tramway de Deauville

Le tramway hippomobile de Deauville sur la Terrasse. À droite, on peut remarquer l'évitement permettant aux circulations de se croiser sur cette voie unique.

Histoire
Mise en service 1885
Suppression 1905
Exploitation
Matériel utilisé Tramway hippomobile
Longueur 2,3 km

Historique

Profitant de la mode des bains de mer et de la proximité de Paris relié par chemin de fer à partir de 1863, Deauville et sa voisine Trouville connaissent un développement important dans le dernier quart du XIXe siècle. La croissance de ces deux villes de villégiature permet la mise en place d'une ligne de tramway. Cette dernière, sur laquelle les renseignements sont fragmentaires, est ouverte en 1885 sans concession[1],[2].

La ligne est posée en accotement de la Terrasse, artère parallèle au littoral qui sépare la ville de sa plage de sable. Longue de 2,3 kilomètres, elle relie le faubourg de Tourgéville à l'embarcadère du bac qui permet de traverser l'estuaire de la Touques pour rejoindre Trouville. Des voitures hippomobiles de type baladeuse circulent plusieurs fois par jour sur une ligne à voie étroite de 0,60 mètre[1]. D'abord destiné au transport des touristes, il semble que ce tramway ne rencontre pas le succès escompté auprès de ces derniers et qu'il soit surtout été utilisé par les nombreux employés de maison, membres du personnel hôtelier de la station[3]. Le faible trafic est à l'origine de sa fermeture qui intervient en 1905[1].

D'après José Banaudo, l'emploi de la voie de 0,60 mètre sur ce tramway incitera Paul Decauville à proposer ce type d'écartement au département du Calvados pour réaliser son réseau d'intérêt local mis en service à partir de 1891[1].

Ligne temporaire

Pendant la Première Guerre mondiale, une voie ferrée temporaire, toujours à voie de 0,60 mètre, fut établie entre la gare de Trouville - Deauville et la colline de la Croix-Sonnet pour desservir les nombreux hôpitaux militaires installés dans les villas et hôtels et destinés à recevoir les blessés du front. Cette ligne, de près de 9 kilomètres (8,85 exactement), était parcourue par des trains tirés par des locomotives Baldwin 230T de l'armée britannique, elle fut déferrée peu de temps après la fin des hostilités[1].

Bibliographie

  • José Banaudo, Sur les rails de Normandie, Breil-sur-Roya, Éditions du Cabri, , 287 p. (ISBN 978-2-914603-43-0 et 2-914603-43-6)
  • René Courant, Le Temps des tramways, Menton, Éditions du Cabri, , 192 p. (ISBN 2-903310-22-X)

Notes et références

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