Ligne de tramway Béthune - Estaires
Le tramway de Béthune à Estaires surnommé « Maria » est une ancienne ligne de tramway qui a fonctionné entre ces deux villes entre le et le , exploité par la compagnie des Tramways de l'Artois (TA).
Ligne de tramway Béthune - Estaires | |
Ligne de Béthune à Estaires | |
date inconnue Croisement de deux trains à Locon. | |
Pays | France |
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Historique | |
Mise en service | 1899 |
Fermeture | 1932 |
Concessionnaires | Compagnie des tramways de l'Artois |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 18 km |
Écartement | métrique (1,000 m) |
Électrification | Non électrifiée |
Trafic | |
Exploitant(s) | Compagnie des tramways de l'Artois |
Trafic | • voyageurs • marchandises |
Histoire
La ligne est mise en service le suivant l'un des projets établis par la compagnie des Tramways de l'Artois (TA), ce sera par ailleurs le seul projet abouti de la compagnie qui n'exploitera pas d'autre ligne.
Partant de Béthune, la ligne suit la route de Béthune à Estaires par Essars, Locon, La Couture et La Gorgue.
Pendant la Première Guerre mondiale, une grande partie de l'infrastructure et du matériel roulant est détruite. La ligne est remise en service entre Béthune et Locon en et jusqu'à Estaires en .
La ligne est fermée le .
Infrastructure
Le terminus béthunois de la ligne est situé au sein du dépôt qui jouxte la gare de Béthune ; le dépôt est composé d'un quai pour les passagers, d'un bâtiment administratif, d'une remise et d'une halle à marchandises. La ligne partant du dépôt traverse la place de la gare puis passe à travers la ville en site banal pour ensuite continuer en accotement de la route de Béthune à Estaires par Essars, Locon, La Couture, La Gorgue et Estaires.
- Plan du dépôt jouxtant la gare de Béthune (photographie aérienne de ) :
1. Bâtiment administratif.
2. Remise.
3. Halle à marchandises. - date inconnue Le bâtiment administratif du dépôt.
- date inconnue Les voies traversant la place de la gare de Béthune entre le dépôt situé sur la gauche et le boulevard Raymond Poincaré.
À Estaires, la ligne traverse la Lys sur le pont de la Meuse, ce dernier est détruit en lors de la Première Guerre mondiale et remplacé par un pont provisoire en pour permettre le passage du tramway lors du rétablissement du service jusqu'à Estaires, puis par un pont définitif en . La ligne continue ensuite à travers Estaires pour atteindre son terminus de la gare d'Estaires située rue de Lille à proximité du cimetière d'Estaires. L'ensemble comprend un bâtiment voyageur ainsi qu'une remise pour le matériel.
- date inconnue Le pont de la Meuse à Estaires démoli en , les rails du tramway sont visibles sur le tablier du pont.
- date inconnue Le bâtiment voyageur de la gare d'Estaires.
Matériel roulant
- Matériel livré neuf
À l'ouverture de la ligne en , la compagnie dispose de :
- 3 locomotives à vapeur de type 031 T, livrées par Weidknecht (numéros 1 à 3) identiques à celles déjà livrées par ce constructeur aux chemins de fer de la Drôme.
En , dans le cadre de la reconstruction, la compagnie se voit attribuer les machines suivantes :
- 4 locomotives à vapeur[note 1] de type 130T (poids à vide 18t), livrées par la Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM), numéros 1 et 4 à 6 (n° constructeur 7383 à 7386), revendues à la fermeture de la ligne en à la Compagnie générale de voies ferrées d'intérêt local (CGVFIL) pour la ligne de chemin de fer secondaire Hazebrouck - Bergues / Hondschoote[note 2].
- 3 locomotives à vapeur de type 030T bicabines, livrées par La Meuse en 1928, n°11 à 13,(poids à vide 17t);
- Matériel acquis en seconde main
Auprès de la Société grenobloise de tramways électriques en 1904 :
- locomotives à vapeur de type 030 T bicabines:
- N° BM 1 et BM 2, (poids à vide 14,4t) et BM 3,(poids à vide 17,7t);
- N° BM 5 et BM 7[note 3], achetées d'occasion en 1904 à la société des Voies ferrées du Dauphiné (VDF), faisant partie à l'origine d'une série de 12 machines (numéros VFD 5 à 16) livrée en 1894 par les Ateliers de construction du Nord de la France (ANF) de Blanc-Misseron (massee à vide 18,4 t)[note 4],[1],[2].
La compagnie dispose par ailleurs de voitures à voyageurs à bogies et de divers wagons pour les marchandises.
Notes et sources
Notes
- Non-bicabines.
- Voir l'article Chemin de fer de Hazebrouck à Bergues et Hondschoote section matériel roulant.
- Numérotation conservée des VFD.
- Numéros constructeur ANF 71 à 74, La Métallurgique 893 à 896.
Bibliographie
- « Estaires Retour sur 33 ans de tramway, alors que l’ancienne gare va être détruite », La Voix du Nord, (lire en ligne)
- « Le tramway, la Maria », sur le site de la ville de Lestrem
- « Maria ( 3 juin 1899 - 31 décembre 1932 ) », sur le site estaires.com
Références
- Jens Merte, « Liste de construction ANF Blanc-Misseron », liste de construction du matériel roulant des Ateliers de construction du Nord de la France (ANF) de Blanc-Misseron établie par Jens Merte
- Luc Delporte, « Locomotive-Tramway - Tubize type 47 et 47bis », sur le site du Musée de la Porte
Voir aussi
- Portail du chemin de fer
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