Towada
Towada (十和田市, Towada-shi) est une ville du Japon située dans la préfecture d'Aomori.
Pour les articles homonymes, voir Towada (homonymie).
Towada-shi 十和田市 | ||||
Hôtel de ville de Towada | ||||
Drapeau | ||||
Administration | ||||
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Pays | Japon | |||
Région | Tōhoku | |||
Préfecture | Aomori | |||
Code postal | 〒034-8615 | |||
Démographie | ||||
Population | 62 249 hab. (février 2018) | |||
Densité | 86 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 40° 36′ 46″ nord, 141° 12′ 21″ est | |||
Superficie | 72 565 ha = 725,65 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : préfecture d'Aomori
Géolocalisation sur la carte : Japon
Géolocalisation sur la carte : Japon
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Liens | ||||
Site web | Towada | |||
Géographie
Situation
Towada est située au sud-est du chef-lieu de la préfecture d'Aomori, Aomori, dans le Nord de l'île principale de l'archipel japonais : Honshū. Environ 555 km au nord-est de l'agglomération de Tokyo, elle s'étire du lac Towada au sud-ouest, jusqu'au lac Ogawara (3 km au nord-est).
Démographie
Au , la ville de Towada rassemblait 62 249 habitants (52,1 % de femmes), répartis sur une superficie totale de 725,67 km2 (85,8 hab./km2). Elle en comptait 49 125 en 1950[1], puis 69 630 en 2000 (près de 42 % d'augmentation)[2],[3].
Hydrographie
Towada est traversée par le fleuve Oirase, dont le cours se développe depuis la rive Est du lac Towada, d'abord vers le nord puis l'est, en direction de l'océan Pacifique[4].
Histoire
Sanbongihara
Au Xe siècle, l'éruption du volcan Towada, en 905, suivie quarante et un ans plus tard, de celle du mont Paektu, point culminant de la Corée, à 2 744 m d'altitude, entraîne une accumulation de cendres volcaniques sur le sol de Sanbongihara[l 1], un plateau s'étendant d'ouest en est sur environ 30 km, à l'est des monts Hakkōda. En quelques décennies, l'endroit devient une vaste zone sèche[5],[6]. Une carte du domaine de Morioka, datant de 1644, atteste cependant l'existence, dans le Sud du plateau, de quelques zones d'habitations le long de la rive droite du fleuve Oirase. Une carte plus détaillée de 1665, confirme la présence d'un village nommé Sanbongi[l 2],[7].
Développement du village de Sanbongi
En 1855, Nitobe Tsutō[l 3], un ancien marchand spécialisé dans le commerce du bois devenu un conseiller samouraï du clan Nanbu, fait creuser un canal d'irrigation à travers Sanbongihara afin d'y développer la riziculture[8]. Le projet, qui a mobilisé 210 531 personnes, est achevé en mai 1859 ; une partie des eaux du fleuve Oirase, unique émissaire du lac Towada, est détournée vers le plateau aride de Sanbongi sur lequel 300 ha de champs de riz sont aménagés[9]. Le canal, appelé rivière Inaoi[l 4], est prolongé durant les années suivantes, jusqu'à atteindre l'océan Pacifique. Il est nationalisé en 1937, et, dans les années 2010, il forme un système d'irrigation comprenant 60 km de canaux[10].
À partir de 1860, suivant les traces de son père, Nitobe Jūjirō entreprend de développer, sur la rive droite de la rivière Inaoi, le village de Sanbongi, une cité agricole comprenant quelques dizaines d'habitations et dont l'existence est attestée depuis au moins 1665 par des documents historiques. L'extension urbaine, d'une superficie de 1,3 km2[11] et nommée Inaoi-chō[l 5], est construite selon un plan hippodamien, sur le modèle de l'ancienne capitale impériale Kyoto[12],[13]. Grâce au canal, la production de riz augmente, l'agriculture se diversifie, notamment dans le secteur de l'élevage équin qui connaît une période faste jusqu'en 1945, du fait de la demande soutenue de l'Armée impériale japonaise[12],[14].
Création de la ville de Towada
En 1889, en application du nouveau système d'administration des municipalités mis en place par le gouvernement de Meiji[15], les villages de Fujisaka[l 6], Ōfukanai[l 7], Shiwa[l 8] et Sanbongi sont officiellement créés. En 1910, Sanbongi devient un bourg. Sanbongi continue de s'agrandir durant la période de reconstruction d'après la Seconde Guerre mondiale[13]. Durant l'année 1955, les villages de Fujisaka, d'Ōfukanai et Shiwa fusionnent avec le bourg de Sanbongi pour former la ville de Sanbongi, qui rassemble alors, selon les résultats d'un recensement national, 42 827 habitants. En 1956, la ville est rebaptisée Towada[16],[17]. À l'occasion du 10e anniversaire de la ville, l'hôtel de ville est inauguré, ainsi que le musée mémorial Nitobe consacré à la vie et l'œuvre de la famille Nitobe[16].
Le , Towada absorbe le bourg voisin de Towadako[l 9], repoussant ainsi les limites de son territoire jusqu'au lac Towada[18].
Symboles municipaux
En 1972, Towada choisit le pin rouge du Japon comme arbre symbole, et l'azalée comme fleur symbole[16]. En 2007, deux ans après l'intégration du bourg de Tawadako voisin, le pin rouge du Japon est remplacé par l'érable du Japon, et l'azalée par la fleur de cerisier[18].
Musées
Notes et références
Notes lexicales bilingues
- Sanbongihara (三本木原).
- Le village de Sanbongi (三本木村, Sanbongi-mura).
- Nitobe Tsutō (新渡戸傳).
- La rivière Inaoi (稲生川, Inaoi-gawa).
- Inaoi-chō (稲生町).
- Le village de Fujisaka (藤坂村, Fujisaka-mura).
- Le village d'Ōfukanai (大深内村, Ōfukanai-mura).
- Le village de Shiwa (四和村, Shiwa-mura).
- Le bourg de Towadako (十和田湖町, Towadako-machi).
Autres références
- Ce nombre correspond à la somme des habitants des deux communes qui forment Towada à partir de 1955.
- (ja) Mairie de Towada, « 十和田市 » [« Ville de Towada »], sur www.city.towada.lg.jp, (consulté le ).
- (ja) Mairie de Towada, « 人口,面積及び人口密度の推移 » [« Évolution de la superficie, de la population et de sa densité »] [PDF], sur www.city.towada.lg.jp, (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 十和湖 » [« Lac Towada »], sur Kotobank, (consulté le ).
- (ja) Association touristique de Shichinohe, « 新渡戸 傳 » [« Nitobe Tsutō »], (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 三本木原 » [« Sanbongihara »], sur Kotobank, (consulté le ).
- (ja) Mairie de towada, « 十和田湖広域定住自立圏情報 » [« Renseignements sur la zone autonome de la région du lac Towada »] [PDF], sur www.city.towada.lg.jp, (consulté le ), p. 12.
- (en) Musée mémorial Nitobe, « Tsuto Nitobe (1793-1871) », sur www.nitobe.jp, (consulté le ).
- (ja) Ministère de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche, « 青森県/十和田湖周辺 [三本木原大地物語] » [« Préfecture d'Aomori, environs du lac Towada : histoire de Sanbongihara »], sur www.maff.go.jp, (consulté le ).
- (en) Musée mémorial Nitobe, « Inaoigawa Canal », sur www.nitobe.jp, (consulté le ).
- (ja) Ministère de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche, « 水土を守る人々 » [« Les gens qui protègent le sol »] [PDF], sur www.maff.go.jp, (consulté le ), p. 1.
- (ja) Musée mémorial Nitobe, « 三本木原の開拓史 » [« Histoire du développement de Sanbongihara »], sur www.nitobe.jp, (consulté le ).
- (en) Musée mémorial Nitobe, « A Grid-Style City Plan », sur www.nitobe.jp, (consulté le ).
- (ja) Mairie de towada, « 旧「十和田市」の歴史 » [« Histoire de l'ancienne ville de Towada »], sur www.city.towada.lg.jp, (consulté le ).
- (en) Shunsuke Kimura, Regional Administration in Japan : Departure from Uniformity [« Administration régionale au Japon : sortie de l'uniformité »], New York, Routledge, coll. « Routledge contemporary Japan series », , 158 p. (ISBN 978-1-138-64025-2 et 1138640255, OCLC 945948350), p. 57-61.
- (ja) Mairie de towada, « 旧「十和田市」の歴史 : 年表 » [« Histoire de l'ancienne ville de Towada : chronologie »], sur www.city.towada.lg.jp, (consulté le ).
- (ja) Asahi Shinbun, « 十和田市 » [« Ville de Towada »], sur Kotobank, (consulté le ).
- (ja) Mairie de towada, « 旧「十和田市」の歴史 : 年表 » [« Histoire de l'ancienne ville de Towada : chronologie »], sur www.city.towada.lg.jp, (consulté le ).